Sven Hedin

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Date de naissance:
19.02.1865
Date de décès:
26.11.1952
Durée de vie:
87
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
58141
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
159
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
26083
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
71
Noms supplémentaires:
Sven Hedin, Svens Hedīns, Свен А́ндерс Геди́н, Sven Hedin, Свен Андерс Гедин, , Свен Гедін
Catégories:
Graphiste, Journaliste, Voyageur, Écrivain
Nationalité:
 Suédois
Cimetière:
Adolf Fredrik Church

Sven Anders von Hedin, né le 19 février 1865 à Stockholm et mort le 26 novembre 1952 à Stockholm, est un géographe, topographe, explorateur, photographe, auteur de récits de voyage et illustrateur (de ses propres ouvrages) suédois. Au nombre de ses réalisations, figurent la production des premières cartes détaillées de vastes parties du Pamir, du désert du Taklamakan, du Tibet, de l'ancienne route de la Soie, et des Himalayas. Il semble avoir été le premier explorateur à se rendre compte que les Himalayas constituent une seule étendue de montagne.

Il effectua de nombreux voyages en Asie centrale et publia des récits de ses explorations. Il est l'introducteur du terme Yardang en géomorphologie.

Biographie

Études

Entre 1886 et 1892, il étudia la géologie, la minéralogie, la zoologie, et le latin à l'Université de Stockholm, l'Université d'Uppsala, l'Université Humboldt de Berlin, et l'Université Martin-Luther de Halle-Wittenberg. Il fut l'étudiant de Ferdinand von Richthofen, géographe et géologue allemand

  Expéditions

Vers vingt ans, il part visiter Téhéran et Bagdad, parcourt 3 000 kilomètres de déserts et vit en compagnie des indigènes. En 1892, il retourne en Perse, chargé par le roi de Suède, Oscar II, de remettre l'Ordre du Séraphin à Nasseredin Shah, le Shah d'Iran.

Entre la remise de ses diplômes, en 1892, et 1935, Hedin mena plusieurs expéditions en Asie centrale. De petite stature, d'apparence studieuse et chaussé de lunettes, Hedin s'avéra néanmoins un explorateur résolu, ayant à plusieurs reprises frôlé la mort en affrontant forces et éléments hostiles, tout au long de sa carrière.

Il fut aussi le premier à mettre au jour les ruines de villes bouddhistes anciennes en Asie centrale chinoise. En 1899, il découvrit la ville de garnison chinoise ancienne de Loulan (Lou-lan), dans le Takla-Makan. Beaucoup de manuscrits exhumés par ses soins à Loulan se sont révélés de grande importance historique. Bien que son intérêt principal en archéologie ait été de trouver des villes anciennes, il n'était pas intéressé par des fouilles minutieuses. La plupart des trésors des ruines ont été recueillis plus tard par les expéditions britanniques, et sont aujourd'hui la propriété du British Museum.

Dans ses expéditions ultérieures, il fut le premier à réaliser la carte de grandes parties du pays de montagne tibétain, et à superviser la cartographie et la recherche météorologique au Turkestan oriental et en Mongolie.

Hedin fut l'un des premiers explorateurs scientifiques européens à employer, dans ses expéditions, des savants et des assistants de recherche indigènes, les traitant à égalité avec ses collègues européens selon leur responsabilité et leur expérience. Toujours plein de curiosité, il continua ses expéditions asiatiques jusque durant ses années de retraite, bravant les guerres et les conflits, nombreux sur la route en Chine et en Asie centrale. Cependant, comme Nikolai Przhevalsky avant lui, Hedin n'a jamais atteint son objectif ultime : la ville alors interdite de Lhassa.

Durant l'été 1952, Heinrich Harrer eut l'occasion de revoir, à Stockholm, Sven Hedin, qui l'avait invité pour son 87e anniversaire, peu de temps avant sa mort. Au cours de ses études, Harrer l'avait rencontré à Graz, où Sven Hedin donnait une conférence. L'admiration qu'il lui vouait se transforma en amitié comme en témoigne une correspondance active entre Lhassa et Stockholm. « Vous avez atteint la ville de mes rêves... », lui écrivit l'explorateur, qui avait été contraint de mettre un terme à son expédition de 1907 à Shigatsé.

