Pierre de Coubertin

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Date de naissance:
01.01.1863
Date de décès:
02.09.1937
Durée de vie:
74
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
58929
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
161
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
31656
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
86
Nom de jeune fille de la personne de:
Pierre Fredy de Coubertin
Noms supplémentaires:
Pierre de Coubertin, Pjērs de Kubertēns, барон Пьер де Куберте́н, Пьер де Фреди́, барон де Куберте́н, barons Pjērs de Kubertēns, Pierre de Frédy, baron de Coubertin, Pierre de Frédy, Baron de Coubertin
Catégories:
Aristocrate, La figure publique, Propriétaire, Pédagogue
Nationalité:
 français
Cimetière:
Le cimetière du Bois-de-Vaux, Lausanne.

Pierre Fredy de Coubertin, baron de Coubertin, né le 1er janvier 1863 à Paris et mort le 2 septembre 1937 à Genève, est un historien et pédagogue français fortement influencé par la culture anglo-saxonne, qui a particulièrement milité pour l'introduction du sport dans les établissements scolaires français. Dans ce cadre, il prend part à l'éclosion et au développement du sport en France dès la fin du XIXe siècle avant d'être le rénovateur des Jeux olympiques de l'ère moderne en 1894.

Cet intérêt pour le domaine scolaire ne va pas sans le mettre en concurrence avec les tenants de la gymnastique et de l'éducation physique, plus proches des préoccupations de la IIIe république. Son intérêt pour les innovations pédagogiques d'outre-Manche ne peut pas non plus le laisser étranger au développement du scoutisme laïc français, et il participe à son émergence, là encore dans un contexte conflictuel.

Sa légendaire dimension humaniste, enfin, est très contestée par des chercheurs liés à la critique radicale, qui, textes à l'appui, décèlent chez lui un colonialisme teinté de racisme et une misogynie affirmée. Toutefois, des études récentes semblent émettre des avis plus nuancés. Coubertin est également connu pour l'ensemble de son œuvre écrite, partagée entre d'importants ouvrages pédagogiques, le plus souvent en étroite relation avec les pratiques sportives, et des œuvres historiques et politiques.

La maison de Fredy

 

Blason de la famille de Coubertin

Blason du baron de Coubertin.

 

Château de Coubertin, à Saint-Rémy-lès-Chevreuse

Château de Coubertin, à Saint-Rémy-lès-Chevreuse.

 

La famille de Fredy est originaire de Rome, en Italie, et c'est dans ses propriétés, sises à l'emplacement des anciens jardins de Néron, qu'est retrouvé le 14 janvier 1506 le groupe du Laocoon dont Felice de Fredy fait cadeau au pape Jules II. Un de Fredy émigré en France achète en 1577 le domaine de Coubertin, situé à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, et Jean de Fredy (1592-1677), avocat au parlement, est anobli par lettres en 1629. La famille de Coubertin a pour blason un écu d'azur à neuf coquilles d'or (3, 3, 2 et 1) et pour devise Voir loin, parler franc, agir ferme.

Pierre de Coubertin est le petit-fils de Bonaventure Julien de Coubertin (1788-1871), haut fonctionnaire de Napoléon Ier à Brême et à Oldenbourg, en Allemagne du Nord, haut officier militaire dans l'armée de Louis XVIII, premier baron de Coubertin en 1821 puis maire de Saint-Rémy-lès-Chevreuse jusqu'à sa mort en 1871. Il est le fils de Charles-Louis de Frédy de Coubertin, artiste-peintre décoré de la Légion d'honneur pour son œuvre en 1865, et de Marie-Marcelle Gigault de Crisenoy, héritière du château de Mirville (Seine-Maritime), en Normandie, où Pierre passe son enfance. Le couple a quatre enfants.

Biographie

Plaque commémorative posée sur la façade de la maison natale de Pierre de Coubertin

Plaque commémorative 20, rue Oudinot, à Paris.

 

Né le 1er janvier 1863 au no 20 de la rue Oudinot, dans le 7e arrondissement de Paris, Pierre de Coubertin fait ses études de 1874 à 1881 chez les jésuites de l'école Saint-Ignace, rue de Madrid, où il semble se destiner au métier des armes. Il passe son baccalauréat ès lettres en 1880 et ès sciences en 1881. Admissible à Saint-Cyr, il écarte alors la carrière militaire, et s'inscrit en 1882 à l'École libre des sciences politiques, où il obtient le titre de bachelier en droit en 1885. Dès 1883 et ses séjours outre-Manche, il pratique tous les sports anglo-saxons (aviron, boxe, équitation et escrime, mais c'est au tir qu'il se distingue comme Justinien Clary, premier président du Comité olympique français (COF) et plus tard Jean de Beaumont. Coubertin est multiple champion de France de tir au pistolet.

