Jacques Corrèze

Cette personne at-elle pas d'images. Cliquez pour ajouter de nouveaux!
Date de naissance:
11.02.1912
Date de décès:
28.06.1991
Durée de vie:
79
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
41216
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
112
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
12225
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
33
Cimetière:
Réglez cimetière
Jacques Corrèze, né le 11 février 1912 à Auxerre (Yonne) et mort le 28 juin 1991 à Paris, était un cadre dirigeant du groupe L'Oréal, membre de la Cagoule et collaborateur notoire durant l'Occupation allemande.

Le militant d'extrême-droite

Né à Auxerre, il est, sous le pseudonyme de « la Bûche », l’un des responsables, dans les années trente, de l’organisation secrète la Cagoule née sous la houlette d’Eugène Deloncle.

Jacques Corrèze, décorateur de profession, devient en 1936 le secrétaire et homme de confiance de Deloncle. Il reconnaîtra plus tard s’être occupé du verrouillage des équipes et des dépôts d’armes de la Cagoule. Soupçonné d’avoir participé à différents assassinats, notamment celui des frères Carlo et Sabatino Rosselli, antifascistes italiens réfugiés en France, il est arrêté en 1938. Sorti de prison un an plus tard, il combat dans un régiment de chars contre l’armée allemande.

La collaboration

Après l’armistice, en juin 1940, il rejoint le Mouvement social révolutionnaire (MSR) lancé, avec la bénédiction de Berlin, par Eugène Deloncle et il complote activement dans cette organisation anticommuniste depuis la première heure et qui prône la collaborationtotale avec l’occupant nazi.

En 1941, Jacques Corrèze s’engage dans la Légion des volontaires français (LVF) pour lutter aux côtés des nazis contre l’Union soviétique. Il sera en décembre 1941 à quelques kilomètres de Moscou1.

À son retour en France il prend des contacts avec la Résistance, mais reste aux côtés d'Eugène Deloncle1.

En janvier 1944, il échappe de justesse à la police allemande qui accuse le MSR d’avoir noué des relations avec des agents alliés en Espagne. Il est témoin de l'assassinat de Deloncle par la Gestapo (7 janvier 1944)1.

Capturé le 30 août 1944 à 23 heures par les FFI à 5 miles au Nord-Est de Nanteuil le Haudoin, N-E Paris, il est interrogé par l'intelligence de la 4e Division de l'infanterie américaine.

Procès et condamnation

Emprisonné à la Libération, Jacques Corrèze est condamné en 1948 à dix ans de travaux forcés pour intelligence avec l’ennemi. Selon l’accusation, Jacques Corrèze « est le seul à avoir changé d’attitude, le seul à avoir fait marche arrière, à avoir pris des contacts avec la Résistance ». La même année, il est jugé dans le procès de La Cagoule. Devant répondre de plusieurs assassinats, il échappe de nouveau à la condamnation à mort et est condamné à une peine de dix ans, confondue avec la première1.

Cadre de L'Oréal

Jacques Corrèze sort de prison en 1949, et épouse Mme Mercedes Deloncle. Eugène Schueller l’engage dans sa société et lui confie le poste d’agent général du groupe L’Oréal-Monsavon pour l’Espagne et l’Amérique latine. Il crée la société Productos Capillares (Procasa). Il y emploiera Henri Deloncle frère d'Eugène, Louis Deloncle fils d'Eugène, Thierry Servant fils de Claude Deloncle et André fils de Jean Filliol.

Amnistié en 1959, réhabilité en 1966, Jacques Corrèze poursuit sa carrière d’homme d’affaires aux États-Unis. Il sera le principal responsable du développement exponentiel de cette multinationale sur l'ensemble du continent américain (du Canada à l'Argentine). Il sera à la demande du PDG de l'époque, le principal négociateur du rachat par L’Oréal en 1988 de la firme américaine de cosmétiques Helena Rubinstein. Ce rachat aurait provoqué la menace de boycottage de L’Oréal par la Ligue arabe qui organisait le boycott des sociétés ou des personnes traitant avec l’État d’Israël.

En 1991 il fait l'objet d'une enquête de l'Office of Special Investigations (en) concernant d'éventuels crimes commis lors de la guerre, ce qui le contraint à quitter les États-Unis. Il meurt une semaine plus tard. Vingt-quatre heures avant sa mort, Jacques Corrèze avait démissionné de ses fonctions de président d’honneur et d’administrateur de la société Cosmair, filiale de l’Oréal.

Bibliographie

  • Michael Bar-Zohar (trad. Serge Moran), Une histoire sans fard : L'Oréal, des années sombres au boycott arabe [« Bitter Scent: the Case of L'Oreal, Nazis, and the Arab Boycott »], Paris, Fayard, 1996, 268 p. (ISBN 2-213-59508-9)
  • Philippe Bourdrel, La Cagoule : histoire d'une société secrète du Front populaire à la Ve République, Paris, Albin Michel, 1992 (1re éd. 1970), 404 p. (ISBN 2-226-06121-5)
  • Philippe Bourdrel, Les Cagoulards dans la guerre, Paris, Albin Michel, 2009, 282 p. (ISBN 978-2-226-19325-4)
  • Sophie Coignard et Marie-Thérèse Guichard, Les bonnes fréquentations : histoire secrète des réseaux d'influence, Paris, Grasset, 1997, 383 p. (ISBN 2-246-50041-9)
  • Mercedes Deloncle Corrèze, Histoire sans égoïsme, Paris, La Pensée universelle, 1982, 297 p.
  • Frédéric Freigneaux (mémoire de maîtrise, Histoire, Toulouse 2), Histoire d'un mouvement terroriste de l'entre-deux-guerres : « la Cagoule », 1991, 435 p.
  • Frédéric Freigneaux, « La Cagoule : enquête sur une conspiration d'extrême droite », L'Histoire, no 159,‎ octobre 1992.
  • Jacques Marseille, L'Oréal : 1909-2009, Paris, Perrin, 2009, 351 p. (ISBN 978-2-262-02953-1)

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

    loading...

        Rapports

        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription

        Aucun événement fixés

        Mots clés