Mokhtar Belmokhtar

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Date de naissance:
01.06.1972
Date de décès:
14.06.2015
Durée de vie:
43
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
18967
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
51
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
3250
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
8
Noms supplémentaires:
Mokhtar Belmokhtar, Khaled Abou El Abbas or Laaouar, The One-Eyed, Abu Khaled, The Uncatchable, Mr. Marlboro, The Prince, MBM, al-Aouer, Bal'ur, Laaouar, Muchtar Bilmuchtar
Catégories:
Terroriste
Cimetière:
Réglez cimetière

Mokhtar Belmokhtar alias Belaouer ou Laouer (« le borgne ») ou Khaled Abou al-Abbas est un djihadiste algérien né le 1er juin 1972 à Ghardaïa en Algérie, et présumé tué, d'après le gouvernement libyen de Tobrouk, le 14 juin 2015 près d'Agedabia en Libye.

Après un passage en Afghanistan, il combat pendant la Décennie noire dans le sud de l'Algérie au sein du GIA, puis du GSPC. Il est l'un des principaux artisans du ralliement des djihadistes algériens à Al-Qaïda qui aboutit à la formation d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en 2007.

Belmokhtar est également le premier chef d'AQMI à s'implanter hors d'Algérie dans les pays du Sahara et du Sahel, et principalement au Mali. En décembre 2012, en conflit avec les autres chefs d'AQMI, il crée son propre mouvement ; Les Signataires par le sang, dont la principale action est la prise d'otages d'In Amenas, en Algérie, en janvier 2013. En août, son groupe fusionne avec le MUJAO pour former Al-Mourabitoune.

Depuis le 11 novembre 2003, il fait partie de la liste des organisations et personnes considérées par l'ONU comme proches d'Al-Qaïda ou des talibans, liste instituée dans le cadre de la résolution 1267 de 1999 visant à lutter contre le terrorisme.

Biographie

L'Afghanistan

Mokhtar Belmokhtar naît le 1er juin 1972 à Ghardaïa, au sein d'une famille modeste appartenant à la tribu arabe des Châambas. Il est prénommé Mokhtar en hommage à un ses oncles, guillotiné par les Français en 1959 pendant la guerre d'Algérie. Il est le cadet d'une fratrie de huit enfants et se fait remarquer très jeune par son assiduité à la mosquée.

Vers ses 17 ans, marqué par la mort d'Abdallah Azzam, il décide de rejoindre les moudjahidines afghans. Il gagne l'Afghanistan en 1991 et suit une formation dans divers camps. Il rencontre notamment Abou Qatada et Abou Mohammed al-Maqdissi. Il combat ensuite au sein du Hezb-e-Islami Gulbuddin dans les environs de Jalalabad et de Kaboul et est grièvement blessé à l'œil droit par un éclat d'obus, ce qui lui vaudra le surnom de « Belaouer » ou « Laouer », qui signifie « le borgne ».

La guerre civile algérienne

Belmokhtar regagne l'Algérie vers fin 1992 ou début 1993, au moment le pays est plongé dans la guerre civile, et en juin, il rentre dans sa ville natale. Le sud du pays a jusqu'alors été épargné par les combats, mais Belmokhtar fonde un groupe appelé la katiba As-Shahada, ou Brigade du Martyre, affiliée au Groupe islamique armé (GIA).

En 1993, quelques mois après son retour, il attaque une patrouille de police près de Ghardaïa, 13 agents sont tués et leurs armes récupérées. La katiba se finance également en déguisant ses hommes en gendarmes pour opérer des braquages sur les routes, particulièrement contre les convois des compagnies d'hydrocarbures, dont les cargaisons et les véhicules sont ensuite revendus au marché noir. Avec l'argent, les djihadistes se fournissent en armes en en munitions dans plusieurs pays de la région

Surnommé « Mister Marlboro » par les services algériens, Belmokhtar est régulièrement accusé de trafic de cigarettes ou de drogues. Mais pour Lemine Ould Mohamed Salem, ces rumeurs semblent infondées, Belmokhtar a très probablement pratiqué la contrebande de denrées alimentaires et surtout de carburant, revendu dix fois plus cher hors d'Algérie, cependant il a toujours nié tout lien avec le trafic de drogue et d'après des témoignages de responsables politiques ou de contrebandiers locaux, des trafiquants ont été arrêtés et fouettés par ses hommes et leurs cargaisons brûlées.

