Wanda Landowska

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Date de naissance:
05.07.1877
Date de décès:
16.08.1959
Durée de vie:
82
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
53637
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
146
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
23645
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
64
Noms supplémentaires:
Wanda Landowska, Ванда Ландовска
Catégories:
Compositeur, Musicien, Pédagogue
Nationalité:
 pôle, juif
Cimetière:
Réglez cimetière

Wanda Landowska, née à Varsovie le 5 juillet 1879 et morte à Lakeville (Connecticut, États-Unis) le 16 août 1959, est une pianiste et claveciniste juive polonaise, considérée comme une des personnalités les plus importantes dans la renaissance du clavecin au début du XXe siècle.

Débuts professionnels

Née dans une famille d'origine juive convertie au catholicisme, Wanda Landowska est la fille d'un avocat, musicien amateur, et d'une linguiste.

Ayant dès l'âge de quatre ans étudié le piano, elle fait ses études au Conservatoire de Varsovie, puis part pour Berlin afin de s'y perfectionner et d'y étudier la composition.

Son premier univers sonore est celui de Hans von Bülow et de l'inflation post-romantique des orchestres symphoniques. Mais son attirance pour la musique ancienne, son sentiment que celle-ci doit être jouée sur des instruments d'époque jalonnent sa vie entière : elle va la consacrer à une résurrection de la musique ancienne et baroque à travers l'un de ses instruments majeurs, le clavecin.

En 1900, elle s'installe à Paris, en tant que pianiste et épouse Henri Lew, journaliste, lui aussi polonais. Elle devient professeur à la Schola Cantorum (jusqu'en 1913). En 1909, elle publie son premier livre Musique ancienne. Durant cette période, elle participe à plusieurs concerts, principalement au piano, parfois au clavecin. Elle fait aussi une tournée en Russie, jouant notamment dans la propriété de Léon Tolstoï à Iasnaïa Poliana (24 et 25 décembre 1907 puis en 1909).

Le clavecin de Wanda Landowska (1912)

Insatisfaite par sa recherche de clavecins anciens en état de jouer, elle commande à la maison Pleyel la construction d'un clavecin qu'elle inaugure en 1912 au festival Bach de Breslau : l'instrument doit supporter sans dommage les déplacements pour les concerts, ce qui en influencera la conception. D'abord muni d'un cordier en bois, l'instrument verra apparaître un cadre en métal allégé en 1923. 180 instruments sur ce modèle seront d'ailleurs produits jusqu'en 1969 (cf photo ci-dessous).

La guerre et l'après-guerre

Elle rencontre un succès grandissant en France comme à l'étranger et obtient même la création d'un poste de professeur de clavecin à la Musikhochschule de Berlin, le premier créé dans le monde. Se trouvant en Allemagne au moment de la déclaration de guerre (août 1914), elle y est retenue prisonnière sur parole et donne des cours à Berlin jusqu'en 1919. Henri Lew meurt dans un accident de voiture à la fin de ce séjour en Allemagne.

Revenue en France en 1919, elle enseigne à la Schola cantorum de Bâle et à l'Ecole normale de musique de Paris (1921-1922), puis fait une tournée en Espagne, participant à la création d'une oeuvre de Manuel de Falla (1923).

L'école de Saint-Leu-la-Forêt (1927)

En 1925, elle achète une propriété à Saint-Leu-la-Forêt. En 1927, souhaitant transmettre ses convictions et son savoir, elle y crée l'École de musique ancienne pour des clavecinistes, des pianistes ou des chanteurs du monde entier. Elle forme de nombreux élèves, notamment Isabelle Nef, Ralph Kirkpatrick, Rafael Puyana, Aimée van de Wiele, Ruggero Gerlin, ...

André Schaeffner a assisté aux premiers cours :

« École de Saint-Leu-la-Forêt

C'est déjà ainsi que l'on nomme l'école d'interprétation ouverte par Wanda Landowska dans la salle de musique qu'elle a fait construire à l’intérieur de sa propriété de Saint-Leu-la-Forêt. Inaugurées solennellement le 3 juillet dernier, salle et école ont, durant un trimestre entier, deux fois par semaine, accueilli élèves et auditeurs, tous enthousiastes témoins d’un enseignement pratique comme il n’en est donné aucun de comparable dans les divers conservatoires de musique.

