Michel Crozier

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Date de naissance:
06.11.1922
Date de décès:
24.05.2013
Durée de vie:
90
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
37069
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
101
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
3997
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
10
Noms supplémentaires:
Michel Crozier, Мишель Крозье,
Nationalité:
 français
Cimetière:
Réglez cimetière

Michel Crozier est un sociologue français, né le 6 novembre 1922 à Sainte-Menehould (Marne) et mort le 24 mai 2013 à Paris. Il est le principal concepteur de l'analyse stratégique en sociologie des organisations. À partir de 1999, il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques (élu au fauteuil de François Lhermitte).

Biographie

L'analyste des organisations

Après un diplôme HEC Paris et une Licence en Droit en 1949, Michel Crozier part sur le terrain aux États-Unis pour étudier les syndicats. 14 mois d'études lui donnent le goût de l'enquête et du travail sur le terrain.

Revenu en France, il publie les résultats de son enquête, passe un doctorat en droit et entre au CNRS avec pour projet d'étudier « pourquoi les employés n'ont pas la conscience de classe que leur suppose la théorie marxiste ? ».

Il travaille au sein de l'ISST (Institut des Sciences Sociales et du Travail) qui se fonde à cette époque avec des financements de l'aide Marshall. Les résultats de sa première recherche empirique sur les Chèques Postaux, publiés au CNRS sous le titre Petits fonctionnaires au travail, le font connaitre des sociologues du travail réunis autour de Georges Friedmann.

Entre 1955 et 1959, les enquêtes se succèdent : recherche-action dans une grande banque, recherche extensive dans 6 compagnies d'assurances, enquête dans les manufactures de tabac du SEITA.

En 1959, il est invité par la Fondation Ford à Palo Alto en Californie, ce qui le conduit à publier en anglais, puis en français sa thèse d'État : Le Phénomène bureaucratique (1964). Comme l'indique le sous-titre de l'ouvrage (Essai sur les tendances bureaucratiques des systèmes d'organisation modernes et sur leurs relations en France avec le système social et culturel.), Crozier explique que le système bureaucratique français ne correspond pas au modèle d'organisation rationnelle décrit dans Économie et société, l'ouvrage de référence de Max Weber. Et ce, pour deux raisons principales :

d'une part, Crozier met en évidence l'existence en France d'un modèle culturel national de bureaucratie, d'autre part, il met en exergue le rôle des stratégies des acteurs dans les dysfonctionnements organisationnels.

Cet ouvrage contient les bases de ce qui deviendra plus tard son « Analyse stratégique des Organisations ».

Le rénovateur-promoteur d'une Sociologie de l'Action

Michel Crozier fonde en 1962 au CNRS une équipe de recherche : le CSO (Centre de Sociologie des Organisations) où il continue d'approfondir son approche de l'analyse des organisations, mais où il ouvre un nouveau chantier sur le thème de « L'administration française, face au changement ».

Avec Erhard Friedberg dans L'Acteur et le Système, en 1977, il présente les éléments d'une théorie organisationnelle de l'action collective.

Celle-ci veut étendre l'approche utilisée pour l'analyse des organisations à l'étude des systèmes d'action qui sous-tendent l'action collective, en dehors du cadre formel des organisations.

Cette vision élargie va connaître un grand retentissement et contribuer au relancement d'une sociologie de l'action en France ainsi qu'au renouveau pratique de l'enseignement et de la recherche en sociologie.

Car pour Michel Crozier, la théorie sociologique n'est pas une fin en soi. Elle doit être utile, produire une connaissance pratique, une connaissance qui puisse être un outil du changement :

en permettant aux intéressés de mieux comprendre la situation dans laquelle ils se trouvent et donc, d'être mieux à même de la changer.

Très engagé dans le groupe des intellectuels autour de la Revue Esprit et membre, dès l'origine du Club Jean Moulin, il a toujours cherché à faire coïncider son activité de recherche avec son engagement pour la réforme de la société et de l'État français. En témoignent ses ouvrages : La Société bloquée (1970), On ne change pas la société par décret (1979), État modeste, État moderne (1987).

L'analyste du phénomène bureaucratique

Crozier montre que les acteurs, inclus dans une situation bureaucratique, peuvent manquer d'efficacité et d'initiative à cause des règles.

Celles-ci ne peuvent en effet prévoir toutes les situations Ce qui permet à certains individus de prendre une parcelle de pouvoir, en dehors ou à côté de ce qui est prévu par les règlements.

En retour, l'organisation va prévoir des nouvelles règles pour limiter ces parcelles de pouvoir qui ne sont pas contrôlées.

Ces nouvelles règles contraignantes s'ajoutent aux suivantes ce qui entraîne une routine chez l'employé, néfaste à son efficacité. Conséquence : la bureaucratie peut être caractérisée comme "une organisation qui n'arrive pas à se corriger en fonction de ses erreurs".

Carrière

Chercheur au CNRS
  • Attaché de recherche (1952)
  • Chargé de recherche (1954)
  • Maître de recherche (1964)
  • Directeur de recherche (1970)
  • Directeur de recherche émérite (1980)
Universitaire en France
  • Diplômé de HEC. Docteur en droit, 1949. Docteur ès lettres, 1969.
  • Fondateur du Centre de sociologie des organisations en 1961, qui fut transformé en laboratoire CNRS en 1976, dont il fut directeur jusqu'en 1993.
  • Professeur de sociologie à l'Université Paris X-Nanterre, 1967-1968.
  • Président de la Société française de sociologie, 1970-1972.
  • Fondateur du DEA de sociologie de l'Institut d'études politiques de Paris en 1975-1982, en relation étroite avec le CSO.
Universitaire à l'étranger
  • Fellow Centre for Advanced Study in the Behavioral Sciences of Stanford, 1959-1960, 1973-1974.
Missions diverses
  • Membre de la Mission à l'Innovation, 1979-1981.
  • Membre de la Commission de réflexion sur l'avenir de l'université, 1987.
  • Membre de la Mission d'audit social SNCF, 1987-1988.
  • Responsable de mission gouvernementale à la demande du ministre chargé de la fonction publique et du plan, Hervé de Charette, sur les innovations technologiques au Japon, aux États-Unis et en Suède, 1987-1988.
Distinctions
  • Conseiller scientifique au cabinet international de management SMG, depuis 1993.
  • Conseiller scientifique du cabinet Andersen Consulting, depuis 1995.
  • Lauréat du Prix Alexis de Tocqueville en 1998 (parrainé par Raymond Barre et Alain Peyrefitte).
  • Titulaire d'un doctorat honoris causa de l'ÉNAP en 1998.
  • Membre de l'Académie des sciences morales et politiques, section Morale et sociologie, le 14 juin 1999.
  • Membre du comité international de parrainage de la revue Politique américaine.
  • Officier de la Légion d'honneur
  • Commandeur de l'Ordre national du Mérite

 

Sources: wikipedia.org

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