Santorio Santorio

- Date de naissance:
- 29.03.1561
- Date de décès:
- 22.02.1636
- Durée de vie:
- 74
- PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
- 169468
- PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
- 463
- PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
- 142109
- PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
- 389
- Noms supplémentaires:
- Santorio Santorio, Sanctorius, Santorio Santorii, Sanctorius of Padua, Sanctorius Sanctorius
- Cimetière:
- Réglez cimetière
Santorio Santorio (Capodistria 1561 – Venise 1636) est un médecin et inventeur italien.
Biographie
Santorio a été l'un des premiers à s'approcher du concept appelé maintenant « métabolisme ». Il a utilisé ou inventé des instruments pour mesurer la température du corps et le pouls, introduisant la quantification. Il a découvert que les poumons émettaient de l'eau. Il a inventé — et utilisé pendant trente ans — une balance où il était lui-même le sujet de l'expérience.
Arrivé jeune en Italie, Santorio est éduqué avec les enfants de la famille Morosini, qu'avait servie sa propre famille depuis plus d'un siècle ; parmi eux Andrea Morosini, qui deviendra historien et à qui il dédiera ses commentaires sur Galien.
Il étudie à l'université de Padoue et devient docteur en médecine en 1582. En 1587 sa réputation est telle qu'il est appelé en Pologne ; il y poursuit l'exercice de la médecine et l'expérimentation. On le demande ensuite en Hongrie et en Croatie, ravagées par une épidémie. Il retourne à Venise en 1601. Il y rencontre Galilée, qui devient son ami et une source d'inspiration. En 1602, probablement suite à des discussions avec Galilée, il adapte le pendule à l'usage médical ; à la fin de 1602 ou au début de 1603, il en publie la description.


En 1611 il succède à Orazio Augenio comme professeur de médecine à l'université de Padoue ; il y mène des expériences sur la température, la respiration et le poids. En 1614, dans son livre De statica medicina, plusieurs fois traduit et réédité, il démontre l'existence d'une « transpiration insensible », c'est-à-dire d'une perte d'eau détectable seulement de façon indirecte, par des mesures. Pendant trente ans, pesant préalablement sa nourriture et sa boisson, il se sert d'une balance de son invention :
« La balance est suspendue au plafond de la chambre à manger dans un endroit caché. Ainsi elle n'est aperçue ni des personnes de distinction que choquerait l'irrégularité de la salle, ni des ignorants qui trouvent ridicules toutes les choses insolites. Le siège éloigné du parquet de la largeur d'un doigt, demeure fixe pour résister aux secousses.
Nous tirons de l'emploi du siège deux avantages : le premier c'est de calculer la transpiration insensible du corps. Ne pas tenir compte exactement de cette transpiration, c'est rendre le médecin inutile, car c'est d'un excès ou d'un défaut de transpiration que dérivent presque toutes les maladies. Le second avantage, c'est, qu'assis sur ce siège, nous remarquons sans peine, en mangeant, l'instant précis où nous avons pris la juste quantité d'aliments et de boisson au delà ou en deçà de laquelle nous sommes incommodés. Lors donc qu'en ingérant des aliments, nous avons atteint le poids voulu et la mesure préalablement prescrite, l'extrémité de la balance s'élève un peu, tandis qu'au même instant le siège s'abaisse légèrement. C'est cet abaissement qui indique immédiatement à la personne assise qu'elle a absorbé la quantité convenable d'aliments. »
— Santorio Santorio, La médecine statique
On lui attribue également la conception, en 1612, de nouveau sous l'inspiration de Galilée, du thermomètre clinique, qu'il nomme « thermoscope », ainsi que celle de la première machine médicale : le « pulsiloge », qui mesurait le pouls. On lui doit également l'invention du premier lit à eau.
Il renonce à sa chaire en 1624. Retourné à Venise, il y combat une grave épidémie en 1630.
Original, expérimentateur tenace, inventeur prolifique, Santorio a échappé à l'opprobre qui marqua la fin de la vie de Galilée, à qui il ressemblait et qui était son ami. Il est mort en 1636, entouré de respect et d'honneurs, faisant un legs de cinquante ducats par année au collège médical. Il avait publié des commentaires de Galien, d'Avicenne et d'Hippocrate.
Sources: wikipedia.org
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