Totò Riina

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Date de naissance:
16.11.1930
Date de décès:
17.11.2017
Durée de vie:
87
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
34148
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
93
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
2370
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
6
Nom de jeune fille de la personne de:
Salvatore Riina
Noms supplémentaires:
Сальваторе Риина, Коротышкаб „Boss der Bosse“, Totò Riina, Сальваторе Риина, Коротышка
Catégories:
Criminels, Gangster, Patron du crime
Nationalité:
 italien
Cimetière:
Réglez cimetière

Salvatore Riina (né le 16 novembre 1930 à Corleone et mort le 17 novembre 2017 à Parme), également connu sous le nom de Totò Riinaet surnommé Totò u curtu pour sa petite taille, ou La belva (« La bête ») pour sa férocité, est un des membres les plus influents de la mafia sicilienne(Cosa nostra).

Au cours de sa carrière criminelle, il a personnellement tué environ quarante personnes et est soupçonné d'avoir commandité les meurtres d'un peu plus de mille personnes. Pendant les années 1980 et le début des années 1990,

Riina et sa famille mafieuse, les Corleonesi (en), ont mené une impitoyable campagne de violence contre les truands rivaux et l'État italien dont l'assassinat des juges antimafia Giovanni Falcone et Paolo Borsellino à deux mois d'écart en 1992. Cette terreur répandue dans la population par la mafia a entraîné des mesures fermes des autorités, menant à la capture et à l'emprisonnement de Riina et de plusieurs de ses associés. Capturé en 1993, condamné à perpétuité, Il meurt d’un cancer le 17 novembre 2017 après avoir suscité l’émoi dans l’opinion publique quand sa possible libération fut évoquée pour raison de santé.

Biographie

Les débuts de l'activité criminelle

En 1943, il perd son père Giovanni et son frère Francesco (âgé de 7 ans) alors qu'ils essayent d'extraire la poudre à canon d'une bombe américaine tombée dans une des terres dont ils sont propriétaires, pour ensuite la revendre ainsi que le métal. Après la mort du père, Totò devient de fait le chef de famille. En même temps il fait la connaissance de Luciano Liggio, lequel l'initie au vol du blé et à la pratique du pizzo chez les agriculteurs des zones adjacentes.

À l'âge de 19 ans, il a été condamné à 12 ans de prison pour avoir tué une personne lors d'une dispute. Le 13 septembre 1956, il est libéré et retourne à Corleone où il reprend contact avec Luciano Liggio qui lui donne un rôle de premier plan dans ses différentes activités. Ils s'occupent principalement d'abattage clandestin. Avec eux opère aussi un certain Bernardo Provenzano, autre personnage principal ainsi que symbole de la mafia. Liggio et ses hommes travaillent pour le docteur Michele Navarra, le chef de la mafia de Corleone, avant que le groupe décide d'éliminer Navarra, le 2 août 1958, pour obtenir une position dominante au sein du village.

Riina est arrêté à Corleone, en décembre 1963, par un groupe de policiers dont le commissaire Angelo Mangano, connu pour être un des plus grands chasseurs de mafieux. En 1974, celui-ci parvient également à arrêter Liggio. Au moment de l'arrestation, il a sur lui un pistolet et une fausse pièce d'identité et se fait appeler Giovanni Grande.

Il passe plusieurs années en prison, où il fait la connaissance d'autres mafieux, avant d'être acquitté lors d'un procès à Catanzaro, le fameux « procès des 114 » et de Bari en 1969.

Ascension au sein de Cosa nostra

Pendant les années 1970, Riina, Luciano Liggio et Bernardo Provenzano commencent à asseoir leur pouvoir sur la ville de Palerme, où ils peuvent compter sur l'aide du maire Vito Ciancimino. À Palerme, Riina se fait plusieurs ennemis dont Stefano Bontate et Salvatore Inzerillo, mais il obtient aussi l'appui de chefs de premier plan comme Michele Greco et Pippo Calò. Pendant cette période Riina prend la place de Liggio, arrêté en 1974. Sous sa direction, le groupe augmente sensiblement son pouvoir financier, grâce au trafic de stupéfiants, aux appels d'offre publics de Palerme, à la contrebande de tabac, tout cela en partenariat avec les frères Nuvoletta, chefs de la mafia napolitaine (Camorra).

Le 16 avril 1974, il se marie avec Antonietta Bagarella (sœur de son ami d'enfance Calogero). Avec Antonietta il a quatre enfants : Maria Concetta, Giovanni Francesco, Giuseppe Salvatore et Lucia.

Il peut compter sur trois féroces tueurs : Pino Greco dit Scarpuzzedda, Mario Prestifilippo et Leoluca Bagarella, qui est son beau-frère.

Riina fait tuer Stefano Bontate et Salvatore Inzerillo, qui l'entravent dans ses activités ; ces meurtres entraînent la deuxième guerre de la mafia de 1981 à 1982 au cours de laquelle plus de mille assassinats sont commis. Dans cette « guerre », Riina ordonne l'assassinat de la famille de Tommaso Buscetta, celui-ci, réussissant à s'enfuir au Brésil. Buscetta est ensuite expulsé du Brésil et, à son retour en Italie, il décide de collaborer avec la police et avec le juge Giovanni Falcone.