Rapports avec l'Allemagne

En 1914-1915, Sven Hedin fut correspondant de guerre, écrivant des reportages pro-allemand depuis les fronts de l'Ouest et de l'Est, ce qui lui valut d'être rayé de la liste des membres de la Société géographique royale britannique.

Selon l'écrivain britannique Christopher Hale, Sven Hedin se prit à détester l'empire britannique en même temps que grandissait la vénération qu'il éprouvait pour l'Allemagne, surtout après 1933. Il devint le défenseur tenace et impénitent du Troisième Reich. En 1936, il ouvrit les Jeux olympiques à Berlin aux côtés de Hitler bien que son arrière grand-père allemand eût été rabbin.

Collaboration avec les nationaux-socialistes

Sven Hedin rencontra Adolf Hitler et d'autres dirigeants nationaux-socialistes et fut en correspondance régulière avec eux. La correspondance poliment tournée concernait des questions d'ordre du jour, des félicitations d'anniversaire, des publications à venir ou existantes de Sven Hedin, et des demandes de grâce pour des condamnés à mort, de clémence, de libération et de permission de sortir du pays, pour des personnes incarcérées en prison ou dans les camps de concentration. Par sa correspondance avec Joseph Goebbels et Dr Hans Dräger, Sven Edin pût obtenir l'impression année après année des slogans quotidiens (Herrnhuter Losungen).

Les nazis ont essayé de frayer avec Sven Hedin en lui accordant des récompenses. Ils lui demandèrent de faire un discours sur le Sport comme professeur à l'ouverture des Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin, ce qu'il fit. Ils le firent membre honoraire de l'Union germano-suédoise de Berlin (Deutsch-Schwedischen Vereinigung Berlin e.V.). En 1938, ils lui décernèrent l'Insigne d'honneur de la ville de Berlin (Ehrenplakette der Stadt Berlin). Pour son 75e anniversaire, le 19 février 1940, ils lui attribuèrent l'Ordre de l'Aigle allemand (Großkreuz des Deutschen Adlerordens) ; peu de temps avant, cette distinction avait été décernée à Henry Ford et à Charles Lindbergh. Le jour de l'an 1943, ils relâchèrent un professeur de philologie et recteur d'université d'Oslo, Didrik Arup Seip, du camp de concentration de Sachsenhausen, à la demande de Sven Hedin dans le but d'obtenir qu'Hedin accepte des honneurs supplémentaires lors du 470e anniversaire de l'Université de Munich. Le 15 janvier 1943, il reçut la Médaille d'or de l'Académie bavaroise de sciences (Goldmedaille der Bayerischen Akademie der Wissenschaften). Le 16 janvier 1943, il reçut un doctorat honoris causa de la Faculté des sciences naturelles de l'Université de Munich7. Le même jour, les nazis fondèrent en son absence l'Institut Sven Hedin pour la recherche en Asie centrale, situé dans le château de Mittersill, qui était supposé promouvoir à long terme la recherche basée sur l'héritage scientifique de Sven Hedin et de Wilhelm Filchner comme experts de l'Asie. Cependant, il fut plutôt employé de façon impropre par Heinrich Himmler comme institut de l'Association de recherche sur l'héritage généalogique allemand (Forschungsgemeinschaft Deutsches Ahnenerbe e.V.). Le 21 janvier 1943, on lui demanda de signer le Livre d'or de la ville de Munich.

Critiques concernant le national-socialisme

Selon Johannes Paul, une bonne partie de ce que faisaient les nazis au début de leur règne, avait l'assentiment de Sven Hedin. Celui-ci n'hésitait pas cependant à se montrer critique à leur égard dans des affaires telles que les persécutions contre les juifs, les conflits avec l'Église et les obstacles mis à la liberté des savants.

