Mike Brant

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Date de naissance:
01.02.1947
Date de décès:
25.04.1975
Durée de vie:
28
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
28235
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
77
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
17925
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
49
Noms supplémentaires:
Mike Brant, Mike Brant, Moshé Michaël Brand
Catégories:
Chanteur
Cimetière:
Réglez cimetière

Mike Brant, de son vrai nom Moshé Brand (en hébreu : משה ברנד), est un chanteur et compositeur israélien né dans la nuit du 1er au 2 février 1947 à Famagouste (Chypre) et mort le 25 avril 1975 à Paris (France).

Biographie

Enfance

Mike Brant est le fils de Bronia Rosenberg, originaire de Łódź en Pologne, rescapée d'Auschwitz, et de Fichel Brand, résistant polonais originaire de Biłgoraj, de vingt-et-un ans son aîné. Ses parents se marient à la sortie de la guerre puis essaient d'émigrer en Palestine mandataire, mais seront refoulés par les Britanniques dans un camp d'accueil à Famagouste, sur l'île de Chypre. C'est dans ce camp que naît Mike Brant. La famille Brand parvient finalement à débarquer en Palestine, à Haïfa, fin septembre 1947 et y vit de l'agriculture dans un kibboutz en Galilée. Son frère, Zvi, naît en 1949. Mike Brant ne parle qu'à l'âge de cinq ans et affirme très tôt à son entourage « Plus tard, je serai vedette… ou clochard ! ».

Débuts

À seize ans et demi, il est choisi pour animer le réveillon de la Saint-Sylvestre dans un grand hôtel de Haïfa, et, à dix-sept ans, il devient un artiste reconnu dans les grands hôtels israéliens, à la tête de son groupe « Les Chocolate's ». Il interprète pour la clientèle internationale des hits américains de ses chanteurs préférés : Tom Jones, Elvis Presley, Frank Sinatra, Aretha Franklin, les Platters.

Son père meurt en 1967 et Mike Brant en est très affecté. Désormais, il commencera chacune de ses prestations par interpréter, en son honneur, la chanson préférée de son père. Peu après, à l'âge de vingt ans, il entre comme chanteur dans la célèbre troupe du grand music-hall d'Israël, Lakat Karmon et pendant deux ans, il fait connaître en Afrique, en Australie et aux États-Unis des airs du folklore israélien. Puis, il est embauché au Baccara, un night-club de Téhéran (Iran) où il est remarqué par Sylvie Vartan et Carlos, qui l'invitent en France, bien qu'il ne parle pas le français et maîtrise à peine l'anglais.

En France

C’est en 1969 qu’il arrive à Paris, et se produit grâce à Carlos au club Bistingo. Carlos lui fait également rencontrer l’un des compositeurs de Sylvie Vartan et Johnny Hallyday, Jean Renard, qui lui écrit aussitôt Laisse-moi t’aimer. Il passera deux mois à travailler en studio, réécrivant phonétiquement les paroles en hébreu. Avec plus d’un million d'exemplaires vendus, la chanson devient rapidement un énorme succès et il est invité dans les émissions de télévision.

Le 28 octobre 1970, il interprète Mais dans la lumière et remporte le Grand Prix RTL international. Le 14 février 1971, il est victime d’un accident de la route à Attignat. Son producteur Jean Renard en profite pour en faire un coup de publicité, en ajoutant bandages et tuyaux sur un Mike hilare. Les photos sont vendues à la presse pour être publiées dès le lendemain. La légende selon laquelle Mike a subi un traumatisme crânien perdurera longtemps comme une des explications pour ses « suicides ». En novembre 1971, Dalida lui propose de participer à son spectacle à l’Olympia de Paris, prévu pour soixante-trois jours. À cette époque, il part en tournée avec Esther Galil, avec qui il noue une grande amitié.

En 1972, il chante Qui saura, reprise de Che sarà (écrite en 1971 par le compositeur italien Jimmy Fontana pour le festival de San Remo) , qui devient rapidement numéro un des hits et dépasse Claude François en popularité. Les succès s'enchaînent : C'est ma prière la même année, Rien qu’une larme, Tout donné, tout repris et Viens ce soir en 1973, C’est comme ça que je t’aime, Serre les poings et bats-toi, On se retrouve par hasard et Qui pourra te dire ? en 1974. Classé dans les « chanteurs à minettes », comme Patrick Juvet, Christian Delagrange, Dave, Frédéric François, il multiplie les tournées et donne plus de soixante-dix galas pendant l’été.

Suicide

Épuisé par le rythme de sa carrière, affecté psychologiquement par la guerre dans son pays (il s'est rendu sur place pour soutenir les soldats et en est sorti changé et traumatisé), hanté aussi par le spectre de la Shoah, il fait un séjour en hôpital psychiatrique où on lui diagnostique une dépression. Il fait une première tentative de suicide le 22 novembre 1974, en se jetant du cinquième étage de l'hôtel de la Paix, à Genève. Le bruit court à l'époque que Mike Brant est resté bloqué aux rambardes du troisième étage, accroché par le talon d'une de ses chaussures qui aurait freiné et finalement arrêté sa chute. Il en est quitte pour un traumatisme crânien et une double fracture de la jambe. A son arrivée à l'hôpital où il restera deux mois, il a un moment de délire où il s'imagine se retrouver dans un camp de concentration.