Une fois les familles Bontate, Inzerillo, Di Cristina, Buscetta, Badalamenti et Calderone écartées, Riina est au sommet du pouvoir mafieux. Il étend ensuite son pouvoir à toute la Cosa nostra et commence une importante campagne contre l'État, en ordonnant les assassinats de tous ceux qui essayent de s'opposer à lui.

La lutte s'intensifie

Giovanni Falcone et son collègue Paolo Borsellino accomplissent de sérieux progrès dans leur guerre contre la mafia, ce qui les place donc dans le cercle des menacés de mort.

Le 23 mai 1992, Falcone, son épouse et cinq gardes du corps sont assassinés dans l'explosion d'une bombe placée sous la route, dans les environs de Palerme. Quelques semaines plus tard, Borsellino et cinq de ses gardes du corps sont tués dans l'explosion d'une voiture piégée. Les deux attentats sont commandités par Toto Riina et exécutés par quelques-uns de ses tueurs. L'opinion publique est exaspérée envers la mafia mais aussi envers les hommes politiques, accusés de ne pas avoir fourni une protection suffisante aux juges Falcone et Borsellino. Le gouvernement italien décide alors d'enclencher une lutte massive contre la mafia et sa violence.

Le 15 janvier 1993, à l'aide des informations d'un indicateur, les carabiniers arrêtent Totò Riina dans sa voiture en compagnie de son chauffeur, dans Palerme. L'indicateur n'est autre que son chauffeur, Balduccio di Maggio, dont plusieurs parents, par la suite, seront tués pour sa trahison. Riina prétend n'être qu'un pauvre comptable harcelé, et, dans son costume de piètre qualité, cet homme de 62 ans, beau parleur, a bien l'air de n'être que cela. Questionné sur la société dans laquelle il travaille, il répond qu'il n'en parlerait pas pour ne pas salir la réputation de l'entreprise. Placé en détention, Riina reste poli et respectueux envers les officiers de police, et les remercie plus tard de l'avoir bien traité, bien qu'il soit parvenu à les « prendre pour des imbéciles » en disant non seulement qu'il n'avait jamais entendu parler de la Mafia mais également en insistant sur le fait qu'il n'avait « aucune idée » d'avoir été le fugitif le plus recherché de Sicile des trente dernières années. D'autres témoignages indiquent néanmoins que Riina n'avait cessé de crier « communistes ! » aux policiers qui l'arrêtaient.

La satisfaction du public lors de l'arrestation de Riina (un journal affiche la légende « Le Diable » sous la photographie de Riina) est tempérée lorsqu'il révèle que, pendant ses trente années de fugue, Riina a habité dans sa maison de Palerme tout en bénéficiant de soins médicaux en raison de son diabète et d'avoir enregistré ses quatre enfants sous leur vrai nom dans l'hôpital local. Il s'est même rendu à Venise en lune de miel sans être inquiété. Beaucoup d'observateurs déclarent que les autorités n'ont arrêté Riina qu'en raison de la pression médiatique après les meurtres des juges Falcone et Borsellino, et interprètent la facilité avec laquelle Riina a berné la justice comme un exemple de l'apathie des autorités siciliennes dans la lutte contre mafia.

Alors qu'il a déjà réussi à obtenir par le passé un non-lieu dans deux affaires de meurtre, Riina est cette fois jugé et condamné pour un peu plus de cent meurtres, dont ceux de Falcone et de Borsellino. En 1998, Riina est à nouveau accusé de meurtre, celui d'un politicien qui avait été suspecté de traiter avec la mafia et qui fut assassiné en 1992 pour ne pas avoir empêché l'emprisonnement de mafieux dans les procès du milieu des années 1980.

Il sera détenu jusqu'à sa mort dans une prison de sécurité maximum avec des contacts limités avec le monde extérieur, afin d'éviter qu'il ne dirige son organisation derrière les barreaux, comme certains de ses prédécesseurs l'avaient fait. En 1997, plus de 125 millions de dollars de capitaux appartenant à Riina ont été confisqués - probablement juste une fraction de son immense fortune illicite - ainsi que son vaste manoir. Dans une décision symbolique, ce manoir a été transformé en école pour enfants.

En 2003, Riina a subi deux crises cardiaques en mai et décembre. Un de ses amis proches, du clan des Corleonesi, Bernardo Provenzano, lui a succédé à la tête de l'organisation, avant d'être arrêté le 11 avril 2006, dans une ferme située à quelques kilomètres de Corleone.

