James de Rothschild

Cette personne at-elle pas d'images. Cliquez pour ajouter de nouveaux!
Date de naissance:
15.05.1792
Date de décès:
15.11.1868
Durée de vie:
76
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
84724
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
231
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
56781
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
155
Noms supplémentaires:
Jakob Rothschild, James Mayer Rothschild, James Mayer de Rothschild, Джеймс Майер Ротшильд, Джеймс (Якоб) Майер Ротшильд, великий барон, James de Rothschild,
Catégories:
Banquier
Nationalité:
 juif
Cimetière:
Réglez cimetière

James de Rothschild, baron Jacob, (15 mai 1792 - 15 novembre 1868) est un banquier français, fondateur de la branche de Paris de la famille Rothschild.

Devenu un personnage de roman, il inspira à trois grands écrivains français les figures de François Leuwen, le père du héros de Stendhal dans Lucien Leuwen, le baron de Nucingen dans la Comédie humaine de Balzac et enfin de Gundermann dans l'Argent de Zola[réf. nécessaire].

Biographie

Fils de Mayer Amschel Rothschild (1744-1812), fondateur de la dynastie, il épouse en 1824 sa nièce Betty de Rothschild (1805-1886), fille de Salomon de Rothschild, frère de James et fondateur de la branche de Vienne. Gudule, sa mère, mourut en 1849 à 96 ans.

Selon Assouline (op.cit) Betty fut la protégée de la reine Marie-Amélie, était antirévolutionnaire, antidémocrate, antirépublicaine, était nostalgique de l'Ancien Régime et détestait Napoléon III" (op. cit., p 45); elle ouvrit à son mari les portes des salons du faubourg Saint-Germain.

Ingres, qui l'aurait appelée "Le Cygne", fit en 1848 un célèbre portrait, sacré pour ses descendants qui l'aurait fait copier à plusieurs exemplaires, faillit être englouti dans les mines allemandes de Alt Aussee avant d'être restitué par l'État à la famille. Jusqu'en juin 2007, il orna la bibliothèque de l'hôtel Lambert à Paris, alors possédé par de Guy de Rothschild (reproduit par Assouline avant la vente de la demeure).

Naîtront du couple une fille : Charlotte (1825-1899), puis quatre fils : Alphonse (1827-1905), Gustave (1829-1911), Salomon (1835-1864), Edmond (1845-1934).

Winston Churchill, moquant l'opportunisme de ces enfants les nommera "Rotschildren"...

Arrivé à Paris en mars 1811, afin de créer la filiale française de la "Maison Rothschild", James installe en 1815, après avoir spéculé sur la chute de l'Empire, l'établissement financier «MM. de Rothschild Frères».

Il participe avec sa famille au financement de l'effort de guerre de la coalition menée par la Grande-Bretagne contre Napoléon Ier, et celle-ci terminée, parviendra à retrouver les faveurs du gouvernement français, d'abord en procurant à Louis XVIII les cinq millions de francs "nécessaires à la dignité de son retour", puis fréquentant assidûment le duc de Richelieu.

Il aidera le gouvernement de la Restauration, puis celui de la monarchie de Juillet, et gèrera la fortune personnelle du roi Louis-Philippe. Il financera l’État Belge nouvellement indépendant, l’Indépendance Grecque, l’Unité Italienne, secourt les trésoreries de l’Espagne, de l’Autriche et des États-Unis.

Pionnier des chemins de fer, il obtient la concession de la Compagnie des chemins de fer du Nord (1843) qui sera la plus rentable des entreprises ferroviaires.

Il fut Président de la Société du Canal de jonction de la Sambre à l'Oise? qu'il créa avec l'aide de la Société Générale de Belgique et son gouverneur, le comte Ferdinand de Meeûs; il fut conçu pour amener de Belgique le charbon nécessaire à chauffer les Parisiens.

Il fut chargé en 1855 (exposition Universelle de Paris) de l’organisation de l’association internationale pour l’adoption du système métrique universel qui aura comme principale tâche l’uniformisation des poids, mesures et monnaies.

Sous la Monarchie de Juillet il est avec le Roi l’homme le plus riche de France avec en 1847 l'énorme capital de 40 millions de francs.

Après avoir été anobli par l’Empereur d’Autriche ainsi que ses frères en 1817 (le titre n'est pas reconnu en France contrairement à la légende), il est nommé consul général d’Autriche à Paris par Metternich en 1821. En 1829, il devient membre du Cercle de l'Union.

Son fils aîné Edmond ira plus discrètement que sa mère faire ses adieux au comte de Paris au château d'Eu partant pour l'exil (Assouline).

