Nikolaï Krylenko

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Date de naissance:
14.05.1885
Date de décès:
29.07.1938
Durée de vie:
53
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
50761
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
138
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
31327
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
85
Noms supplémentaires:
Nikolai Krylenko, Nikolaj Krilenko, Николай Васильевич Крыленко, Vasilevich, Николай Крыленко, Васильевич, Nikolajus Krilenko, Nikołaj Krylenko
Catégories:
Victime de la répression (génocide) du régime soviétique
Nationalité:
 russe
Cimetière:
Komunarka shooting range. Communist place of mass murder

Nikolaï Vassilievitch Krylenko (1885-1938) est un révolutionnaire bolchevik qui joua un rôle important dans la révolution d'octobre 1917. Il fut membre du premier Conseil des commissaires du peuple, chargé des affaires militaires. Il devint ensuite procureur général de la RSFS de Russie avant d'être finalement exécuté durant les purges staliniennes.

Biographie

Jeunesse

Il étudie à la faculté d'histoire et de philologie de l'Université de Saint-Petersbourg entre 1902 et 1907. Bolchévik dès 1904, « soldat trapu au visage toujours souriant, aux gestes violents, à la parole hésitante », selon John Reed, Krylenko joue un rôle important dans la préparation de la Révolution d'Octobre. Membre actif des soviets de soldats, il préside le congrès des soviets de la région du Nord, qui a lieu peu avant le deuxième congrès pan-russe des soviets qui devait entériner la prise du pouvoir par les bolchéviks. Trotsky considérait Krylenko comme « le meilleur agitateur du parti sur le front ».

Le militaire bolchevik

Le général Nikolaï Doukhonine, chef d'état-major de l'armée russe, ayant refusé d'engager des pourparlers de paix avec les Allemands, est révoqué et remplacé le 22 novembre 1917 par Krylenko, le tout nouveau commissaire du peuple à la Guerre, qui n'avait dans l'armée que le grade d'enseigne (lieutenant). Celui-ci propose à l'état-major allemand de négocier un armistice. Sur sa réponse positive, Krylenko ordonne un cessez-le-feu le 2 décembre 1917 et organise la fraternisation avec les troupes allemandes. En février 1918, lorsque les bolchéviks quittent les négociations de Brest-Litovsk en refusant de signer une paix annexionniste, tout en déclarant mettre unilatéralement fin à la guerre, c'est Krylenko qui, en tant que commandant en chef, donne l'ordre de démobilisation de l'armée russe.

Le magistrat impitoyable

Nommé au Tribunal révolutionnaire dès 1918, Krylenko instruit de nombreux procès, par exemple celui de l'agent provocateur Roman Malinovsky ou celui contre l'Église catholique au printemps 1923 qui provoque une vague d'arrestations, la condamnation à mort de Constantin Budkiewicz, l'emprisonnement de M gr Cieplak et l'envoi de M gr Feodorov au camp de travail des îles Solovki. Pendant la NEP, il traite de multiples affaires de spéculation. En tant que procureur général, Krylenko défend, dans les années 1930, de nombreuses lois répressives, par exemple celle punissant, en 1935, l'homosexualité de trois ans de prison, ou encore la sinistre loi du 8 juin 1934 sur la trahison de la patrie. Il la justifie en affirmant que l'inversion sexuelle était une tare des classes bourgeoises dégénérées3.

Selon ses termes mêmes :

« Nous ne devons pas seulement exécuter les coupables. L'exécution des innocents impressionnera bien davantage les masses. »

Président de la Section intersyndicale des échecs

En tant que bolchevik de la première heure, Krylenko était une des rares personnes contre qui Lénine acceptait de disputer des parties d'échecs. Convaincu que l'Union soviétique doit « adopter les échecs comme instrument de la culture intellectuelle », il obtient la création en août 1924 de la Section intersyndicale des échecs, dont il est élu président à l'unanimité. Il refuse que la section des échecs rejoigne la Fédération internationale des échecs car « non seulement les organisations des échecs russes ne sont pas neutres sur le plan politique, mais elles sont fermement engagées dans le programme de la lutte des classes ». L'Union soviétique refuse de participer aux compétitions internationales jusqu'en 1945.

Il devient le premier rédacteur en chef de la revue 64, dont il se sert pour promouvoir la vision socialiste des échecs. Il justifie les dépenses occasionnées par le Tournoi international de Moscou en 1925 en l'inscrivant dans le cadre de la NEP :

« la section des échecs considère qu'il est de son devoir d'utiliser des maîtres d'échecs occidentaux au nom des objectifs généraux pour lesquels nous employons des spécialistes de toute autre branche de la culture bourgeoise. »

En 1928, lors de l'institution du premier plan quinquennal, Krylenko entame un plan quinquennal pour les échecs.

Destitution, exécution, réhabilitation

Lors des Grandes Purges, Staline se débarrasse de la vieille garde bolchévique.

Krylenko est dénoncé dans une réunion du Soviet suprême de 1937 comme « se préoccupant trop des échecs ». Il passe ses dernières heures de liberté à se saouler et à jouer aux échecs. Il est arrêté le 1er février 1938, condamné le 29 juillet 1938 par le Collège militaire de la Cour suprême de l'URSS pour « participation à une organisation terroriste contre-révolutionnaire ». Il est exécuté le même jour à Kommounarka, près de Moscou.

Il est réhabilité le 10 août 1955 par le même Collège militaire.

À partir de 1977, sous Brejnev, le Mémorial Krylenko, un tournoi junior et par équipes, est organisé chaque année.

Son parcours n'est pas sans rappeler celui de son collègue Vladimir Antonov-Ovseïenko, « vieux bolchevik » comme lui, qui après avoir exercé d'éminentes responsabilités, a fini exécuté.

Sources: wikipedia.org, memo.ru

Pas de lieux

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        Rapports

        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription
        1Елена  РозмировичЕлена РозмировичFemme10.03.188630.08.1953

        Aucun événement fixés

        Mots clés