Famille et personnalité

Totò Riina s'est marié en 1974 avec la sœur cadette de Leoluca Bagarella, Antoinette, dite « Ninetta », qui a 13 ans de moins que lui. Quatre enfants sont nés de ce mariage. Ses deux fils, Giovanni Francesco, né le 21 février 1976, et Giuseppe Salvatore, né le 3 mai 1977, ont suivi ses traces et ont déjà été derrière les barreaux. En novembre 2001, à 24 ans, Giovanni Riina a été condamné pour quatre meurtres commis en 1995. Le 31 décembre 2004, le plus jeune fils de Riina, Giuseppe, a été condamné à quatorze années de prison pour différents crimes, y compris l'association de malfaiteurs, l'extorsion de fonds et le blanchiment d'argent. Il est sorti de prison une première fois le 19 février 2008, à l'issue du délai de détention préventive, puis une seconde fois le 2 octobre 2011, après avoir purgé la totalité de sa peine. Une de ses filles, Maria Concetta (née le 7 décembre 1974), a été élue représentante de classe dans son lycée. La dernière fille, Lucia est née le 11 avril 1980.

Totò Riina a toujours exigé des hommes d'honneur le respect de leurs épouses ; dans le code d'honneur, il est totalement interdit de tromper sa femme et vice-versa. Certains mafieux n'ayant pas respecté cette règle, comme Buscetta, ont été écartés de Cosa Nostra pour ce comportement.

Par son attitude réservée et évasive, Riina demeure un personnage énigmatique. Un informateur, Antonino Calderone, le décrit comme étant « incroyablement ignorant, mais possédant une intuition et une intelligence difficiles à cerner… très dures à prévoir ». Il déclare que Riina était un beau parleur et un père et un mari dévoué. Une des anecdotes les plus étranges est celle de Riina récitant, en larmes, un éloge à l'enterrement d'un frère assassiné de Calderone, alors que c'était Riina lui-même qui avait commandité le massacre. Calderone a également indiqué que, lorsque Riina voulut épouser Ninetta, la famille de cette dernière s'y était fermement opposée. Calderone cita Riina en disant : « Je ne veux aucune autre femme que ma Ninetta, et si elle [sa famille] ne me laisse pas l'épouser, je serai obligé d'en tuer certains ». La famille de Ninetta ne montra dès lors plus aucune opposition aux plans matrimoniaux de Riina.

Giovanni Brusca, un tueur de Riina, l'homme qui a fait exploser la bombe qui a tué le juge Falcone, devint ensuite un informateur après son arrestation de 1996. Brusca déclara que, en 1991 et début 1992, Totò Riina avait projeté l'exécution d'actes de terrorisme contre l'État pour obtenir l'arrêt de l'intensification de la lutte contre la mafia, y compris des actes tels que l'explosion de la tour de Pise. Brusca a également cité Riina en déclarant que les enfants des informateurs étaient des cibles légitimes. Ces déclarations furent confirmées un peu plus tard, lorsque Brusca, « Lo scannacristiani », séquestra pendant vingt-six mois, tortura puis fit étrangler, en janvier 1996, Giuseppe Di Matteo, le fils de 12 ans du repenti Santino Di Matteo.

Quoique les actions criminelles de Riina aient eu pour but l'acquisition de la richesse et de la puissance, sa cruauté, ses trahisons et l'énorme nombre de meurtres brutaux qu'il a commis furent excessifs même par rapport aux « normes » d'autres « hommes d'honneur ». Cela permet de penser qu'il est psychopathe, ou du moins qu'il a largement mérité ses surnoms, La belva (Le fauve)8 ou Il Porco (Le Porc).

Liste sélective d'assassinats de personnalités politiques, de la justice et des médias sur ordre de Toto Riinà

Dans sa vague de meurtres contre l'État et tous ceux qui se sont opposés à Cosa nostra furent tués entre autres :

  • Le journaliste Mauro De Mauro (tué en 1970)
  • Le procureur de Peter Scaglione (tué en 1971)
  • Le lieutenant-colonel Giuseppe Russo (tué en 1977)
  • Le journaliste Mario Francese (tué en 1979)
  • L'homme politique Michael Reina (tué en 1979)
  • Le capitaine de la brigade mobile Boris Giuliano (tué en 1979)
  • Le magistrat et député Cesare Terranova (tué en 1979)
  • Le maréchal de police Lénine Mancuso (tué en 1979)
  • Le Président de la Région sicilienne Piersanti Mattarella (tué en 1980)
  • Le capitaine des carabiniers Emanuele Basile (tué en 1980)
  • Le député Pio La Torre (tué en 1982)
  • Le préfet général Carlo Alberto dalla Chiesa (tué en 1982)
  • Le policier Calogero Calotte (tué en 1982)
  • Le juge Rocco Chinnici (tué en 1983)
  • Le capitaine des carabiniers Mario D'Aleo (tué en 1983)
  • Les commissaires Beppe Montana et Ninni Cassara (tués en 1985)
  • Le juge Alberto Giacomelli (tué en 1988)
  • Le juge Antonino Scopelliti (tué en 1991)
  • L'entrepreneur Libero Grassi (tué en 1991)
  • Les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino (tués en 1992)

Dans la culture populaire

  • Corleone (Il capo dei capi), réalisée par Enzo Monteleone - série télévisée en six épisodes retraçant le parcours de Toto Riina

Sources: wikipedia.org

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