Jules II

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Date de naissance:
05.12.1443
Date de décès:
01.11.1503
Durée de vie:
59
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
211994
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
580
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
190113
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
520
Nom de jeune fille de la personne de:
Giuliano della Rovere
Noms supplémentaires:
Julius II, Pope Julius II, Юлий II, Джулиано делла Ровере, The Fearsome Pope, Giuliano della Rovere
Catégories:
Pape
Nationalité:
 italien
Cimetière:
Réglez cimetière

Giuliano della Rovere, né le 5 décembre 1443 à Albisola près de Savone et mort à Rome dans la nuit du 20 au 21 février 1513, fut pape de 1503 à 1513 sous le nom de Jules II (en latin Julius II, en italien Giulio II).

Il est le fils de Raffaello della Rovere et de Teeodora Manerola.

Préoccupé de l'équilibre des puissances en Italie, cet ambitieux chef d'État, plus séculier que religieux, élimina tour à tour César Borgia, les Vénitiens puis les Français de la Romagne et du Milanais, accroissant simultanément le territoire des États pontificaux.

L'accession à la papauté

Originaire d’une riche famille de marchands de Savone, l’accession de son oncle Sixte IV au pontificat en 1471 lui permit de gravir rapidement les échelons de la hiérarchie ecclésiastique. Formé chez les Franciscains, son oncle devenu général de l'ordre le fit entrer au noviciat au couvent de Pérouse . Il ne semble pas avoir embrassé l'état monastique. En 1471, il fut ordonné évêque de Carpentras puis cardinal. Il fut évêque de Lausanne jusqu'en 1476, puis de Coutances, diocèse duquel il se démit en faveur de son neveu Galeas Della Rovere en 1477.

En 1474, il conduisit les troupes pontificales lors d'une campagne militaire pour ramener l’ordre à l’intérieur des États du pape. Après avoir soumis les cités de Lodi et Spolète, il assiégea Citta di Castello, dont le seigneur, Niccolò Vitelli, était un allié de Laurent de Médicis.

Archevêque d'Avignon de 1476 à 1503, il exerça pendant la même période dans la cité la fonction de légat du pape, ainsi que la fonction d'évêque de Mende (1478-1483). Il fut également évêque de Bologne du 3 novembre 1483 au 20 septembre 1499. Peu respectueux de l'obligation de continence (à différencier cependant du vœu de chasteté des moines et des religieux), il engendra trois filles. De vie morale déréglée il contracta la syphilis.

Le roi Louis XI accueillit le légat à Lyon le 15 juin 1476. Le cardinal quitta de nouveau Rome le 5 juin 1480, et arriva à Paris le 4 septembre. En effet, les Turcs avaient tenté d'occuper Rhodes en mai. Afin d'organiser une croisade unie, il fallait établir diligemment une paix stable entre Louis XI et Maximilien Ier du Saint-Empire. À cause de Maximilien, il ne réussit pas à réaliser ce projet. Cependant, à la fin d'année, le légat put libérer le cardinal Jean de la Balue, enchaîné depuis 11 ans. Si l'on ignore sa mission suivante, il restait encore à Paris, puis à Avignon jusqu'au 18 novembre 1481.

En 1492, à la mort du pape Innocent VIII, Rodrigo Borgia, son ennemi personnel, réussit à se faire élire sous le nom d’Alexandre VI. Jaloux et fâché de son échec, Della Rovere accusa le nouveau pape d’avoir acheté un certain nombre de voix, dont celle du cardinal Sforza qui, après s’être présenté au premier tour de vote, s’était finalement rallié au cardinal Borgia. Craignant pour sa vie, il partit en France à la cour de Charles VIII qu'il convainquit de mener une campagne militaire en Italie afin de déposer Alexandre VI et de récupérer le Royaume de Naples. Accompagnant le jeune roi dans sa campagne, il entra dans Rome avec lui fin 1494 et se prépara à lancer un concile pour enquêter sur les agissements du pape en vue de le déposer. Mais Alexandre VI parvint à circonvenir les machinations de son ennemi en achetant l'ambassadeur français Guillaume Briçonnet, évêque de Meaux, auquel il promit le chapeau de cardinal.

Son pontificat

Après la mort d'Alexandre VI et le règne très court de Pie III, il fut élu au pontificat le 1er novembre 1503, par 37 voix sur 38 votants, après le désistement en sa faveur du cardinal d'Amboise.

