Grigori Raspoutine

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Date de naissance:
22.01.1869
Date de décès:
29.12.1916
Durée de vie:
47
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
56722
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
155
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
39213
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
107
Nom de jeune fille de la personne de:
Grigori Efimovitch Raspoutine
Noms supplémentaires:
Grigori Rasputin, Grigorijs Rasputins, Григорий Распутин, Григо́рий Ефи́мович Распу́тин (Но́вых), Grigori Yefimovich Rasputin, Grigori Jefimowitsch Rasputin, Grigorij Rasputin, Grigorij Jefimowicz Rasputin
Catégories:
La figure publique, Prêtre, un pasteur, mollah
Nationalité:
 russe
Cimetière:
Réglez cimetière

Grigori Efimovitch Raspoutine, par la suite Raspoutine-Novy (en russe : Григорий Ефимович Распутин-Новый), probablement né en 1869 dans le village de Pokrovskoïe, est un aventurier, mystique et guérisseur russe. Il devint un confident d'Alexandra, épouse de Nicolas II et acquit une forte influence au sein de la cour impériale russe, jusqu'à son assassinat à Saint-Pétersbourg dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916.

Originaire des confins de la Sibérie, c'est un mystique errant, peut-être un staretz, parfois surnommé le « moine fou ». Aucune source cependant n’atteste qu'il aurait été réellement moine, comme lui-même l'affirmait. L'hypothèse la plus généralement retenue est qu'il fut surtout un aventurier doté d'une grande aura.

Des origines mystérieuses

La plupart des archives ayant été détruites, même l’année de sa naissance est sujette à caution. La Grande Encyclopédie soviétique parle de 1864 ou 1865. Il a souvent été dit que « Raspoutine » était un surnom, issu de l’adjectif russe raspoutnyi (распутный) signifiant à l'origine "débâcle" (fonte des eaux après le dégel), puis débauché. Dans une biographie de Raspoutine, l’écrivain et historien russe Edvard Radzinsky affirme que les documents officiels des archives de Tioumen, en Sibérie, contiennent un recensement des habitants de Pokrovskoïe qui mentionne clairement le nom de Raspoutine, qui serait donc son vrai nom.

En 1995, l’historien russe Oleg Platonov (en) se penche sur la question de Raspoutine à la suite d'une demande du clergé (par la voix du métropolite Yoann), désireux de tirer les choses au clair sur ce mystérieux personnage. Il publia donc en 1996 à Saint-Pétersbourg une étude intitulée Une vie au service du Tsar : la vérité à propos de Raspoutine. Si presque tous les livres d’époque ont disparu, Platonov a tout de même mis la main sur de nombreux renseignements relatifs aux baptêmes, mariages et décès dans le village de Pokrovskoïe entre 1862 et 1868.

Iefim Iakovlevitch Raspoutine et Anna Vassilievna Parchoukova, les parents de Grigori, se sont mariés à Pokrovskoïe le 21 janvier 1862 à l’âge de, respectivement, 20 et 22 ans. Une petite Evdokia naît le 11 février 1863 et meurt quelques mois plus tard, puis une nouvelle fille appelée elle aussi Evdokia vient au monde le 2 août 1864. Elle non plus ne survit pas. Une autre fille, prénommée Glikerya, naît le 8 mai 1866 et décède 4 mois plus tard. Le 17 août 1867 naît le premier fils, qu’ils appellent Andreï et qui ne survit pas non plus. En 1868, les livres d’église ne font mention d’aucune naissance dans la famille, ce qui veut dire que Raspoutine n’est pas né avant 1869. Après 1868, il n’y a pas de registres consultables, mais il existe encore certains formulaires originaux remplis pour un recensement de tout l'Empire. Le recensement de 1897 est soigneusement fait ; au nom de Grigori Iefimovitch Raspoutine, il est indiqué qu’il était dans sa 28e année et son année de naissance est indiquée : 1869. Il n’y a pas d'autre précision sur sa naissance. Pour Yves Ternon, qui s’en tient à 1863 ou 1864, il naquit « sans doute le dix janvier, jour que l’Église orthodoxe dédie à Grégoire de Nicée » ».

S’il est vrai que le nom de famille « Raspoutine » est bien mentionné dans certains registres, il est en outre clairement indiqué le nom de baptême du père de Raspoutine : Novykh (Новых)5. Par ailleurs, dans les archives consultées par Platonov, pas moins de sept familles du même village étaient appelées Raspoutine. L’historien rappelle alors qu’outre « débauché », le mot raspoutine signifiait également, à l’époque, « croisée des chemins » ou « carrefour » et était donc fréquemment utilisé comme surnom pour ceux qui habitaient de tels endroits. D’après le célèbre dictionnaire de Vladimir Dal, le Dalia (Даля), publié entre 1863 et 1866, Raspoutine (Распутье) est un « chemin de voyage, une fourche, un échange de voies, une place où se croisent ou se séparent les chemins, un carrefour » (разъездная дорога, развилина, развилы пути, место, где сходятся или расходятся дороги, перекресток). De surnom, Raspoutine se muait souvent en nom de famille, ce qui fut probablement le cas avec la famille d'Iefim. Aujourd’hui encore, Raspoutine est un nom qui se rencontre en Sibérie.