Séminaire d’études de la musique ancienne, tel est le sous-titre que mériterait une pareille école, en donnant au mot de « séminaire » son vieux sens qu’il a gardé dans les universités germaniques. Parmi le vaste travail de spécialisation qui s’exerce dans le monde des études scientifiques, voici un nouveau lieu où, par une limitation de l’objet, ce dernier ne se prête que plus à être approfondi. C’est seulement à Bach et à Mozart, ou à leurs contemporains, que le secret de l’interprétation est demandé. Bach, Mozart, les clavecinistes français ou italiens devenant la base d’une nouvelle culture musicale. Et le mot de culture ne risque pas ici d’être pris dans un sens vague, mais avec tout ce qu’il sous-entend de technique, d’élargissement intellectuel et de valeur morale. Car ce qu’il y eut de plus remarquable à ces cours d’interprétation ce fut, en même temps que la présence de pianistes, de violonistes, de chanteuses, celle de critiques musicaux, de musicologues, de critiques et d’esthéticiens d’autres arts, venant trouver auprès du jeu charnel et inspiré, auprès des explications si lucides, quoique si chaudes d’images, de Wanda Landowska, le mot exact, l’émotion authentique, l’excitation d’idées qu’ils recherchent également dans l’examen technique des arts plastiques mais dont les pâles et futiles concerts dits de musique ancienne ne pouvaient donner le moindre équivalent. C’est par le geste même dont Wanda Landowska brise avec l’ordinaire musicologie qu’elle nous en restitue une conception neuve, plus saine et féconde. Il ne s’agit point de râcler des instruments discords et qui sentent l’antiquaire, mais d’interpréter Bach ou Mozart dans les seules conditions de pureté et d’intensité sonores. Il est un temps pour le musée et pour le dictionnaire ; il en est un autre où l’on se livre à la musique, toute pudeur jetée. »

— André Schæffner

Quelques années plus tard, le 14 mai 1933, elle donne la première exécution publique au clavecin des Variations Goldberg de Bach qu'elle travaille depuis quarante-cinq ans. Comme Felix Mendelssohn l'avait fait un siècle plus tôt avec la Passion selon Saint Matthieu, Landowska réussit à imposer l'œuvre, contribuant avec d'autres tels Pablo Casals à la réhabilitation de la musique de Bach.

L'exil (1940)

Le 10 juin 1940, quelques jours avant l'arrivée des Allemands à Paris, elle quitte Saint-Leu et part pour le Midi; elle reste ensuite pendant un an et demi en Zone libre, dans les Pyrénées-Orientales; puis après des concerts en Suisse, elle part aux États-Unis où, à l'âge de soixante-trois ans, elle commence une nouvelle carrière et poursuit avec enthousiasme sa vocation en enseignant, en donnant des concerts et en réalisant des enregistrements (elle enregistra les 48 Préludes & Fugues du Clavier bien-tempéré de Bach à l'âge de 70 ans).

Sa disciple et compagne, Denise Restout, a traduit et édité ses écrits sur la musique, entre autres Musique ancienne, et Landowska on Music (Londres, 1965).

La reconnaissance internationale

Wanda Landowska, décorée par les gouvernements français et polonais, gagna l'estime du monde musical international. De grands compositeurs du XXe siècle composèrent des œuvres pour elle, comme Manuel de Falla et Francis Poulenc.

Jugements sur Wanda Landowska

  • « L’interprète idéale » (Norbert Dufourcq)
  • « Wanda Landowska est la muse du clavecin. » (Bernard Gavoty)
  • « eine geniale Künstlerin » (une artiste géniale, Hanns Neupertr)
  • « The incomparable Wanda Landowska » (Larry Palmer)
  • « Une bacchante en Bach. » (Arthur Nikisch)

 

Sources: wikipedia.org

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