Simultanément et pendant trois ans, il observe le plan de formation sociale et morale des établissements scolaires britanniques, qu'il considère comme une des causes de la puissance de cette nation. De retour en France, il se consacre, à partir de 1887, à l'amélioration du système éducatif français en s'inspirant des exemples britannique et américain, particulièrement des travaux du Britannique Thomas Arnold concernant le sport scolaire et notamment le rugby dont il est passionné. Souhaitant appliquer ce modèle en France à l'instar de Paschal Grousset et de Philippe Tissié, il débute une campagne de promotion du sport scolaire la même année en signant une série de livres et d'articles qui insistent sur la priorité de regénérer la « race française » par la rééducation physique et morale des futures élites du pays qui a connu la défaite de 1870. Cependant le corps enseignant et les parents d'élèves ne le suivent pas. Il se rallie alors à la République, se mettant à dos sa famille et le clan royaliste. En 1888, il est élu au conseil municipal de Mirville sans s'être présenté, mais manifeste ensuite sa volonté de ne pas persévérer dans la carrière politique : la pédagogie et le sport sont devenus ses seuls centres d'intérêt.

Le 12 mars 1895, Pierre de Coubertin épouse Marie Rothan — d’une famille protestante alsacienne disposant du château de Luttenbach, dans la vallée de Munster — en l'église catholique de Saint-Pierre-de-Chaillot à Paris, mariage suivi d’une cérémonie à l’église réformée. Son histoire personnelle se confond ensuite beaucoup avec celle de l'Olympisme. En 1914, âgé de 51 ans, il se met au service de la Nation, mais il n'est pas envoyé au front, en dépit de ses demandes réitérées. Il est mis à la disposition de la Maison de la presse mise en place par Philippe Berthelot, où il œuvre en direction de l'Amérique latine. Au sortir de la guerre, en 1920, l'hôtel familial de la rue Oudinot est vendu, et Coubertin s'installe définitivement en Suisse, d'abord à Lausanne en 1922, puis à Genève à partir de 1934. Le 2 septembre 1937, alors qu'il vient d'être fait citoyen d'honneur de Lausanne, Pierre de Coubertin, ruiné et avec un fils, Jacques, lourdement handicapé, s’effondre, victime d'une crise cardiaque dans une allée du parc de La Grange, à Genève, sur la rive gauche du Léman. Son corps est enterré à Lausanne au cimetière du Bois-de-Vaux, et son cœur est inhumé près du sanctuaire d’Olympie à l’intérieur du monument commémoratif de la rénovation des Jeux olympiques, inauguré en sa présence en 1927.

Sport français

 

Défilé de l'équipe championne de France de rugby à XV 2010 avec le bouclier de Brennus

En 2010, le bouclier de Brennus reste le trophée du championnat de France de rugby.

 

Afin de défendre ses convictions pédagogiques, Pierre de Coubertin crée, le 1er janvier 1888, un Comité pour la propagande des exercices physiques dans l'éducation, présidé par Jules Simon, ancien ministre de l'instruction publique, ancien Premier ministre et membre de l'Académie française. Ce comité se consacre un temps à l'organisation des jeux à l'école Monge, puis Coubertin y renonce pour intégrer la direction de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA) dès sa création, le 31 janvier 1889. Il y contribue particulièrement au développement du sport scolaire. Afin de promouvoir ses convictions, Coubertin crée, en 1890, la Revue athlétique, puis Les sports athlétiques, avant de fusionner les deux titres. Il sollicite toutes les bonnes volontés, au premier chef l'abbé Didon, qu'il rencontre pour la première fois le 2 janvier 1891, alors que, secrétaire général de l'USFSA depuis deux ans, il démarche les établissements scolaires parisiens pour obtenir leur adhésion à son organisation. Il lui emprunte la devise olympique, citius, altius, fortius, officialisée au congrès de 1894. Celle-ci, énoncée le 7 mars 1891 sous la forme citius, fortius, altius, décrit alors le parcours éducatif du collège Albert-le-Grand d'Arcueil, dont Didon est recteur : plus vite (athlétiquement), plus fort (intellectuellement et mentalement), plus haut (spirituellement).

Il se consacre aussi au rugby en arbitrant, notamment, la finale du premier championnat de France le 20 mars 1892. À cette occasion, il dessine lui-même et offre le trophée de l'épreuve, le bouclier de Brennus, qui porte le nom de son réalisateur, Charles Brennus, graveur et aussi président de la commission de rugby de l'USFSA et du Sporting club universitaire de France (SCUF). C'est à l'occasion du cinquième congrès de l'USFSA du 25 novembre de la même année que Coubertin émet l'idée de la rénovation des Jeux olympiques. À partir de 1894, Coubertin néglige quelque peu ses fonctions de secrétaire général au profit du développement de l'olympisme. Des divergences de vue apparaissent bientôt à l'occasion de la préparation des Jeux de Paris, qui entraînent une première rupture en 1898. En 1907, en difficultés relationnelles au sein du comité directeur en même temps que Charles Simon, il soutient alors le Comité français interfédéral (CFI) de ce dernier, et en dote le premier championnat de football d’un trophée identique, le Trophée de France aujourd'hui perdu de vue. Par la suite, Coubertin réduit son engagement national à la présidence du COF, qu'il reconstitue pour chaque olympiade jusqu'à la déclaration de guerre, et se consacre totalement au Comité international olympique (CIO), qu'il préside depuis 1896.

Olympisme

 

Le drapeau olympique

Le drapeau olympique. Devise : Citius, Altius, Fortius.

