Vassili Blokhine

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Date de naissance:
00.12.1895
Date de décès:
03.02.1955
Durée de vie:
59
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
46894
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
128
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
25279
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
69
Nom à suffixe patronymique:
Mikhaïlovitch
Nom de jeune fille de la personne de:
Vassili Mikhaïlovitch Blokhine
Noms supplémentaires:
Wassili Blochin, Vasily Blokhin, Wasilij Błochin, Василий Блохин, Василий Михайлович Блохин, Vasīlijs Blohins, Vasily Mikhailovich Blokhin, Васи́лий Миха́йлович Блохи́н
Catégories:
Assassiner, tueur, Bourreau, Communiste, Criminels, KGB, Membre du Première Seconde Guerre mondiale, Ouvrier du Parti communiste, Soldat
Cimetière:
Moscow, Donskoy Cemetery

Vassili Mikhaïlovitch Blokhine (en russe : Васи́лий Миха́йлович Блохи́н), né le 7 janvier 1895 et mort le 3 février 1955, est un Генерал-майор (major-général) des services secrets soviétiques spécialisé dans l’élimination physique des êtres humains de 1926 à 1953. Sa capacité de travail, son sérieux et son sens de l’organisation l’ont amené, au bout de 27 ans de service dans la Tchéka puis l’OGPU et le NKVD, au poste d’exécuteur en chef. Staline lui confiait personnellement les missions d’élimination importantes, visant tant de nombreux contingents de population que des personnalités en vue du régime (dans le cadre des Grandes Purges).

Blokhine est sans doute le plus grand meurtrier connu : on lui attribue environ 20 000 exécutions accomplies de ses propres mains1,2 dont7 000 dans le cadre du massacre des officiers polonais faits prisonniers après l’invasion de la Pologne en 1939, lors des massacres de Katyń. Il a été surnommé « Le bourreau de Staline ».

Jeunesse et ascension au Guépéou

Né dans un village de l’oblast de Vladimir, au sein d’une famille de paysans, Blokhine est berger, palefrenier, maçon. Il est incorporé à l’armée tsariste lors de la Première Guerre Mondiale.

Il s’engage dans la Tchéka en mars 1921, est admis au PC. En 1926, Staline le remarque pour son efficacité dans le domaine du черная работа (chernaya rabota, "travail noir") et en fait son homme de main. En 6 ans il devient le chef de la Kommandantura, un service du NKVD ne dépendant que du sekgen (secrétaire général du PC) Staline, qui l’emploie pour des missions léthales. La Kommandantura comptait les effectifs d’environ une compagnie, et était basée à la Loubianka. Nommé par Staline lui-même, et ne prenant d’ordres que de lui, le personnel de la Kommandantura ne fut que peu touché par les trois purges qui décimèrent successivement l’OGPU puis le NKVD.

Blokhine avait reçu le titre officiel de « directeur de la prison interne de la Loubianka », ce qui lui permettait, en tant qu’exécuteur en chef, de mener à bien les ordres de Staline, dans les meilleurs délais et sans paperasserie superflue ni ingérence extérieure.

Sa carrière progresse rapidement : il est capitaine GB le 12 septembre 1935, major GB le 14 mars 40, colonel GB le 14 février 43, commissaire GB le 14/10/44, major-général le 7/9/45. Blokhine a été aussi diplômé de l'Institut d'ingénierie de Moscou en 1937.

Bourreau de la nomenklatura

Sur les 828 000 exécutions arbitraires accomplies sous Staline9, le plus grand nombre fut effectué par les équipes du NKVD sur ordre de troïkas locales, mais les tueries de masse et les liquidations de personnalités en vue étaient dévolues à la Kommandantura.

Le dramaturge Vsevolod Meyerhold, photographié par le NKVD après son arrestation fin juin 1939. Il a été exécuté par Blokhine le 2 février 1940, après s’être rétracté et avoir protesté par écrit auprès de Molotov contre les tortures qui lui étaient infligées pour lui faire avouer qu'il était un espion à la solde du Japon et de la Grande-Bretagne. Son épouse, l'actrice Zinaida Reich (en), avait été assassinée de 17 coups de poignard à la mi-juillet 1939, dans leur appartement de Moscou

En ce qui concerne les personnalités du régime tombées en disgrâce, leur torture (visant à obtenir des « aveux », éventuellement avant un procès à grand spectacle) puis leur liquidation (par balle dans la nuque) étaient réservées à Blokhine. Ce fut le cas en particulier de nombreux « Vieux Bolcheviques », dont Zinoviev et Kamenev condamnés en application de l’Article 58 du code pénal de la RSFSR à l’issue du « Procès des 16 » (août 1936) - du maréchal Mikhaïl Toukhatchevski 10(après le « Procès des généraux de l'Armée rouge ») - et de 2 ex-directeurs du NKVD : Guenrikh Iagoda (après le « Procès des 21 », en 1938) et Nikolaï Iejov (1940).