Le 5 mai 1995 à Ghardaïa, les djihadistes assassinent cinq coopérants étrangers de la compagnie algérienne Anabib, dont deux Français, un Britannique, un Canadien et un Tunisien. À la suite de cet attentat, la katiba As-Shahada est transformée en émirat, et Belmokhtar est nommé émir de la région.

Vers fin 1994 ou début 1995, Belmokhtar entre pour la première fois en contact avec Al-Qaïda, alors basée à Khartoum, au Soudan. Ben Laden s'engage à fournir une aide aux djihadistes algériens, à condition que ces derniers adoptent une ligne plus salafiste et que le GIA cesse ses dérives « takfiri », adoptées par Zouabri et Zitouni. En 1998, Ben Laden envoie un émissaire en Algérie, Abou Mohamed al-Yamani, que Mokhtar Belmokhtar accueille personnellement, et le 18 septembre, à la demande d'al-Yamani, la majorité des brigades djihadistes algériennes quittent le GIA pour fonder le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).

Au début des années 2000, Belmokhtar s'attelle à obtenir la fusion du GSPC avec Al-Qaïda, notamment via Abou Mohamed al-Yamani. En 2001 ce dernier fait un nouveau voyage en Algérie, au sein des brigades de Belmokhtar, puis d'Abderazak el Para et rend un compte-rendu élogieux des djihadistes algériens. Il se rend à nouveau Algérie en juillet 2002, rejoint el Para mais il est tué le 12 septembre 2002 près de Batna dans une attaque de l'armée algérienne, alertée par la CIA. Ben Laden soupçonne une trahison et suspend la fusion tandis que Belmokhtar se brouille avec les autres chefs du GSPC. En décembre 2002, celui-ci tombe dans une embuscade de l'armée algérienne près d'In Salah, il parvient à s'échapper mais plusieurs de ses hommes sont tués. Il choisit alors de se réfugier au Mali.

Le Sahel

Belmokhtar gagne Lerneb, près de la frontière mauritanienne et noue une alliance avec la tribu arabe des Bérabiches en épousant une fille de l'influente famille des Hamaha de la chefferie des Oulad Idriss. Belmokhtar enrichit sa belle-famille et dispose désormais d'une assise locale, il bénéficie d'une protection de la tribu et trouve les moyens de blanchir son argent. Par la suite, d'autres djihadistes suivent son exemple, notamment Nabil Abou Alqama. Le gouvernement malien, qui ne tient pas à s'attirer l'hostilité des djihadistes, ne réagit pas.

En 2003, les premières prises d'otages d'occidentaux commencent. En février et en mars, 32 touristes, majoritairement Allemands et Autrichiens, sont enlevés par Abderazak el Para, qui pour échapper à l'armée algérienne choisit de se réfugier au Mali. Les otages sont divisés en plusieurs groupes, certaines sont délivrés par les militaires algériens, d'autres sont confiés à Mokhtar Belmokhtar. Des négociations sont engagées entre les ravisseurs et deux notables envoyés par le gouvernement malien ; Iyad Ag Ghali et Baba Ould Choueikh. À l'issue des discussions, les otages sont relâchés le 18 août en échange d'une rançon de cinq millions d'euros qui enrichit considérablement les djihadistes et va les pousser à poursuivre ce type d'action.

Le 4 juin 2005, en représailles à une série d'arrestations d'islamistes mauritaniens et en raison de la participation annoncée de l'armée mauritanienne à des manœvres militaires coordonnées avec l'armée américaine dans le Sahara, Mokhtar Belmokhtar attaque la caserne militaire de Lemgheity, en Mauritanie. 17 soldats mauritaniens sont tués et 35 faits prisonniers, puis relâchés. Le combat de Lemgheity a un certain retentissement du côté des djihadistes. Au nom d'Al-Qaïda, Abou Moussab Al-Zarqaoui, le chef d'Al-Qaïda en Irak, félicite notamment les « moudjahidines maghrébins » pour leur victoire mais surtout celle-ci permet au GSPC de rétablir son rapprochement et Al-Qaïda. En juin 2006, Younous al-Mauritani, jeune mufti très respecté par les djihadistes, se rend en Afghanistan pour transmettre la lettre d'allégeance du GSPC à Al-Qaïda. Elle est acceptée par Ben Laden et le 24 janvier 2007, le GSPC devient officiellement Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Le 24 décembre 2007, trois hommes de la katiba de Belmokhtar, la katiba Al-Moulathimin (Les Enturbannés), attaquent un groupe de cinq touristes français et tuent quatre d'entre-eux près d'Aleg en Mauritanie. Cette tuerie entraîne l'annulation du Paris-Dakar 2008.