 

Pour rendre le sport plus populaire, Pierre de Coubertin pense qu'il faut l'internationaliser. L'idée de restaurer les Jeux olympiques connaît bien d'autres tentatives avant lui, comme en témoigne l'ouvrage La Renaissance physique, du pédagogue Paschal Grousset, en 1888. Ainsi, l'Olympiade de la République se tient à Paris en 1796, 1797 et 1798. Esprit-Paul de Laffont-Poulotti réclame même le rétablissement des Jeux olympiques, et présente un projet qui n'est pas retenu par la municipalité de Paris. En France, divers établissements scolaires en font un évènement majeur de leur calendrier annuel, tel le séminaire du Rondeau, à Grenoble, où son futur ami Henri Didon fait sa scolarité. Dès 1859 puis 1870, les Grecs marquent leur accès à l'indépendance par des jeux olympiques organisés à Athènes, et Coubertin ne peut alors ignorer que, depuis 1850, William Penny Brookes a fondé une Olympian society, qui organise à Much Wenlock (Shropshire) des Olympian Games, ouverts à tous. Invité avec l'ambassadeur de Grèce en 1890 à cet évènement, il en reste marqué après avoir été invité à y planter un chêne.

 

Statue de Pierre de Coubertin à Atlanta, aux États-Unis)

Statue de Pierre de Coubertin créée pour les Jeux d'Atlanta.

 

C'est à la suite de son appel du 25 novembre 1892, au cours d'une séance solennelle de l'USFSA dans l'amphithéâtre de la Sorbonne, qu'il organise en 1894 ce qui sera appelé plus tard par les exègètes du coubertinisme le premier Congrès olympique dans ce même amphithéâtre, autour de « cette œuvre grandiose et bienfaisante : le rétablissement des Jeux Olympiques ». Lors de la séance de clôture, le 23 juin 1894, leur rétablissement est proclamé, de même que leur fréquence quadriennale. Coubertin souhaite que leur première édition se déroule à Paris en 1900, en raison de l'exposition universelle, mais, en fin de compte, les premiers Jeux olympiques rénovés ont symboliquement lieu à Athènes en 1896. L'année suivante, Coubertin organise au Havre le second Congrès olympique.

Président du CIO depuis 1896, Pierre de Coubertin connaît des difficultés avec le mouvement sportif français dès les jeux de Paris, et doit faire face aux premiers scandales dès ceux de Saint-Louis en 1904, avec l'organisation de « journées anthropologiques », réservées « aux représentants des tribus sauvages et non civilisées », puis ceux de Londres en 1908, où les hôtes tentent d'imposer des jurys exclusivement composés d'Anglais. Le 24 juillet 1908, il prononce son discours sur les « Trustees » de l'idéal olympique, dans lequel il explique que c'est la cooptation qui garantit l'indépendance du CIO. Il reprend notamment, dans cette allocution, la maxime de l’évêque anglican de Pennsylvanie : « L’important dans ces Olympiades, c’est moins d’y gagner que d’y prendre part ». Dès la même année, Pierre de Coubertin séjourne à Lausanne, où il élit définitivement domicile en 1915. Sur son instigation et en raison de la Première Guerre mondiale, le siège du CIO est alors transféré en terrain neutre dans la capitale vaudoise, à la villa Mon-Repos. Conçu par Pierre de Coubertin en 1913, le prototype du drapeau olympique est fabriqué sur ses indications par le magasin Le Bon Marché à Paris, et présenté le 17 juin 1914 au président de la République française Raymond Poincaré.

Après la Première Guerre mondiale, Coubertin s'éloigne du CIO ; il démissionne de son poste en 1925 après les jeux d'été de Paris et les premiers jeux d'hiver de Chamonix. Dès les jeux qui suivent, à Amsterdam, son successeur, le belge Henri de Baillet-Latour, ouvre aux femmes les épreuves d'athlétisme. Aigri, Coubertin déplore que ses successeurs ne fassent pas plus cas de son opinion et ne le tiennent pas plus au courant des événements. Il est cependant lauréat du prix Guy-Wildenstein de l'Académie des sports en 1935, et s'implique occasionnellement dans le suivi des Jeux olympiques de Berlin — accordés à l'Allemagne le 26 avril 1931 —, organisés par Carl Diem avant l'arrivée au pouvoir d'Hitler.

Conflits de Coubertin

 

Portrait du docteur Philippe Tissié

Portrait du docteur Philippe Tissié.

 

Apôtre de l'œcuménisme sportif à travers l'Olympisme, Coubertin n'en est pas moins, de son temps, une personnalité fort conflictuelle, d'abord au sein même de l'USFSA, où son prosélytisme à l'égard des établissements scolaires finit, après la retraite de Georges de Saint-Clair, par inquiéter d'autres dirigeants, qui ne voient pas d'un bon œil leurs effectifs dépasser ceux des clubs sportifs au sein de l'Union. La disparition de ce dernier en 1910 n'améliore pas la situation, et les difficultés relationnelles de Coubertin ne s'arrêtent pas là.