Jules II voulait faire de l'État pontifical une grande puissance, ce qui lui vaudra le surnom de Jules César II pour ses admirateurs. Pour cela, il n’hésita pas à la fois à utiliser les armes spirituelles contre ses ennemis et à participer personnellement aux campagnes militaires. Ce véritable condottiere de l'Église laissera l'image du « pape-soldat », son ardeur à guerroyer lui valant le surnom de « pape de fer ». Dans un premier temps (1503-1509), il rétablit son autorité sur les États de l'Église, obligea César Borgia à restituer ses forteresses et à se réfugier en France. Il enleva Pérouse aux Baglioni et Bologne à Giovanni II Bentivoglio.

César Borgia éliminé, il put s'emparer d'une partie de la Romagne, et exigea alors de la République de Venise la cession de nouveaux territoires. Désavoué par le Sénat, il suscita la ligue de Cambrai, fulmina une bulle d'excommunication contre la République de Venise le 27 avril 1509, et appela l’empereur Maximilien à attaquer la Sérénissime République. Prétextant de son couronnement comme empereur pour son voyage à Rome, Maximilien s'enfonça en territoire vénitien en février 1508 à la tête d'une imposante armée et marcha sur Vicence, mais il fut défait par l'armée vénitienne de Bartolomeo d'Alviano. Ce sont les Français, membres de la Ligue, qui portèrent l'année suivante le coup décisif aux Vénitiens (bataille d'Agnadel).

Inquiet des progrès de Louis XII, le pape n'eut plus qu'un but : chasser les Français d'Italie. Il se réconcilia avec Venise avec la restitution de Faenza et de Ravenne (en février 1510), et s'allia avec le cardinal de Sion, Matthieu Schiner, adversaire des Français, qui rallia à sa cause les cantons suisses. Louis XII répliqua en suscitant contre Jules II une campagne de pamphlets et en convoquant le concile de Pise pour destituer le pape.

Jules II riposta par sa bulle Sacrosanctæ, convoquant un concile au Latran, qui excommuniait tous les membres du concile de Pise, et en formant une Sainte Ligue contre la France. L'Église frôla le schisme. Malgré leur victoire de Ravenne, le 11 avril 1512, les Français évacuèrent l'Italie en juin 1512. Les Médicis rentrèrent à Florence et les Sforza à Milan. Ils restituèrent Parme et Plaisance au Saint-Siège. Alors qu'il venait de se rapprocher de l'empereur Maximilien, le pape Jules IImourut le 21 février 1513.

Sous son pontificat, Jules II convoqua le Ve concile du Latran, créa la Garde suisse en 1506, posa la première pierre de la basilique Saint-Pierre de Rome commencée par Bramante, qu'acheva son successeur Léon X. Grand amateur d'arts il protégea Michel-Ange, auquel il commanda les grandes fresques de la Sixtine. Il fit venir à Rome de nombreux artistes. Il redessina la ville de Rome, faisant entrer son architecture et urbanisme dans la modernité.

Haï des Français, Jules II fut l'objet en France de représentations de plusieurs soties et moralités, dont les plus célèbres, la Chasse du cerf des cerfs et le Jeu du Prince des Sots de Pierre Gringore. Jean Lemaire de Belges publia un Traité des conciles et des schismes, qui prenait la défense de Louis XII contre le pape. Érasme écrivit contre lui une satire, Iulius exclusus de caelis, peut-être inspirée de l'Apocoloquintose.

Martin Luther vint à Rome sous le pontificat de Jules II. Il fut plus tard spécialement choqué par le relâchement moral du clergé romain et par la pratique de la vente des indulgences, utilisées sans retenue pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre.

La nature belliqueuse du pontificat de Jules II était en contradiction avec l’humanisme naissant et fut un des déclencheurs de la Réforme.

Autre expression de sa mégalomanie, son mausolée a été dessiné par Michel-Ange. Le célèbre Moïse qui se trouve dans la basilique Saint-Pierre-aux-Liens (Rome) devait en faire partie. Le mausolée est resté inachevé et le corps de Jules II se trouve aujourd'hui sous une simple dalle dans la basilique Saint-Pierre auprès de son oncle Sixte IV.

Inspiration dans la culture

  • Le film de Carol Reed L'Extase et l'Agonie (1965), d'après le roman de même nom écrit par Irving Stone, avec Charlton Heston et Rex Harrison, évoque les rapports tumultueux entre Jules II et Michel-Ange.
  • La série de bande dessinée Le Pape terrible d'Alejandro Jodorowsky rappelle également certains épisodes de la vie de Jules II.
  • La série TV Borgia laisse apparaître Giuliano della Rovere jusqu'à son élection au pontificat dans la saison 3. Il y est joué par Dejan Čukić.

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

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        Rapports

        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription
        1Sixte IVSixte IVOncle21.07.141412.08.1484
        Mots clés