Le 14 décembre 2008 à l'ouest de Niamey au Niger, un groupe de trois djihadistes menés par Omar Ould Hamaha, l'oncle de l'épouse de Belmokhtar, enlève deux diplomates canadiens, Robert Fowler et Louis Guay. Après négociations, les deux otages sont libérés le 21 avril 2009. Une centaine de djihadistes se rassemblent ce jour-là, mais une violente dispute éclate entre Belmokhtar et Abou Zeid, le chef de la katiba Tarik Ibn Ziyad, qui refuse de relâcher deux de ses otages, et témoigne de la rivalité qui oppose les deux chefs. L'annonce de la libération de Robert Fowler et Louis Guay est également très mal accueillie par le chef d'AQMI, Abdelmalek Droukdel, qui reproche à Belmokhtar de n'avoir obtenu qu'une rançon de 700 000 euros seulement. Cependant selon le journaliste Serge Daniel, la rançon versée aurait été de 3 millions d'euros.

D'autres prises d'otages suivent. Le 29 novembre 2009 en Mauritanie, la katiba Al-Moulathimin enlève trois travailleurs humanitaires espagnols au nord-ouest de Nouakchott, dont une femme. Cette dernière, qui se convertit à l'islam pendant sa captivité, est relâchée le 10 mars 2010. Les deux autres otages sont libérés le 23 août de la même année en échange d'une rançon de huit millions d'euros.

Le 7 janvier 2011, la katiba de Belmokhtar tente une nouvelle action à Niamey. Six djihadistes pénètrent en plein cœur de la capitale nigérienne et enlèvent deux jeunes français. Leur véhicule, poursuivi par les forces nigériennes, parvient à gagner le Mali, où il est attaqué par les forces spéciales françaises. À l'issue du combat, les djihadistes sont tués ou dispersés, mais les deux otages français perdent également la vie.

La guerre du Mali

En 2012, le nord du Mali est envahi par des groupes djihadistes et rebelles ; Ansar Dine, le MNLA, le MUJAO et AQMI. Cette année-là Belmokhtar est surtout présent à Gao et ses environs. En mars, il part quelques semaines en Libye pour se fournir en armes. En froid avec les chefs d'AQMI, il se rapproche du MUJAO.

Le 27 juin 2012, le MNLA et les djihadistes entrent en conflit à Gao. Belmokhtar prend le commandement des forces du MUJAO et d'AQMI et chasse les rebelles touaregs de la ville. Il appelle ensuite à l'apaisement, mais en novembre les combats reprennent près d'Ansongo. Les rebelles indépendantistes sont à nouveau battus et perdent le contrôle de Ménaka le 19 novembre.

Cependant en octobre 2012, Abdelmalek Droukdel destitue Belmokhtar du commandement de sa katiba en raison de son comportement jugé trop indépendant et de ses désobéissances. Aussi, en décembre 2012, Belmokhtar annonce sa rupture avec AQMI et la formation d'un nouveau groupe armé ; Les Signataires par le sang.

En janvier 2013, Belmokhtar organise la Prise d'otages d'In Amenas. Le 16 janvier 2013 au matin, environ 40 hommes de sa katiba Al-Moulathamin, commandés par Mohamed el-Amine Benchenab et Abderrahman el-Nigiri prennent en otage environ 600 algériens — rapidement relâchés — et une centaine d'Occidentaux et d'étrangers dans la base-vie du site d'exploitation gazier d'In Amenas en Algérie. Le 19 janvier, l'armée algérienne donne l'assaut qui se termine par la mort d'au moins 29 djihadistes et 38 otages.

Le 2 mars 2013, au cours de la bataille de Tigharghâr, l'armée tchadienne revendique la mort de Mokhtar Belmokhtar. L'agence Sahara Medias indique cependant que l'annonce de sa mort est démentie par un membre d'AQMI, car selon lui Belmokhtar combattrait dans la région de Gao et non dans l'Adrar des Ifoghas. Un porte-parole du MNLA conteste également les déclarations tchadiennes et des habitant de Taoubenit, près de In Khalil, affirment avoir aperçu Belmokhtar vivant à la mi-mars. Le 1er avril, suite à un contact avec l'Agence Nouakchott d'Information, l'annonce de la mort de Belmokhtar est démentie par Hamada Ould Mohamed Kheirou, chef du MUJAO, ainsi que par Moghrane, porte-parole de la katiba Al-Mouthalimin (les Enturbannés), des Signataires par le sang.