Toujours proche du Pouvoir, vers 1851 James servit de cavalier à Eugénie de Montijo se rendant à un bal offert par le futur Napoléon III au Palais des Tuileries.

Le 26 mai 1852 il fonda la maison de retraite de Picpus à Paris, qui conservait en 1981 le buste en marbre de son bienfaiteur (reproduit par Mulhstein).

Succombant à une "attaque de jaunisse", il meurt en laissant une fortune de 150 millions de francs-or et une collection de 65 tableaux de maîtres anciens (Rembrandt, Fragonard), et 40 toiles des écoles hollandaise et flamande; son premier achat en 1821 avait été La Laitière de Greuze (Paris, musée du Louvre).

Sa famille reçut les condoléances de 4 000 personnes, dont le duc de Cambacérès et le prince Metternich, sur les 6 000 qui se présentèrent chez lui...les Parisiens occupèrent en masse trottoirs et chaussées de la rue Lafitte jusqu'à la porte Saint-Denis pour voir passer le convoi funèbre très simple, selon la tradition israélite. Immédiatement suivi par ses trois valets de chambre, sans les honneurs militaires auxquels sa Grand'Croix de la Légion d'Honneur lui donnait droit mais déclinés par les siens, sans discours officiels, James fut inhumé, comme son père, "à l'ombre de la synagogue, de sa maison et de sa famille".

Résidences

Déménageant deux fois en deux ans, il passa de la rue Le Peletier à la rue de Provence, puis acheta le 10 décembre 1818 l'hôtel particulier de la rue d'Artois (actuelle rue Lafitte) construit pour le banquier Laborde (guillotiné en 1794), occupé ensuite par la reine Hortense, qui le vendit au banquier viennois Fries et au commerçant praguois Lamel; James y installa ses appartements dans le corps de logis central et ses bureaux dans les ailes latérales, et cette adresse prestigieuse resta celle de sa famille.

La demeure avait été reconstruite en 1836 en style gothique et Renaissance par Bellenger et Duponchel; ensuite, à la mort de Talleyrand, James acquit en juillet 1838 pour 1,2 million de francs l'hôtel de Saint-Florentin, 2, rue Saint-Florentin surnommé par Henri Heine : « le Versailles de la ploutocratie parisienne ».

De là data sa véritable ascension mondaine.

"Rue Lafitte, les lambris sont cachés sous des étoffes merveilleuses, brodées, brochées, lamées et si épaisses, si fermes qu'elles tiennent debout elles-mêmes. Les rideaux sont fabuleusement beaux; on les met doubles, on les met triples, et on met partout. Les meubles sont tous dorés, les murs aussi."

Vicomte de Launay (cité par Muhlstein).

James y loua un appartement à la princesse de Lieven et avec son épouse ouvrit cette "usine à réceptions" quatre soirs par semaine et le samedi soir pour un bal où l'on croisait Delacroix, Balzac - à qui il aurait inspiré le personnage du banquier Nucingen - Berlioz, Rossini, Chopin, qui dédia à leur fille unique Charlotte sa quatrième ballade en fa mineur, et qui fut portraiturée par Ary Scheffer (œuvre reproduite par Muhlstein).

Le Château de Ferrières (Seine-et-Marne) Article détaillé : Château de Ferrières (Ferrières-en-Brie).

En 1829, le baron James acquiert à Ferrières un château ancien, déjà remanié par Bernard Poyet pour Fouché, ministre de la police de Napoléon Ier, qu’il fait transformer en 1830 par A. Maingot en une demeure de style néo-classique.

Entre 1853 et 1861, soucieux de rivaliser avec le château construit en 1855 à Mentmore par son cousin Mayer il fait raser le château et fait construire un palais par Joseph Paxton, dont ce sera l’unique construction en France, l’un des plus remarquables du XIXe siècle, dont la décoration intérieure a été entièrement réalisée sous la direction d’Eugène Lami.

Le parc, attribué à Paxton, est sans doute dû en partie à Louis-Sulpice Varé et Jean-Pierre Barillet-Deschamps.

Le domaine sera le cadre de grandes réceptions de chasses, et il y sera que les bases du traité de Francfort y furent dictées par Otto von Bismarck à Jules Favre (la table est conservée à Château-Lafite).

De l’ancien château ne subsistent que la buanderie et l’orangerie, attribuées à Joseph-Antoine Froelicher, architecte officiel de la duchesse de Berry, datées des années 1840.

Le domaine, d'un entretien quasi-impossible, sera vendu vers 1970 et le château vidé de son mobilier et de ses collections, sans que l'État français intervienne, le patrimoine de la seconde moitié du XIXème siècle étant alors encore peu considéré. Confié par Guy de Rothschild et son épouse à la chancellerie des Universités de Paris et sous-entretenu, il fut loué pour le tournage de certains films dont un James Bond ou "Papy fait de la Résistance".