En 1937, Sven Hedin renonça à publier son livre Deutschland und der Weltfrieden en Allemagne parce que le Ministère de l'information populaire et de la propagande (Reichsministerium für Volksaufklärung und Propaganda) exigeait la suppression de passages critiques à l'égard du nazisme, notamment « l'éviction, de leurs postes, de professeurs juifs éminents ayant rendu de grands services à l'humanité » selon les termes employés par Hedin dans une lettre écrite au secrétaire d'état Walther Funk, datée du 16 avril 1937.

Actions pour la libération de déportés

Après le refus d'Hedin de retirer ses critiques de son livre Deutschland und der Weltfrieden, les nazis, en 1938, confisquèrent les passeports d'un ami juif de Hedin, Alfred Philippson, et de sa famille pour empêcher leur départ volontaire aux États-Unis et les retenir en Allemagne dans le cadre d'un marchandage avec Hedin. Du coup, celui-ci s'exprima plus favorablement dans son livre Fünfzig Jahre Deutschland, se pliant à la censure du Ministère de l'Information populaire et de la propagande, et publiant le livre en Allemagne.

Le 8 juin 1942, les nazis augmentèrent la pression sur Hedin en envoyant Philippson et sa famille au camp de concentration de Theresienstadt. Ils purent ainsi forcer Hedin à écrire son livre Amerika im Kampf der Kontinente, en collaboration avec le Ministère de l'information populaire et de la propagande, et à le publier en Allemagne en 1942. En retour, les nazis classèrent Alfred Philippson comme « non éminent » et lui accordèrent ainsi qu'à sa famille des faveurs qui leur permirent de survivre. Dans une lettre du 29 mai 1946, Philippson, à présent libéré, exprime à Hedin sa gratitude d'avoir permis à sa famille de « survivre aux trois années d'incarcération et de famine » à Theresienstadt. Dans sa réponse, en date du 19 juillet 1946, Hedin évoque son action, avec ses succès et échecs, en faveur de plus de cent Juifs déportés en Pologne et de quelques Norvégiens et de l'aide qu'il reçut du Dr. Paul Grassmann, attaché de presse auprès de l'ambassade allemande à Stockholm.

Sven Hedin soutint par ailleurs la cause de l'auteur norvégien Arnulf Øverland et du professeur de philologie et recteur de l'université d'Oslo Didrik Arup Seip, l'un et l'autre internés au camp de concentration de Sachsenhausen. Didrik Arup Seip fut libéré, mais pas Arnulf Overland (qui néanmoins survécut).

Actions pour obtenir la grâce de condamnés à mort

Après la condamnation à mort pour espionnage par le plus haut tribunal militaire allemand (Reichskriegsgericht) à Berlin, de dix Norvégiens13 le 24 février 1941, Sven Hedin fit appel, via le Général Colonel Nikolaus von Falkenhorst, à Adolf Hitler. Leur peine de mort fut commuée le 17 juin 1941 en dix ans de travaux forcés. Sept autres Norvégiens, qui avaient été condamnés aux travaux forcés, virent leur peine réduite.

Quand Nikolaus von Falkenhorst fut condamné à mort par un tribunal militaire anglais le 2 août 1946 à cause de sa responsabilité dans la mort de membres d'un commando britannique, Sven Hedin put obtenir sa grâce en faisant valoir que Nikolaus von Falkenhorst s'était efforcé de gracier de la même manière les dix Norvégiens qui avaient été condamnés à mort. Le 4 décembre 1946, sa peine fut commuée par le tribunal militaire anglais en 20 ans d'incarcération.

Durant ses dernières années, il publia un livre de mémoires sur ses actions diplomatiques en temps de guerre, sans une once de remords.

Récompenses

En 1902, il fut le dernier Suédois à être élevé à la noblesse non titrée. Comme il ne se maria pas et n'eut pas d'enfant, cette branche de la noblesse suédoise s'éteignit avec lui.

Il devint membre de l'Académie suédoise en 1913.

Sources: wikipedia.org

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