Sport contre éducation physique sous la IIIe République

Pierre de Coubertin s'inscrit pleinement dans le débat que Georges Hébert cristallise dans un ouvrage-clef en 1925. Bien que rallié à la République, en prônant le sport et l'excellence de la compétition à l'école, il entre bien en conflit avec les tenants de la gymnastique militaire et hygiéniste prônée officiellement par Paul Bert et bien d'autres et ceux de l'éducation physique égalitaire du plus grand nombre prônée par Paschal Grousset, ancien communard déporté. Ce « Monsieur Paschal Grousset qui est un homme que je méprise et avec lequel je ne veux point avoir de rapports », dit Coubertin. Cependant, Coubertin souhaite amener l'activité physique et le sport à l'école. C'est à cette fin qu'il fonde le Comité de propagande des exercices physiques en juin 1888, et le renforce en 1890 avec la Revue athlétique. Les membres du comité sont majoritairement d'une sensibilité de droite (monarchistes, conservateurs et ecclésiastiques), contrairement à ceux de la Ligue nationale de l’éducation physique de Grousset, dont les membres, comme Georges Clemenceau ou Alexandre Dumas, ont une sensibilité radicale : socialistes ou non, mais républicains et athées.

D'où les conflits idéologiques entre un mouvement libéral d'inspiration anglo-saxonne et un mouvement plus égalitaire et collectif, plus proche aussi de l'aura de la IIIe République, alors qu'une troisième composante se garde à l'écart des deux mouvances : la Ligue girondine de l'éducation physique de Philippe Tissié. Cependant, médecin et hygiéniste, celui-ci prend position contre la compétition et ses violences, tandis que Coubertin défend le sport et sa « liberté d'excès » pour aller vers l'excellence de l'individu. Coubertin a aussi une vision internationale du sport, et veut relier les ligues sportives du monde entier entre elles avec une préférence pour les jeux sportifs anglais (football, athlétisme, canoë et tennis), alors que Tissié et Grousset militent pour une approche éducative du sport par les jeux régionaux (la barrette aquitaine plutôt que le rugby) et par la méthode suédoise de Pehr Henrik Ling (1776–1839), déjà mieux insérée dans la tradition nationale.

Aussi Tissié se désintéresse-t-il de la création des Jeux olympiques et des problèmes afférents : « Les questions d'amateurs et de professionnels ainsi que le rétablissement des Jeux olympiques n'intéressent pas directement la Ligue girondine qui ne s'occupe que des jeunes gens ou des enfants en cours de scolarité », mais, en tant que délégué du ministre de l'Instruction publique, il participe activement en 1897 au congrès du Havre, fraternel comme les valeurs que veulent incarner les Jeux olympiques, et y défend ses points de vue. En raison de sa prestance, ceux-ci sont fortement écoutés et entendus, en dépit des réserves de Pierre de Coubertin, qui reste cependant en contact avec Tissié « pour travailler sur cette même cause… » qu'est l'éducation de l'activité physique car « …même si nous ne la servons pas de la même manière, nous l'aimons pareillement ». En dépit de toutes leurs divergences, on relève, de 1889 à 1915, une importante correspondance entre Coubertin et Tissié, que Coubertin doit ménager par rapport à ses fonctions publiques.

Scoutisme laïc

 

Ancien logo des Eclaireurs français

Logo des Éclaireurs français.

 

Logo des Eclaireuses-Eclaireurs de France

Logo des Éclaireuses éclaireurs de France.

 

L'intérêt de Coubertin pour le scoutisme est un aspect peu médiatisé du personnage. Cet épisode n'est pas moins caractéristique de l'intransigeance qu'il a déjà exprimée à l'égard de Grousset, par exemple.

Le lieutenant de marine Nicolas Benoît, collègue de Georges Hébert à l'École navale, rencontre Robert Baden-Powell lors d’un séjour professionnel en Angleterre. À son retour en France, il y milite pour la création d'un mouvement de scoutisme laïc, et adresse à cette fin en 1910 un mémoire au ministère de la Marine. Celui-ci restant sans écho, il contacte aussi d'autres militants de l’éducation anglo-saxonne, qui le mettent en rapport avec Pierre de Coubertin, qu'il rencontre en mai 1911. Celui-ci est aussitôt convaincu de l'intérêt de la méthode, et, lors de l'assemblée constitutive de la Ligue de l'éducation nationale (LEN) le 27 octobre de la même année, il préconise « le système des petits groupements d'adolescents organisés en Angleterre sous le nom de boys scouts », et propose pour la France l'appellation d'éclaireurs.

Des divergences majeures apparaissent ensuite entre les deux hommes sur la place du cérémonial — insignes, uniforme, promesse scoute — et la tolérance religieuse, que Coubertin veut ignorer, et sur lesquels Benoît, fidèle en cela à Baden-Powell, refuse de transiger. Ces dissensions — qui auraient motivé un duel — aboutissent à la création de deux entités différentes : les Éclaireurs de France le 2 décembre 1911 par Benoît, André Chéradame et Georges Bertier, directeur de l'École des Roches, et les Éclaireurs français, rattachés à la LEN en août 1912 par Coubertin. Malgré l'appui de cette puissante organisation, ces derniers restent très minoritaires, et le décès de Benoît, lors d'une charge à la baïonnette de l'infanterie de marine le 17 décembre 1914 à Nieuport-Steenstrate, en Belgique, met fin aux querelles ; cependant, la fracture perdure entre ces deux organisations, qui ne fusionnent avec les Éclaireuses de France qu'en 1964, au sein d'un mouvement réunifié : les Éclaireuses éclaireurs de France (EEDF). La revue Tout Droit devient alors L'Équipée, et un nouvel emblème est élaboré à partir des deux premiers : l'arc des Éclaireurs de France et le trèfle des Éclaireurs français.