La Libye

En 2013, à la suite de l'intervention militaire française au Mali, Mokhtar Belmokhtar disparaît. Selon le journaliste Rémi Carayol, il établit vraisemblablement un nouveau sanctuaire dans le sud-ouest de la Libye, au milieu d'un triangle reliant Sebha, Ubari et Mourzouq, et aurait pris une nouvelle épouse. Début 2015 il serait surtout présent dans le nord de la Libye, il aurait notamment été vu à Benghazi. Cependant son groupe reste actif au Mali et dans l'ensemble du Sahel et du Sahara.

En mai 2013, Belmokhtar planifie les attentats d'Agadez et Arlit au Niger selon les déclarations de El-Hassen Ould Khalill, dit Jouleibib, porte-parole des Signataires par le sang, qui déclare également que le mouvement a pris part aux attaques conjointement avec le MUJAO.

Le 3 juin 2013, la tête de Mokhtar Belmokhtar est mise à prix par les États-Unis pour cinq millions de dollars.

Le 22 août 2013, dans un communiqué signé par Ahmed al-Tilemsi et Mokhtar Belmokhtar, le MUJAO et Les Signataires par le sang annoncent leur fusion en un seul mouvement. Celui-ci prend le nom de Al-Mourabitoune (Les Almoravides).

Belmokhtar perd cependant ses deux principaux lieutenants ; Jouleibib, son gendre et porte-parole, est tué par les forces spéciales françaises à l'ouest de Tessalit la nuit du 13 ou 14 novembre 2013. Puis Omar Ould Hamaha meurt à son tour en mars 2014, tué semble-t-il par un bombardement français. De plus en avril 2014, Abou Bakr Al-Nasr, qui avait été désigné pour prendre la tête d'Al-Mourabitoune, est tué par l'armée française au sud du Timétrine, entre Kidal et Tombouctou.

Le même mois, Mokhtar Belmokhtar publie un communiqué dans lequel il renouvelle son allégeance à Ayman al-Zaouahiri, émir d'Al-Qaïda, dont l'autorité est mise à mal en Syrie à la suite de la sédition de l'État islamique en Irak et au Levant.

En janvier 2015, dans un communiqué qui lui est attribué, Belmokhtar salue les frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo : « Par leur détermination, nos frères ont choisi leur cible de façon minutieuse. Ils ont épargné les Français ordinaires, qui étaient pourtant à leur portée. Ils voulaient ainsi dire à l'ennemi et à nos alliés qu'ils étaient porteurs d'un message noble. [...] Ces attaques ne vont pas s'arrêter. Elles vont se poursuivre contre vos intérêts et dans vos lieux de rassemblement jusqu'à ce que vous vous retiriez de nos terres et de nos pays ».

Le 13 mai 2015, dans un communiqué signé de l'émir Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, Al-Mourabitoune annonce prêter allégeance à l'État islamique. Cependant l'allégeance n'aurait été faite que par une des deux composantes de ce groupe, celle du MUJAO. Deux jours plus tard, Mokhtar Belmokhtar dément l'allégeance d'Al-Mourabitoune à l'EI, il déclare que le communiqué d'Al-Sahraoui « n'émane pas du Conseil de la Choura » et renouvelle son allégeance à Ayman al-Zawahiri.

La nuit du 13 au 14 juin 2015, des F-15 Strike Eagle de l'aviation américaine mènent une frappe contre une cible « liée à al-Qaïda » près d'Agedabia en Libye. Quelques heures plus tard, le gouvernement libyen de Tobrouk affirme que Mokhtar Belmokhtar a été tué par ce raid aérien.

Condamnations

  • En juin 2004, le tribunal d'Illizi a condamné, par contumace, Mokhtar Belmokhtar à la prison à vie pour notamment : « constitutions de groupes terroristes armés aux fins de semer la terreur (…), création d’un climat d’enlèvement (…), vol qualifié (…), détention d’armes prohibées et leur utilisation sans autorisation ». Une récompense de 10 millions de dinars algériens est promise pour son arrestation.
  • En mars 2007, le tribunal d'Alger l'a condamné à 20 ans de prison pour constitution de groupes terroristes, enlèvement d'étrangers, importation et trafic d'armes illicites.
  • En mars 2008, il est condamné à mort par le tribunal de Ghardaïa pour le meurtre, en février 2006, de treize douaniers.

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

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