Cas particuliers traités par Blokhine
  • Stanislav Kossior, un des caciques du PC ukrainien, responsable de l'application de la collectivisation de l'agriculture en Ukraine et de l'Holodomor consécutive, est arrêté en 1938. Il supporte les tortures du NKVD et refuse d'"avouer", mais plie quand on le force à assister au viol de sa fille âgée de 16 ans ; il est condamné à mort et exécuté en 1939.
  • Grigori Koulik, maréchal et héros de l'Union soviétique , connu pour avoir, en s'opposant à Lev Mekhlis et à Béria, plaidé en 1939 auprès de Staline pour que les 150 000 prisonniers de guerre polonais ne soient pas tous exécutés. Son épouse, Kira Simonich, est assassinée par Blokhine, sur ordre de Staline, au moment où Koulik est nommé maréchal. Koulik est emprisonné en 1947, et exécuté lui aussi par Blokhine en 1950.
  • Nikolaï Iejov, directeur du NKVD de septembre 1936 à novembre 1938, prédécesseur de Lavrenti Beria et ancien supérieur hiérarchique de Blokhine. Selon Simon Sebag Montefiore, in Stalin: The Court of the Red Tsar. Random House Digital,ISBN 0307427935, p. 322-323 : " Le 16 janvier 1940, Staline signa 346 condamnations à mort [...] entre autres celles d'Isaac Babel, Vsevolod Meyerhold, Mikhaïl Koltsov [...] Yezhov est emmené dans une salle spéciale sise 7, allée Varfionosevski (une salle au sol incliné, avec une manche d'arrosage, qu'il avait lui-même conçue) ; Béria, le procureur A.P. Afanasev et l'exécuteur Blokhine l'y attendent". Et Montefiore ajoute que Yezhov ne pouvait passer en jugement public, et que sa mort resta secrète pendant des mois (on le disait interné dans un asile psychiatrique).
  • Eikhe, Robert Indrikovich (Эйхе, Роберт Индрикович), letton, un des agents de la dékoulakisation et membre d'une troïka impitoyable. Il a déjà été auparavant longuement torturé, et même condamné, mais Beria veut personnellement lui arracher d'ultimes aveux. Eicke, saignant profusément d'un œil énucléé, persiste dans ses dénégations ; Blokhine l’achève.
D’autres victimes de Blokhine

Les généraux Iona Yakir et Ieronim Ouborevitch - le diplomate Lev Karakhan - le militant communiste ukrainien Emmanouil Kviring - le général. Ivar Smilga  (en) - le dirigeant des komsomol Alexandre Kossarev (Косарев, Александр Васильевич, 1903-1939) - Vlas Chubar (en), militant communiste ukrainien ayant participé à lHolodomor (1939) ; Mikhaïl Frinovski, adjoint de Nikolaï Iejov - les écrivains Mikhaïl Koltsov , Isaac Babel, le dramaturge Vsevolod Meyerhold …

Carte montrant la répartition géographique des massacres dits « de Katyn ». Kalinine (aujourd’hui Tver) est le site le plus au Nord ; les 6 400assassinats qui y ont eu lieu de la main de Blokhine comptent pour un tiers environ du massacre de masse perpétré par le NKVD début 1940 sur plus de 20 000 prisonniers de guerre polonais

Pour son travail sans faille durant les Grandes Purges, Blokhine reçoit l'Ordre de l'Insigne d'honneur en 1937.

Cheville ouvrière des massacres dits « de Katyn »

Blokhine donne toute sa mesure après l’invasion de la Pologne par l'URSS (17 septembre 1939) : il est nominalement chargé15de la liquidation du tiers environ (6 500 hommes) des 22 000 officiers polonais prisonniers de guerre, et réussit à accomplir sa tache en moins d’un mois, aidé d’une équipe d’une trentaine d’agents du NKVD.