Le Château Rothschild

Situé à Boulogne-Billancourt et aujourd'hui totalement abandonné, le domaine originel avait été acquis en 1817 par James de Rothschild au banquier Jean-Charles Davillier. Ce dernier l'avait acheté à un certain Hamelin, conseiller du roi, qui avait fait reconstruire en 1776 une première fois le château appartenant autrefois à Joseph Fleuriau d'Armenonville, dans le style néo-classique.

James le fit entièrement reconstruire de 1855 à 1861 par l’architecte Joseph-Armand Berthelin dans le style Louis XIV, en s'inspirant du château de Clagny.

Les façades principales de la demeure, se développant sur 120 mètres, étaient prolongées par deux terrasses latérales plantées d'une double rangée de tilleuls taillés « en berceau » ; le parc de 30 hectares, tracé et planté à cette époque, jouxtait le bois de Boulogne – que Napoléon III faisait alors aménager pour les parisiens par Varé et Alphand – longeait la Seine et côtoyait le quartier dit « des Menus Plaisirs ».

La décoration intérieure et les jardins à la française étaient d'Eugène Lami, le parc à l’anglaise de Joseph Paxton ; leur entretien était assuré par 60 jardiniers.

Une grande orangerie provenant de l'île de Puteaux, vendue par James après 1848, abritait l'hiver camélias arborescents, grenadiers, myrtes, mimosas, aloès, agaves, qui étaient disposés dehors en été, et une quinzaine de gros orangers en caisses, que début mai un chariot tiré par quatre percherons transportait dans la cour d'honneur.

Le jardin à la française, parallèle au saut-de-loup du bois de Boulogne et en bordure du boulevard Anatole France, rendu invisible par une haie d'arbustes de trois mètres de haut, avait un parterre de 180 mètres sur 60, orné de broderies de buis et de séries de rosiers greffés sur tige et l'habituel grand bassin rond central. Jusqu'en 1939 il fut fleuri de 40 000 géraniums en quatre variétés roses et une blanche – produits à partir de 100 000 boutures ! – plus les plantes de bordures.

Le parc et les cultures étaient sillonnées d'un double réseau de canalisations ; couvrant également la superficie du domaine, une prise d'eau en Seine (avec une crépine face au quai du 4 Septembre) complétée par une station de pompage équipée d'une machine à vapeur alimentée au charbon, aspirait l'eau du fleuve et la refoulait vers de grands réservoirs dans le haut du parc.

Quant au « jardin japonais », ce fut une création de son fils Edmond qui, séduit par une présentation de végétaux d'ornement japonais à l'Exposition universelle de Paris en 1900, y acquit un lot de conifères cultivés en potiches apportés par un certain Hatta, qu'il engagea sur le champ et qui y resta sans avoir revu son pays. Sur un hectare l'émérite horticulteur de Tokyo put « multiplier les scènes et y introduire une magnifique collection de végétaux » ; le jardin fut achevé avant 1925 par Edmond de Rothschild qui en fut le propriétaire après la mort de James.

Devenus un lieu de mondanités, ces jardins furent fréquentés par Thiers, Guizot, Berryer, Émile de Girardin et son épouse, Henri Heine, Rossini et Chopin, et toute la nouvelle aristocratie européenne ; Debussy y composa ; ils devinrent une référence pour les horticulteurs après 1879.

Une pagode dotée d'un étage formant terrasse panoramique et un kiosque étaient traités en pavillon de thé où le baron aimait se délasser seul ; il était entouré de conifères nains et d'érables japonais ; Georges Clemenceau, amateur et collectionneur d'art asiatique, qui y fut invité, évoque brièvement dans ses Lettres à une amie 1923-1929.

Pendant l'Occupation, le château fut pillé par les nazis puis saccagé en 1945 par l'armée américaine lors de manœuvres.

En 1951, le château est classé monument historique. Il servit de décor pour le tournage d’India Song de Marguerite Duras en 1975. La parc fut amputé par l'extension de l'Hôpital Ambroise Paré et la construction du périphérique.

Depuis 1979, le château n'appartient plus aux Rothschild, le baron Edmond de Rothschild l'a cédé pour un franc symbolique à la mairie de Boulogne qui l'a rapidement revendu au cheik saoudien Khalid Abdulaziz Al Ibrahim pour plusieurs millions de francs. Interdit de visite, le bâtiment est actuellement couvert de graffiti et le toit en partie effondré.