D'après les confidences que Mike Brant aurait faites à Dalida et le témoignage du concierge de l'hôtel de La Paix, Hermann Mitterer, il était excédé par son nouveau producteur, Simon Wajntrob, qui ne lui offrait ni les royalties, ni la carrière internationale pour lesquels il avait signé un contrat le 1er juin 1974. Ce jour-là, Mike lui aurait annoncé qu'il préférait se jeter par la fenêtre plutôt que de continuer à travailler avec lui. En guise de réponse, Wajntrob aurait ouvert la fenêtre et lui aurait dit : « Tu veux sauter ? Eh bien, saute ! » Par provocation, Mike Brant, repérant un balcon au-dessous de celui de la chambre de Wajntrob, aurait alors sauté, parvenant à y atterrir. Son producteur aurait ensuite maquillé la scène en affirmant être sous la douche au moment du saut dans le vide de son protégé, afin de se dégager de toute responsabilité.

Le 25 avril 1975, à 11 h 15 du matin, Mike Brant tombe du sixième étage d'un immeuble situé au 6 rue Erlanger, dans le 16e arrondissement de Paris. Il meurt dans l'ambulance qui le transporte à l'hôpital. Plusieurs thèses ont été avancées pour expliquer sa mort : assassinat (ou, tout au moins, responsabilité de son entourage dans son suicide), difficulté grandissante à assumer les conséquences de son succès (vie désorganisée, harcèlement des fans), traumatisme psychologique touchant les enfants de déportés et surtout consommation de drogue trop importante ce matin-là. Soigné pour dépression, Mike Brant avait en effet cessé de prendre les psychotropes qu'on lui prescrivait depuis sa première tentative de suicide parce qu'ils le faisaient grossir et seule la drogue le maintenait dans un équilibre précaire. Se sentant mal, il aurait cherché de l'air et aurait trébuché sur le balcon, passant au-dessus de la balustrade du jardin, le treillage en bambou fixé à la rambarde du balcon se brisant sous son poids (l'ironie veut que l’appartement du sixième étage étant légèrement en retrait de la façade, le balcon de l'étage inférieur aurait pu arrêter sa chute).

Parmi les autres versions qui firent également les gros titres de la presse spécialisée ou qui surgirent au fil des ans, on évoque encore une implication dans un trafic d'œuvres d'art, une histoire d'espionnage en lien avec le Mossad ou bien encore une énième querelle avec Wajntrob qui aurait tourné au drame. Cette dernière théorie s'appuie notamment sur la violente dispute qui a opposé Wajntrob à la mère de Mike Brant après les funérailles de ce dernier, peu avant qu'elle ne soit victime d'un second infarctus, fatal celui-là. Simon Wajntrob sera retrouvé mort avec une balle dans le cœur et une autre dans la nuque, trois ans plus tard, dans le bois de Vincennes, sans que l'on puisse déterminer avec certitude s'il s'agit d'un suicide ou d'un assassinat. Alain Krief, secrétaire du chanteur (l'une des quatre personnes ayant fait le voyage à Haïfa pour assister aux funérailles de Mike Brant avec Simon Wajntrob, son épouse et Michel Jourdan), se suicidera à son tour en se jetant sous une rame de métro à Paris, concourant à alimenter les rumeurs les plus folles. La disparition de Brant reste encore aujourd'hui matière à controverse, comme pour d'autres vedettes disparues de façon tragique.

Mike Brant est enterré dans le cimetière Camp David à Haïfa le 7 mai 1975. La stèle est revêtue de la seule inscription « Mike Brand », réunissant son vrai nom de famille (Brand se prononce en réalité « Brant ») et son prénom d'artiste (en anglais, Mike est le diminutif de Michaël, son deuxième prénom, mais peut également servir de traduction pour Moshé, son premier prénom).

Son frère Zvi et sa nièce Yona entretiennent aujourd'hui le souvenir de l'artiste au travers de livres et d'un fan-club dont Yona est la présidente.

En septembre 2010, Mike Brant : Laisse-nous t'aimer, une comédie musicale de Gadi Inbar sur la vie du chanteur, mise en scène par Thomas Le Douarec, a été créée au théâtre Comédia à Paris.

Divers

Mike Brant ne parlait pas couramment le français. Il a traduit phonétiquement ses chansons en caractères hébraïques pour pouvoir les apprendre.

Dans un de ses spectacles, Dany Boon le parodie sur sa fameuse chanson Laisse-moi t'aimer, tout en étant suspendu dans les airs grâce à un câble.

Le producteur et rappeur américain Dr. Dre a samplé la chanson Mais dans la lumière pour le titre Crack a Bottle avec Eminem, 50 Cent et lui-même. Mais le célèbre titre de Mike Brant avait déjà été repris, toujours par un rappeur, Havoc du groupe Mobb Deep, pour son titre Live It Up, ainsi que par RZA du Wu-Tang Clan.

Sources: wikipedia.org

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