Contexte

En mars 1940, l'Union Soviétique vient de signer un traité de paix avec la Finlande après avoir presque perdu la guerre d'Hiver, et a été chassée de la SDN pour avoir attaqué son petit voisin. Par ailleurs en URSS la polonophobie est alors une politique publique objective : l'invasion de la Pologne le 17 septembre 1939 par les troupes soviétiques a succédé à une opération nationale de nettoyage ethnique de grande ampleur, dirigée par le NKVD contre les Polonaisnote 3 (ou ceux qui sont supposés être Polonais) vivant en URSS (voir The Polish Operation of the NKVD (1937–1938) ).

Le monastère de St-Nil, sur l'île Stolobny (voir Stolobny Island (en)), près d'Ostachkov (oblast de Tver), sert de prison à environ 7 000 officiers polonais faits prisonniers en septembre 1939. Ils ont été assassinés par Blokhine en avril 1940 à 200 km de là, à Kalinine (aujourd'hui Tver), et enterrés au charnier soviétique de Mednoye.

Le substrat légal de cette opération nationale anti-Polonais (qui a eu pour résultat en URSS l'arrestation de 140 000 Polonais et la mise à mort de 111 000 d'entre eux) est l'ordre Приказ НКВД от 11.08.1937 № 00485 (directive NKVD Order No. 00485 (en), adopté par le Politburo le 9 août 1937 et signé par Nikolaï Iejov 2 jours plus tard16. Et le 5 mars 1940, à la suite d'une note de Beria adressée à Staline, quatre membres du Politburo (Staline, Kliment Vorochilov, Molotov et Mikoyan) signent le "protocole N° 13", l'ordre d'exécuter 25 700 Polonais, des prisonniers de guerre étiquetés "résolument hostiles à l'Union Soviétique" détenus dans des camps de concentration en Ukraine et en Biélorussie.

L'organisation pratique du massacre est confiée à C. C. Merkulov, chef de la 1° Division Spéciale du NKVD, et à ses adjoints Kobulov and Bashtakov17, le chef de la cellule NKVD de Kalinine étant alors Dimitri Stepanovitch Tokarev (Дмитрий Степанович Токарев). L’équipe désignée pour travailler à Kalinine comprend aussi le major du NKVD Nikolai Sinegoubow (Синегубов, Николай Иванович), et le kombrig Mikhail Kriwienko (Михаил Спиридонович Кривенко)

Par ailleurs, Beria, après avoir éliminé les collaborateurs de son prédécesseur Nikolaï Iejov (mort le 3 février 1940) avait proposé à Staline de liquider aussi le plus éminent d’entre eux : Blokhine. Mais Staline refuse, et Beria a noté sur le dossier de Blokhine que l’intéressé, convoqué par son directeur et averti des soupçons qui pesaient sur lui, a protesté de son innocence et de son dévouement total, et à promis d’en donner la preuve dès que l’occasion s’en présenterait.

Amenés par train de leur prison de l'île Stolobny, près d'Ostachkov, les prisonniers de guerre polonais étaient débarqués à 200 km de là dans une petite station des faubourgs de la ville de Kalinine (aujourd’hui Tver), chargés dans les cars spéciaux Mercedes-Benz surnommés черный ворон ("chernyy voron", "corbeau noir"), qui contenaient une cinquantaine de prisonniers, et amenés au siège du NKVD de Kalinine pour y être exécutés. Organisation pratique du meurtre de masse

Blokhine a fait aménager un sous-sol du local du NKVD de Kalinine (aujourd’hui Tver), afin de pouvoir y liquider à la chaîne 250 prisonniers par nuit, pendant le mois d’avril 1940.

À la tombée de la nuit, 250 officiers polonais, sélectionnés au camp d’Ostashkov, sont amenés dans les cars « corbeaux noirs » au local du NKVD à Kalinine. Un par un, ils sont introduits dans la « salle léniniste », aux murs peints en rouge et où trône une statue de Lénine en plâtre ; un secrétaire vérifie et note sur un registre l’identité du sujet. Puis le prisonnier menotté est introduit par deux gardes dans la salle contiguë : sol de béton en pente, tuyau d’eau, insonorisation par sacs de sable, dans le mur un gros ventilateur tourne à grand bruit ; il est forcé à s’agenouiller, tête baissée, face au mur garni de planches épaisses. Une porte s’ouvre dans le fond de la salle, et Blokhine, vêtu d’un grand tablier, ganté de cuir jusqu’aux coudes, botté, casquette enfoncée sur les yeux protégés par des lunettes, entre et approche rapidement du prisonnier, son pistolet Walther PPcalibre 7,65 × 17 mm Browning 20 à bout de bras. Il loge une balle dans la nuque du prisonnier, en s’écartant pour éviter les éclaboussures de sang. Les aides traînent immédiatement le supplicié à l’extérieur par une autre porte, l’achèvent à la baïonnette si nécessaire, le chargent sur un camion-plateau qui attend, rincent à grande eau le sol de l’abattoir.