Controverses posthumes

Si le nom de Coubertin est souvent associé à un idéal olympique de paix et d'égalité entre les êtres humains, voire d'humanisme, la réalité des valeurs défendues par le baron, y compris à travers sa vision du sport et des jeux, en diffère largement, si l'on en croit certaines analyses, qui l'apparentent à un réactionnaire. Le baron peut aussi être vu comme un homme de son temps, qui véhicule des idées communément admises à son époque.

Au-delà de l'olympisme : un réactionnaire…

Fervent partisan de la colonisation — « dès les premiers jours, j'étais un colonial fanatique » — à l'instar de nombreuses élites de la IIIe République, il voit dans le sport un instrument utile de « disciplinisation des indigènes ». Pour certains, Coubertin est, de surcroît, clairement raciste : « Les races sont de valeur différente et à la race blanche, d'essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance ». Ce qui ne l'empêche pas, à propos des « journées anthropologiques », compétitions réservées « aux représentants des tribus sauvages et non civilisées » organisées lors des Jeux de Saint-Louis, de s’opposer à ce qu’il appelle une « mascarade outrageante », qui, ajoute-t-il, « se dépouillera naturellement de ses oripeaux lorsque ces Noirs, ces Rouges, ces Jaunes apprendront à courir, à sauter, à lancer et laisseront les Blancs derrière eux », fidèle en cela à une vision inclusive des indigènes ayant l'apanage d'une certaine force physique, dont l'homme occidental lui apprend à se servir.

 

Défilé d'ouverture des Jeux olympiques de 1936 à Berlin

Cérémonie d'ouverture des JO de 1936.

 

Cette vision du monde ne se limite d'ailleurs pas aux seuls domaines colonial et ethnique ; elle frise parfois l'eugénisme : pour lui, toute société est divisée entre forts et faibles. « Il y a deux races distinctes : celle au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs, à la mine résignée et humble, à l'air vaincu. Eh ! bien, c'est dans les collèges comme dans le monde : les faibles sont écartés, le bénéfice de cette éducation n'est appréciable qu'aux forts ». D'autres, comme Michel Larivière, s'appuient sur son hostilité à la participation des femmes aux Jeux olympiques pour le qualifier de misogyne : « Les olympiades femelles sont inintéressantes, inesthétiques et incorrectes. Aux Jeux olympiques, leur rôle devrait être surtout, comme aux anciens tournois, de couronner les vainqueurs », car « le seul véritable héros olympique est le mâle individuel, une olympiade femelle est impensable, elle serait impraticable ». S'il n'imagine pas des Jeux Olympiques valorisant le corps de l'athlète noir ou celui de la femme, ses convictions sont initialement peu appliquées car le CIO a le contrôle de la doctrine mais pas de l'organisation des premiers Jeux qui est déléguée à des entrepreneurs de spectacle.

Si Coubertin parle des jeux comme instrument de paix, il n'est pas insensible, avant 1914, aux efforts de revanche, et, tout en accordant une grande place à l’honneur patriotique et au nationalisme, il présente aussi le sport comme un moyen de rendre les pratiquants plus aptes à la guerre : « Le jeune sportsman se sent évidemment mieux préparé à partir à la guerre que ne le furent ses aînés et quand on est préparé à quelque chose, on le fait plus volontiers ». Enfin, le baron apporte un soutien implicite au régime nazi à l'occasion des campagnes publicitaires en faveur de Jeux : « Dès aujourd'hui, je veux remercier le gouvernement et le peuple allemands pour l'effort dépensé en l'honneur de la onzième olympiade ». Bien que retiré du CIO, où il reste à titre purement honorifique, et absent physiquement des Jeux, il y participe implicitement par le discours suivant : « Que le peuple allemand et son chef soient remerciés pour ce qu’ils viennent d’accomplir ». Interrogé sur ce soutien, Coubertin répond : « Comment voudriez-vous que je répudie la célébration de la XIe Olympiade ? Puisque aussi bien cette glorification du régime nazi a été le choc émotionnel qui a permis le développement qu’ils ont connu ». Pour Daniel Bermond, aucun doute n'est possible : Coubertin admire « intensément » Hitler.

…ou un homme de son temps ?

 

Suzanne Lenglen en 1925 au tournoi de Wimbledon

Suzanne Lenglen au tournoi de Wimbledon en juin 1925.