Il ne faut pas le confondre avec une autre folie voisine, ayant appartenu également à James, le château de Buchillot, dont le domaine a été séparé du parc en 1974 par la jonction entre l'autoroute A13 et le périphérique et dont le bâtiment et le domaine actuel abritent le "musée Paul Belmondo". Ce château de style XVIIIe, est antérieur à la construction du bâtiment Louis XIV ; quand James l'acquiert en 1817 il l'annexe, agrandissant le parc actuel (dit parc de Boulogne) qui passe de 8 à 30 hectares.

Si ces dispendieuses demeures ont quitté la célèbre famille, ont été transformées ou ont disparu, les collections d'art qui les décoraient ont continué à traverser le temps.

Château Lafite Article connexe : Château Lafite Rothschild.

Le 8 août 1868 - soit 38 ans après avoir songé à l'acquérir - James réussit à acquérir pour l'énorme somme de 4 140 000 francs-or le Château Lafite et son vignoble de 125 hectares, classé en 1855 premier des Grands Crus du Médoc, aux héritiers du fournisseur aux armées hollandais Ignace-Joseph Vanderberghes, qui, craignant d'avoir à le restituer, l'avait cédé à sa femme qui le vendit - fictivement -à un certain Samuel Scott.

En 1755 le domaine appartint au comte de Ségur, puis à de Pichard, Président au Parlement de Guyenne, guillotiné en 1794; il fut alors mis sous séquestre par la Nation.

James, qui mourra le 15 novembre suivant, commence à spéculer sur son vin alors que son neveu Nathaniel s'étonne de vendre le tonneau de Mouton au prix "fabuleusement élevé" de 5 000 francs...

Restée dans sa descendance la demeure a conservé son opulent décor de boiseries et de damas rouge ou vert et son riche mobilier de l'époque, ce qui en fait une véritable period room du Second Empire; dans une petite chambre se trouve le dernier lit de James.

Notes et références

  • (fr) Anka Muhlstein, « James de Rothschild » Éditions Gallimard, 1981;
  • (fr) Guy de Rothschild, « Contre bonne fortune... » Éditions Belfond, 1983;
  • (fr) Marcel Gaucher, « Les jardins de la fortune » Hermes Science Publishing, 1985;
  • (fr) Herbert R.Lottman, « La dynastie Rothschild » Éditions du Seuil, 1994;
  • (fr) Pauline Prévost-Marcilhacy, « Les Rothschild, bâtisseurs et mécènes » Éditions Flammarion, 1995;
  • (en) et (fr) Myriam Rothschild, Kate Garton, Lionel de Rothschild et Andrew Lawson, « The Rothschild Gardens » Gaia Books, 1996, édition française par Abbeville press, 1997;
  • (fr) Pierre Assouline, « Le Portrait » Éditions Gallimard, 2007
↑ Une photographie reproduite par Marcel Gaucher, fils du régisseur du parc recruté en 1924, estime que 150 000 plantes étaient cultivées annuellement dans la propriété. On y voyait une collection de 230 variétés de rhododendrons. ↑ Gallimard, 1970.

 

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

    loading...

        Rapports

        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription
        1Amschel RothschildAmschel RothschildPère23.02.174419.09.1812
        2
        Gertrude SchnapperMère00.00.175300.00.1849
        3
        Edmond de RothschildFils00.00.184500.00.1934
        4Alphonse de RothschildAlphonse de RothschildFils01.02.182726.05.1905
        5Amschel Mayer RothschildAmschel Mayer RothschildFrère12.06.177306.12.1855
        6Carl Mayer von RothschildCarl Mayer von RothschildFrère24.04.178810.03.1855
        7Salomon RothschildSalomon RothschildFrère09.09.177428.07.1855
        8Nathan Mayer RothschildNathan Mayer RothschildFrère16.09.177728.07.1836
        9
        Schönche Jeannette RothschildSœur00.00.177100.00.1859
        10Betty Salomon von RothschildBetty Salomon von RothschildFemme, Nièce00.00.180500.00.1886
        11Lionel de RothschildLionel de RothschildNeveu22.11.180803.06.1879
        12
        Leonora de RothschildBelle-fille
        13Amschel Moses RothschildAmschel Moses RothschildGrand-père00.00.171006.10.1755
        14
        Maurice de RothschildPetit-fils00.00.188100.00.1957
        15Béatrice de RothschildBéatrice de RothschildPetite fille14.09.186407.04.1934
        16
        Moses Kalman RothschildGrand-père19.10.1735
        17
        Edmond de RothschildArrière petit-fils00.00.192600.00.1997
        18Benjamin de RothschildBenjamin de RothschildDescendant30.07.196316.01.2021

        Aucun événement fixés

        Mots clés