Photographié avant-guerre, un des 20 000 officiers polonais prisonniers de guerre massacrés au printemps 1940 par le NKVD : le professeur Stefan Kazimierz Pieńkowski, neuro-psychiatre, 55 ans, officier de réserve, tué à Katyn avec 4 400 autres prisonniers du camp de Kozielsk. Il y a eu 3 800 morts provenant du camp de Starobelsk, 6 400 (dues à Blokhine et son équipe) à Kalinine (aujourd’huiTver), et 7 300 dans d’autres camps d’Ukraine et de Biélorussie

Trois minutes plus tard, Blokhine attend derrière la porte et le prisonnier suivant est introduit. Blokhine et ses aides travaillent ainsi pendant une dizaine d’heures chaque nuit ; à l’aube, ils prennent un casse-croûte abondamment arrosé de vodka. Les corps ont été emmenés jusqu’au charnier (des tranchées de 10 mètres de long creusées par une pelleteuse du NKVD dans des champs à l’écart, près du village de Mednoye, déversés, alignés, et recouverts de terre avant le jour. À la fin du mois, Blokhine (qui n’a été quelque peu aidé pour les exécutions que par le lieutenant du NKVD Andrei M. Rubanov) a tué plus de 6 500 officiers polonais.

Pour son travail à Kalinine en avril 1940, Blokhine reçoit les félicitations du sekgen Staline, une prime d'un mois de salaire et a été décoré de l'Ordre du Drapeau rouge.

Choix des 6 400 victimes

À Ostachkov étaient internés des officiers de réserve qui, dans le civil, sont des propriétaires terriens, des juristes, des enseignants, des prêtres, des médecins et des pharmaciens. Selon d’autres sources, il s’agit de boys-scouts, de gendarmes, de garde-frontières, d’officiers de police et de gardiens de prison.

La sélection des prisonniers à éliminer était dirigée en haut lieu par le directeur du « Service des prisonniers de guerre » du NKVD, le major-général P. K. Soprunenko et sur le terrain par le Commissaire du Peuple de la Sécurité d'État V. N. Merkoulov et son adjoint B. Z. Koboulov, aidés d’enquêteurs du NKVD (comme Vasily Zarubin (en)), qui étaient chargés des interrogatoires dans les camps de prisonniers de guerre polonais, et d’officiers spécialistes des transports et de la logistique.

Guerre et après-guerre

Olga Kameneva (en), sœur deTrotski et veuve de Lev Kamenev. En septembre 1941, lors de l’invasion allemande, sur ordre exprès de Staline, le NKVD tua dans un bois 175 prisonniers politiques extraits de laprison d'Orel (cf Medvedev Forest massacre (en)), dont Olga Kameneva,Christian Rakovski et Maria Spiridonova

Pendant la grande guerre patriotique de 1941-1945, l’activité léthale des "bataillons spéciaux"du NKVD (Blokhine est nommé major du NKVD en 1940 et colonel en 1943) connaît un pic dû à l’état d’urgence provoqué par la soudaine invasion des troupes du III° Reich ( opération Barbarossa) : meurtres de masse de suspects enfermés dans les prisons de la zone envahie avant l’arrivée des troupes allemandes, création et encadrement de bataillons de strybki (voir Destruction battalions (en)) dans le cadre de la politique de la terre brûlée, accélération dès fin juin 1941 de la Purge de l'Armée rouge en 1941, application des ordres spéciaux de Staline, afin de galvaniser la résistance et de stopper la reculade. Puis le NKVD participe à l’encadrement et à la stimulation des troupes lors de la contre-attaque (« bataillons de blocage »), à l’élimination des traîtres et espions, à la neutralisation des membres supposés d’une éventuelle Ve colonne.

Au début des années 1950, l’activité de la Kommandantura diminue globalement, mais se focalise sur les Juifs : en particulier 13 Juifs soviétiques, arrêtés en 48 ou 49, puis détenus dans des conditions très sévères et longuement torturés, sont exécutés lors de la Nuit des poètes assassinés (12 août 1952). Et début 1953 est révélé le prétendu Complot des blouses blanches.