Sa jeunesse

Très religieuse, sa mère, Anna Vassilievna Parchoukova, et son père, Iefim Iakovlevitch Raspoutine, étaient fermiers dans le village sibérien de Pokrovskoïé, du district de Tioumen, dans la province de Tobolsk, à 2 500 km à l’est de Saint-Pétersbourg : son père n'est pas un simple moujik, car il est propriétaire de sa ferme, de sa terre, de vaches et de chevaux. La légende veut que le 10 janvier 1869, un météore ait traversé le ciel au-dessus du village de Pokrovoskoïé, et ce phénomène annonça, disait-on, la venue au monde d’un personnage exceptionnel. Une autre légende veut que son père, maquignon-voiturier, se soit occupé de chevaux avec qui il entretenait des rapports magiques. Dès son enfance, Grigori manifeste des dons de guérisseur et de voyant.

La vie était rude, l’existence rustique, la vodka une boisson courante, l’instruction existait peu dans les campagnes. Grigori n’apprendra les rudiments de la lecture et de l’écriture qu’au cours de ses voyages, à l’âge adulte, mais certaines personnes lui trouvaient un pouvoir d’apaisement, voire de guérison, sur les animaux.

À la suite d'une chute accidentelle dans les eaux glacées d’une rivière alors qu’ils jouaient ensemble, son frère aîné, Andreï et lui, qui s’est jeté à l'eau pour le secourir, sont victimes d’une pneumonie dont son frère meurt. Grigori guérit de sa fièvre ardente, mais traverse des périodes de dépression et de surexcitation incontrôlables. Il aide son père dans les travaux de la ferme et conserve de cette enfance les manières frustes des paysans sibériens7, les vêtements amples et peu soignés, et les mains calleuses.

Dès l’âge de seize ans, il est sujet à des crises mystiques et des apparitions mariales, à la suite de la vision d’un ange lumineux apparu dans la campagne. Il se plonge dans la lecture de la Bible, au point d’en devenir un exégète. Il pratique l’ascétisme : parfois, il reste trois semaines reclus dans la cave de son père et, lorsqu’il en ressort, les paysans vont au devant de lui pour recueillir ses oracles. Pendant quinze ans, il alterne la vie de paysan moujik au village et des retraites dans des monastères où il rencontre les startsy pour suivre leur enseignement. Mais il fait aussi preuve de débordement d’énergie et de pulsions diverses, dont une sexualité débordante qu’il assouvit facilement.

En 1888, à l’âge de dix-neuf ans, il épouse une jeune paysanne du village de Doubrovnoïé, Praskovia Feodorovna. Cinq enfants naissent de ce mariage : Mikhail et Georguiï décèdent prématurément, Dimitri, né en 1895, Maria en 1898 et Varvara en 1900. Malgré de multiples incartades sexuelles, il revient toujours auprès de son épouse.

Vie d’errance

En 1894, alors qu'il travaillait dans les champs, il aurait eu la vision d'une Vierge lumineuse. Makari, un moine ascète à qui il en parle et qu'il considère comme son père spirituel, lui conseille d'abandonner son métier de fermier, de se plonger davantage dans la religion et de se rendre au mont Athos, en Grèce. Il part pour un voyage à pied de plus de 3 000 km qui dure plus de dix mois, mais il est déçu par les moines du mont Athos. Sur la route du retour, il fait halte dans de nombreux monastères et c'est plus de deux ans après son départ qu'il retrouve sa femme et son jeune fils Dimitri, né en 1895.

Cependant, il continue à vivre des périodes de mystique et d'ermite, parcourant la Sibérie occidentale et survivant grâce à la prédication, la charité et l'aumône, frappant aux portes des monastères et acquérant au fur et à mesure de ses pérégrinations une réputation de sage et de guérisseur : « Ce n'est pas moi qui guéris, c'est Dieu ».

Il effectue de nombreux pèlerinages, particulièrement à Kazan et à Kiev : les gens commencent à venir de toute la région pour écouter ses prêches. Le clergé orthodoxe s'inquiète de son succès, mais ne peut rien y trouver à redire. De plus en plus de fidèles viennent à ses réunions, amenant des malades sur lesquels il exerce ses talents de guérisseur. Sa réputation s'étend, mais en même temps, il continue une vie de débauché, de buveur, de bagarreur, de séducteur et même de voleur.

Durant toutes ces années, il entre en contact avec de multiples sectes qui fleurissaient sur le terreau de la religion orthodoxe. Il est notamment chargé d'accompagner un jeune moine au monastère de Verkhotourié, où il séjourne trois mois. Ce cloître est en réalité tenu par la secte des khlysty qui mêlent, par la danse, la flagellation (d'où leur nom de Flagellants) et l'extase, l'érotisme et la religion... ce qui lui convient parfaitement. Son mysticisme devient doctrinaire et le conduit à l'élaboration d'obscures théories sur la régénération par le péché (son plus célèbre précepte est « Pour se rapprocher de Dieu, il faut beaucoup pécher ») et les excès en tous genres. Il aurait été un étudiant de cette secte, mais sans jamais y avoir été initié, y perfectionnant son don pour l'hypnose et la magie.