 

Il reste cependant difficile de faire ici le tri entre les obligations protocolaires et les convictions personnelles : à partir du moment où les Jeux de Berlin sont maintenus, le ton des discours et des déclarations officiels va de soi, et, depuis 1925, le président du CIO est bien le comte Henri de Baillet-Latour. Voir Coubertin vieillissant comme acquis au national-socialisme est peut-être prématuré, en dépit de ses liens sportifs anciens avec Frantz Reichel — secrétaire général des jeux de 1924 et plus marqué à l'extrême droite — et son estime pour Carl Diem, président du comité d'organisation des jeux de Berlin. Son absence physique sur le stade en dépit d'invitations pressantes est aussi un élément à décharge. Cependant, sur bien des points, sa vision du monde peut, à juste titre, être qualifiée de réactionnaire, comme n'ont pas hésité à le faire un certain nombre de chercheurs. Toutefois, pour d'autres, si Coubertin peut être considéré parfois comme un visionnaire génial, il n'en reste pas moins un homme de son siècle. Ses réserves sur l'accès des femmes à la compétition sportive, par exemple, ne sont à cette époque que l'écho de celles de la Faculté quant aux effets de l'effort violent sur la physiologie féminine : « Peu importe la force de la sportive, son organisme n'est pas fait pour supporter certains chocs ». L'éminent docteur Maurice Boigey rappelle également en 1922 que « La femme n'est pas faite pour lutter mais pour procréer », et les deux plus importantes fédérations sportives de l'entre-deux guerres, l'Union des sociétés de gymnastique de France (USGF) et la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF), restent prudemment exclusivement masculines, jusqu'à ce que le régime de Vichy leur impose la mixité.

Ses propos sur le colonialisme restent bien en-deçà de ceux de Jules Ferry, ministre de l'Instruction publique (1879-1880), surnommé « le tonkinois » pour son expansionnisme, et ceux sur l'inégalité des races bien pâles par rapport aux démonstrations scientifiques de Paul Bert, éminent physiologiste et également ministre de l'Instruction publique (1881-1882) avant d'être le premier résident général du Tonkin en 1886. Il est couramment admis qu'ils ont tous deux clairement contribué ainsi à donner aux manuels scolaires d'histoire, de géographie et de français de la IIIe République une orientation résolument nationaliste, qui perdure sous la IVe. La question de la race fait alors aussi débat parmi les militants de la gymnastique et de l’éducation physique naissante, tels Edmond Desbonnet, qui, en référence à l’existence d’une Société d'encouragement à l'élevage du cheval français, réclame à cor et à cri l'instauration d’une réflexion sur l’amélioration de ce capital que représente aussi la race humaine, voire française, pour éviter peut-être que ne se renouvelle le désastre de 1870, imputé à la supériorité de l'éducation physique du fantassin prussien. La participation de Paul Doumer à la fondation de la Société française d’eugénisme le 29 janvier 1913 montre que les politiques ne sont pas insensibles à un débat qui perdure : en 1919 le très modéré docteur Philippe Tissié publie encore chez Flammarion L'éducation physique et la race.

Les travers dénoncés sont donc peut-être plus ceux de l'intelligentsia politique et scientifique de la première partie du XXe siècle, auxquels adhère l'aristocrate rallié à la République, que les convictions militantes d'un individu dont l'aura et l'influence médiatique restent de surcroît à démontrer en France à l'époque concernée.

Œuvre littéraire

Pierre de Coubertin laisse environ 16 000 pages d'écrits imprimés dont 34 ouvrages, 57 brochures et 1 224 articles actuellement répertoriés. Beaucoup, parfois également autobiographiques, sont relatifs à la pédagogie ; d'autres concernent l'histoire politique ; et un troisième groupe, la technique sportive. De nombreux ouvrages relatifs à l'histoire politique sont traduits à l'époque en anglais ou en allemand.