Déchéance et mort

Après la mort de Staline (5 mars 1953), Blokhine, qui a procédé 3 jours auparavant à une dernière exécution, est en arrêt-maladie en date du 2 avril 1953. Le 23 novembre 1954, Blokhine est déchu de son grade de major général du NKVD et révoqué pour forfaiture.

Lors du départ de Blokhine, Beria mentionne cependant ses 27 années de « service irréprochable ». Le style d'une allocution de départ a été imité par un journaliste d'Ogoniok : « Non seulement le major-général Blokhine en a pris le temps, mais il estimait même de son devoir de participer personnellement à des "activités de routine". Et quand il devait s'occuper d'un "ennemi du peuple" particulièrement important - et cela même s'il s'agissait d'un ancien collègue de travail - il montrait à ses subordonnés la meilleure façon de manier le revolver Nagant (d'acier) bleui ». Pendant la période de déstalinisation instaurée par Kroutchev, Blokhine souffre d’hypertension grave, boit trop. Il meurt (officiellement d’un infarctus du myocarde, ou peut-être empoisonné, ou par suicide) le 3 février 1955 à Moscou.

Apparemment la mémoire de Blokhine est loin d'être abhorrée de tous : sa tombe est décorée de plantes vertes et de fleurs colorées en plastique, déneigée en hiver, et une pierre neuve, noire et brillante (on y voit gravées 2 silhouettes massives : celle de Blokhine et celle de son épouse) a été installée récemment, un petit banc de bois permet aux visiteurs de s'asseoir. Comme l’écrit Ogoniok  « …lors de la visite du prestigieux cimetière de Novodievitchi. Ici, dans sa partie ancienne, littéralement à un jet de pierre de la tombe de Gogol, Tchekhov, Maïakovski, de généraux défenseurs de la Patrie, d'ingénieurs de classe mondiale, de scientifiques, d'artistes, vous trouverez les monuments bien entretenus (des anciens du) "groupe spécial". »

Leur plaque de marbre est parfois marquée d'un mot dessiné à la bombe à peinture : палач (palach, « bourreau »).

Décorations reçues par Blokhine

(certaines lui ont été décernées en secret)

  • Médaille du travail de la Tchéka (2 fois)
  • Ordre de l'Étoile rouge (1936)
  • Ordre de l'Insigne d'honneur (1937)
  • Ordre du Drapeau rouge (2 fois : 1940 et 1944)
  • Ordre du Drapeau rouge du Travail (1943)
  • Ordre de Lénine (1945)
  • Ordre de la Guerre patriotique, 1e classe (1945)

Collègues et adjoints de Blokhin

  • Petr Maggi (1879-1941) « ressemble à un comptable, un médecin de campagne, ou un instituteur de province. Ce n'est pas le bourreau le plus productif du GPU. On ignore combien de litres de vodka apaisante et combien de seaux de cologne rafraîchissante35 a utilisé Maggi pendant ses années de service au KGB. Mais selon les archives portant sa signature, Peter Maggi a tué personnellement plus de 10 000 personnes... »36. Maggi avait refusé un avancement mérité, apparemment pour pouvoir continuer à partir en mission d'épuration dans les prisons de l'URSS. Il meurt lors d'un accès de delirium tremens.
  • Le Letton Ernest Ansovitch Mach (1898-1945), berger analpabète parvenu par son assiduité au travail jusqu'au grade de commandant du NKVD ; démis de ses fonctions pour maladie mentale : après avoir exécuté 2 douzaines de condamnés, il avait intimé à un de ses collègues l'ordre de se déshabiller et de s'aligner face au mur.
  • Les Géorgiens Sardion Nikolaïevitch Nadaraya et Sarkisov, Rafael S., sicaires et rabatteurs de Lavrenti Beria. Nadaraya, geôlier à Tiflis, parvenait à tuer de sa main 500 personnes en une nuit ; devenu garde-du-corps de Béria et colonel, il est condamné après la chute de son protecteur à 15 ans de prison. Libéré par anticipation, il a vécu ensuite tranquillement chez lui.
  • Les frères Ivan et Vasily Shigalev
  • Un certain P. A. Iakovlev, chauffeur personnel de Staline (certains gardes du corps de Staline étaient aussi des exécuteurs du NKVD), sera liquidé pendant la Iejovtchina.
  • un certain Isaïe Berg avait eu l'idée d'un car dont les gaz d'échappement asphyxiaient les passagers pendant le trajet entre les prisons de la Loubianka et de la Boutyrka. Berg, geolier en chef à la Loubianka, avait ordonné par circulaire à ses subordonnés d'inciter les condamnés à ne pas crier « Vive Staline ! » juste avant de mourir, cette acclamation étant inappropriée en ces circonstances.

La fonction de bourreau, qui restait absolument secrète hors de la Loubianka, donnait droit à des avantages sociaux non négligeables pour l'époque (gratifications, primes, cadeaux, séjours en villégiature pour l'agent et sa famille), tout en assurant un avancement rapide et surtout une sécurité que les autres membres du NKVD, exposés à des purges répétées, devaient envier.

La plupart des bourreaux du NKVD sont morts relativement jeunes, d'alcoolisme, de décompensation névrotique, de maladies cardio-vasculaires, par suicide - ou liquidés par leurs collègues, sur ordre.

Annexes

Bibliographie
  • Glenday, Craig, Guinness World Records 2010. Random House Digital (2010) ISBN 0-553-59337-4
  • Montefiore, Simon Sebag, Stalin: The Court of the Red Tsar. New York : Vintage Books (2005) ISBN 978-1-4000-7678-9
  • Parrish, Michael, The Lesser Terror: Soviet state security, 1939–1953. Westport, CT : Praeger Press (1996) ISBN 0-275-95113-8
  • Rayfield, Donald, Stalin and His Hangmen: The tyrant and those who killed for him. New York : Random House (2005) ISBN 0-375-75771-6
  • David Remnick, Lenin's Tomb: The Last Days of the Soviet Empire. Random House Digital, Inc. p. 5– (1994) ISBN 978-0-679-75125-0
  • Sanford, George, Katyn and the Soviet Massacre of 1940: Truth, Justice and Memory. Routledge (2005) ISBN 0-415-33873-5
  • Brackman, Roman, The Secret File of Joseph Stalin: A Hidden Life. Routledge. p. 287 (2003) ISBN 0-7146-8402-3
  • Cummins, Joseph, The World's Bloodiest History: Massacre, Genocide, and the Scars They Left on Civilization. Fair Winds. p. 176–7 (2009) ISBN 1-59233-402-4

Sources: wikipedia.org, news.lv

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        Rapports

        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription

        20.12.1917 | Extraordinary Commission of Russia. Cheka

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        30.07.1937 | NKVD Order No. 00447

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        19.09.1939 | Ostaškovas koncentrācijas nometne poļu karagūstekņiem

        Ostaškovas nometne – koncentrācijas nometne, kur bija ieslodzīti poļu karagūstekņi. Atradās Nilo- Stolobenskas tuksneša teritorijā netālu no Ostaškovas pilsētas Krievijas federācijā. Nometnē tika turēti 4 700 poļu žandarmi, policisti un citu amatu pārstāvji. Viņi visi tika nošauti 1940. gada aprīlī – maijā.

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        04.02.1940 | Šajā dienā izpildīts nāves sods PSRS IeTDK (NKVD) komisāram Nikolajam Ježovam

        Zīmīgi, ka pasludinātos spriedumus izpildīja uzreiz un uz vietas tiesas ēkā. Bieži vien to veica paši sprieduma pasludinātāji.

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        05.03.1940 | Massaker von Katyn

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        03.04.1940 | Start of Katyn massacre

        The Katyn massacre, also known as the Katyn Forest massacre (Polish: zbrodnia katyńska, mord katyński, 'Katyń crime'; Russian: Катынский расстрел Katynskij ra'sstrel 'Katyn shooting'), was a mass execution of Polish nationals carried out by the People's Commissariat for Internal Affairs (NKVD), the Soviet secret police, in April and May 1940. The massacre was prompted by NKVD chief Lavrentiy Beria's proposal to execute all captive members of the Polish Officer Corps, dated 5 March 1940. This official document was approved and signed by the Soviet Politburo, including its leader, Joseph Stalin. The number of victims is estimated at about 22,000, with 21,768 being a lower limit.[1] The victims were murdered in the Katyn Forest in Russia, the Kalinin and Kharkiv prisons and elsewhere. Of the total killed, about 8,000 were officers taken prisoner during the 1939 Soviet invasion of Poland, another 6,000 were police officers, and the rest were arrested Polish intelligentsia the Soviets deemed to be "intelligence agents, gendarmes, landowners, saboteurs, factory owners, lawyers, officials and priests".

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        13.04.1990 | PSRS oficiāli atzīst NKVD vainu Katiņas masu slepkavībā

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        16.09.1992 | Film - Der Tschekist

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        13.05.2015 | Смертная казнь и ее виды в настоящее время

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