Pédagogie
  • Pierre de Coubertin, L'éducation en Angleterre, Paris, Hachette, 1888 (OCLC 15215548) (notice BnF no FRBNF30277955m) ;
  • Pierre de Coubertin, L'éducation anglaise en France, Paris, Nabu Press, 22 mars 2010 (1re éd. 1889), 228 p. (ISBN 978-1-147-79804-3) ;
  • Pierre de Coubertin, Universités transatlantiques, Paris, Hachette, 2010 (1re éd. 1890), 404 p. (ISBN 978-1-148-39079-6) (notice BnF no FRBNF302779637) ;
  • Pierre de Coubertin, L'éducation des adolescents au XXe siècle : I. Éducation physique La Gymnastique utilitaire : sauvetage, défense, locomotion, Paris, Félix Alcan, 1905, 160 p. (notice BnF no FRBNF38728542b) ;
  • Pierre de Coubertin, L'éducation des adolescents au XXe siècle : II. Éducation intellectuelle. L'analyse universelle, Paris, Félix Alcan, 1906, 155 p. (notice BnF no FRBNF302779548) [lire en ligne] ;
  • Pierre de Coubertin (préf. Jean-Pierre Rioux), Essais de psychologie sportive, Grenoble, Éditions Jérôme Millon, 31 mai 1992 (1re éd. Payot 1913), 199 p. (ISBN 978-2-905614-74-2) (notice BnF no FRBNF355739477) ;
  • Pierre de Coubertin, Pédagogie sportive, J. Vrin, 1922, 393 p. (ISBN 978-2-7116-0160-8) (notice BnF no FRBNF302779548) ;
  • Pierre de Coubertin, Une campagne de 21 ans (1887-1909), Paris, Librairie de l'éducation physique, 1909, 220 p. ;
  • Pierre de Coubertin, Anthologie, Paris, Paul Roubaud, 1933, 184 p. ;
  • Pierre de Coubertin, Mémoires olympiques, Paris, Éditions Revue EPS, coll. « Archives et mémoire de l'éducation physique et du sport », 1er janvier 1996 (1re éd. 1931), 218 p. (ISBN 978-2-86713-130-1) (notice BnF no FRBNF35803524j) ;
  • Pierre de Coubertin (préf. Patrick Clastres), Mémoires de jeunesse, Paris, Nouveau monde, 27 avril 2012 (1re éd. 1933-1934), 157 p. (ISBN 978-2-84736-331-9) (notice BnF no FRBNF413108596).
Histoire politique
  • Pierre de Coubertin, L'évolution française sous la troisième république, Paris, Plon, 1898 ;
  • Pierre de Coubertin, La chronique de France, Lanier, 1904 (ISBN 1146843887) ;
  • Pierre de Coubertin, L'avenir de L'Europe, Imprimerie Deverver-Deweuve, 1910 (ISBN 1174224940).
Technique sportive
  • Pierre de Coubertin Notes sur le football dans La Nature, revue des sciences et de leur application aux arts et à l'industrie du 8 mai 1897 ;
  • Pierre de Coubertin, La gymnastique utilitaire : sauvetage - défense - locomotion, Paris, Felix Alcan, 1905 ;
  • Pierre de Coubertin et Louis Pascaud, Traité d'escrime équestre, Auxerre, Éditions de la Revue Olympique, 1906, 8 p..
Publications étrangères
  • (en) Pierre de Coubertin (trad. Isabel Florence Hapgood), The evolution of France under the third republic, New York, Thomas Y. Crowell, 1897, 430 p. (ISBN 1112104631 et 978-1112104633) (OCLC 1408881) ;
  • (en) Pierre de Coubertin, France since 1814, The Macmillan co., 1900 (ISBN 1246613239 et 9781246613230) ;
  • (en) Pierre de Coubertin et Thomas Barclay, England and France. 1.Conditions of Franco-British peace. 2.A general Treaty of Arbitration between Great Britain and France, 1901 ;
  • (de) Pierre de Coubertin (préf. Carl Diem), Olympische Erinnerungen, Limpert, 1959, 222 p. (ISBN 3328001786 et 9783328001782) (OCLC 603742527)
On ne prête qu'aux riches ...

Coubertin est aussi journaliste : sa carte de membre de l' Association des journalistes parisiens date de 1895, son dernier article de juillet 1937. Entre temps, il en signe plus de 1 200 dans 70 journaux et revues françaises ou étrangères. Ses œuvres complètes, réunies par les professeurs Norbert Müller et Otto Schantz, ont été éditées sous forme numérique au début de l'année 2013 par le Comité international Pierre de Coubertin. Le compact disc présenté au public et à la presse pour la première fois lors des vœux de Denis Masseglia, président du Comité olympique et sportif français, contient 16 000 pages imprimées, ouvrages et articles confondus. Il convient toutefois de rectifier quelques légendes tenaces associant son nom à des formules aujourd'hui universelles. En particulier, la devise olympique Citius, altius, fortius, comme déjà vu plus haut, n'est pas son œuvre mais celle du père Didon et il n'est pas plus l'inventeur de l'adage l'important, c'est de participer. Il emprunte celui-ci à l'homélie de l'évêque de Pennsylvanie lors de la messe olympique des premiers jeux de Londres, à Saint-Paul : "l'important dans ces olympiades, c'est moins d'y gagner que d'y prendre part" pour y ajouter lui-même quelques jours plus tard le 24 juillet 1908 : "l'important dans la vie n'est pas le triomphe mais le combat ; l'essentiel n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu".

Coubertin et les arts

Il cultive enfin la fibre artistique familiale en s'essayant au roman autobiographique avec Le roman d'un rallié, sous le pseudonyme de Georges Hohrod, et en participant aux épreuves artistiques des jeux olympiques de 1912 à Stockholm, où il est médaillé d'or de littérature pour son Ode au sport, présentée sous le double pseudonyme de Georges Hohrod et de M. Esbach. Cependant, comme le montre Sylvain Bouchet dans un ouvrage récent, extrait d'une thèse primée, cette vocation artistique, influencée par John Ruskin s'exprime de la façon la plus totale dans les cérémonials — voire la liturgie, terme plus conforme au rôle d'un renouveau du sacré que Coubertin attribue au sport — dont il entoure tous les évènements qu'il suscite, colloques, congrès ou jeux olympiques et qu'il précise souvent dans les moindres détails touchant aussi bien à la décoration, aux accompagnements musicaux, aux éclairages, aux chorégraphies qu'à la pyrotechnie. Même si la seconde guerre mondiale a introduit un temps une certaine rupture du processus, il demeure ainsi le véritable précurseur des actuelles cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux.

Notoriété

Reconnaissance

 

Médaille Pierre de Coubertin décernée par le Comité international olympique

Médaille Pierre de Coubertin.

 

Un Comité français Pierre-de-Coubertin créé en 1950 et un comité international créé en 1975 perpétuent sa mémoire et son message. Le comité international fédère 24 comités nationaux, et le comité français a recensé en France :

  • 45 stades, salles de sports et complexes sportifs ;
  • plus de 300 places, rues, boulevards et avenues ;
  • 27 établissements scolaires qui portent son nom.

En 1936, le CIO propose Coubertin pour le prix Nobel de la paix, mais cette initiative n’aboutit pas. La procédure initiée pour proposer son entrée au Panthéon est interrompue par sa famille afin de respecter sa volonté d'être enterré en Suisse. Pierre de Coubertin reçoit le titre de Gloire du sport en 1994 lors de la seconde promotion, et est intronisé au Temple de la renommée IRB en 2007, lors de la seconde promotion également.

La médaille Pierre de Coubertin (aussi appelée médaille de la sportivité) est attribuée par le CIO aux athlètes ayant démontré un vrai esprit sportif lors des Jeux olympiques. Selon le musée olympique, elle est considérée par le CIO comme sa plus haute distinction et, par beaucoup d'athlètes et connaisseurs, comme la distinction la plus importante qu'un athlète puisse recevoir, plus importante même qu'une médaille d'or.

Hommages des nations

La reconnaissance de Coubertin est internationale, et seules les grandes distinctions françaises manquent à son palmarès. Ses démêlés constants avec les instances sportives nationales dès le début du XXe siècle expliquent probablement en partie ce paradoxe. Parmi l'impressionnante collection de distinctions qu'il a reçues, même ses pires détracteurs comptabilisent : l'ordre impérial de François-Joseph d'Autriche, l'ordre de Léopold II de Belgique, l'ordre de la rose blanche de Finlande, l'ordre du Phénix de Grèce, l'ordre de Saint-Olaf de Norvège, l'ordre d'Orange-Nassau des Pays-Bas, l'ordre de la couronne prussienne, l'ordre de la couronne roumaine, l'ordre royal de l'étoile polaire de Suède et l'ordre de l'étoile de Roumanie.

 

  • ordre impérial de François-Joseph d'Autriche

    Croix de l'ordre impérial de François-Joseph d'Autriche.

     

  • ordre de Léopold II de Belgique

    Médaille de l'ordre de Léopold II de Belgique.

     

  • ordre de la rose blanche de Finlande

    Croix de l'ordre de la Rose blanche de Finlande.

     

  • ruban de l'ordre du Phénix

    Ruban de l'ordre du Phénix de Grèce.

     

  • ordre de Saint-Olaf de Norvège

    Croix de l'ordre de Saint-Olaf de Norvège.

     

  • ordre d'Orange-Nassau

    Croix de l'ordre d'Orange-Nassau des Pays-Bas.

     

  • ordre de la couronne prussienne

    Croix de l'ordre de la Couronne prussienne.

     

  • ordre de la couronne roumaine

    Croix de l'ordre de la Couronne roumaine.

     

  • ordre royal de l'étoile polaire de Suède

    Croix de l'ordre royal de l'étoile polaire de Suède.

     

  • ordre de l'étoile de Roumanie

    Croix de l'ordre de l'Étoile de Roumanie.

     

Le CIO a proclamé l'année 2013 « année Pierre de Coubertin » afin de marquer le 150e anniversaire de sa naissance.

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

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        Rapports

        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription

        23.06.1894 | Sorbonā, Parīzē pēc barona Pjēra de Kubertēna iniciatīvas dibināta Starptautiskā Olimpiskā komiteja

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        06.04.1896 | The first modern Olympic Games opened in Athens, Greece, before a crowd of 80,000

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        14.06.1914 | Międzynarodowy Komitet Olimpijski zaprezentował flagę olimpijską

        Flaga olimpijska – prostokątna flaga przedstawiająca na białym tle pięć złączonych kół. Według Karty Olimpijskiej pięć splecionych ze sobą kół jednakowej średnicy symbolizuje unię pięciu kontynentów oraz spotkanie sportowców z całego świata na igrzyskach olimpijskich

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        25.01.1924 | Jeux olympiques d'hiver de 1924

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        06.02.1936 | 4. Ziemas Olimpiskās spēles

        1936. gada Ziemas Olimpiskās spēles bija ceturtās Ziemas Olimpiskās spēles. Tās no 1936. gada 6. februāra līdz 16. februārim notika Garmišā-Partenkirhenē, Bavārijā, Vācijā. Oficiāli spēles atklāja Ādolfs Hitlers. Šis bija pēdējais gads, kad vienā gadā Vasaras un Ziemas Olimpiskās spēles notiek vienā valstī, 1936. gada Vasaras Olimpiskās spēles notika Berlīnē. Tāpat šīs bija pēdējās Ziemas Olimpiskās spēlēs pirms Otrā pasaules kara sākuma.

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        01.08.1936 | Olympische Sommerspiele 1936 in Berlin

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