L’arrivée à Saint-Pétersbourg

À l'invitation de la grande-duchesse Militza, qui l'avait rencontré à Kiev, il se rend à Saint-Pétersbourg, capitale de l'Empire russe depuis le règne de Pierre le Grand. L'empereur Nicolas II règne depuis 1894. En cours de route, à Sarov, il assiste à la canonisation du moine Séraphin de Sarov et, devant l'assistance réunie, Raspoutine entre en transe et prédit la naissance d'un héritier mâle au trône impérial. Le 12 août 1904 naît le tsarévitch Alexis, atteint d'hémophilie.

Arrivé au printemps 1904 à Pétersbourg, il demande l'hospitalité à l'évêque Théophane, inspecteur de l'Académie de théologie de la capitale, qui l'aide par des lettres de recommandation. Son but était de rencontrer Nicolas II, trop occidentalisé à ses yeux, pour l'initier à la véritable âme russe. Son protecteur, le vicaire de Kazan, lui avait remis une lettre de recommandation destinée à l'évêque Sergui, qui s'inquiétait aussi de la « crise spirituelle qui minait la Russie ».

Conquis par Raspoutine, l'évêque le prit sous sa protection et le présenta au patriarche Théophane de Poltava, confesseur d'Alexandra Fedorovna, au père Jean de Kronstadt et à l'évêque Hermogène de Saratov (en). Tous furent stupéfaits de la ferveur religieuse de Raspoutine et de son talent de prédicateur. Ils le bénissent, le considèrent comme un staretz, voire comme un « envoyé de Dieu », et l'introduisent auprès de la grande-duchesse Militza et de sa sœur la grande-duchesse Anastasia, filles du roi Nicolas Ier du Monténégro, mariées à deux frères, respectivement le grand-duc Peter Nicolaïévitch et le grand-duc Nicolaï Nicolaïevitch, cousins d’Alexandre III. Cependant, Raspoutine retourna dans son village sibérien et ne revint à Pétersbourg qu’en 1905.

Auprès de la famille impériale

 

La famille impériale

 

La tsarine attirant autour d'elle de nombreux mystiques, comme Maître Philippe ou Papus, est séduite par Raspoutine, d'autant plus qu'un ancien prédicateur français, qui lui avait annoncé quelques années auparavant la naissance de son fils Alexis, lui avait annoncé la venue d'un autre grand prédicateur qu'il avait nommé « Notre Ami ». Une audition auprès de l'archiprêtre thaumaturge Jean de Cronstadt convainc ce dernier de l'authenticité de ses pouvoirs.

Par l'entremise de la grande-duchesse Militza et de sa sœur, la grande-duchesse Anastasia, le staretz est présenté à la famille impériale in corpore dans le palais Alexandre, le 1er novembre 1905, où il offre des icônes à chacun. Le tsarévitch Alexis souffrant d'hémophilie, Raspoutine demande à être conduit au chevet du jeune malade, lui appose les mains, lui raconte plusieurs contes sibériens et parvient ainsi, semble-t-il, à enrayer la crise et à le soulager. Selon certains, cela s'expliquerait par le simple fait que la médecine de l'époque ignorait les propriétés de l'aspirine qui était donnée au jeune malade. Ce médicament est un anticoagulant, facteur donc aggravant de l'hémophilie. Le simple fait de balayer la table et de jeter les « remèdes » donnés au malade — dont l'aspirine — ne pouvait qu'améliorer son état.

Les parents furent séduits par les dons de guérisseur de cet humble moujik qui semblait aussi avoir celui de prophétie. Alexandra se convainquit que Raspoutine était un messager de Dieu, qu'il représentait l'union de l'empereur, de l'Église et du peuple et qu'il avait la capacité d'aider son fils par ses dons de guérisseur et sa prière.

Sa réputation permit à Raspoutine de se rendre indispensable; il prit très vite un ascendant considérable sur le couple impérial. Invité à de nombreuses réceptions mondaines, il fit la connaissance de nombreuses femmes riches. Raspoutine inquiète et fascine : son regard perçant est difficile à soutenir pour ses admiratrices et beaucoup cèdent à son charme hypnotique, et le prennent pour amant et guérisseur.

L'une d'entre elles, Olga Lokhtina, épouse d'un général influent mais crédule, devient sa maîtresse, le loge chez elle et le présente à d'autres femmes d'influence, comme Anna Vyroubova, amie et confidente de l'impératrice, et Mounia Golovina, nièce de celle-ci. Grâce à d'habiles mises en scène, il se produit à Saint-Pétersbourg ou au Palais impérial de Tsarskoie Selo, la résidence principale de l'Empereur, dans des séances d'exorcisme et de prières. Des récits de débauches, prétendues ou avérées, commencent alors à se multiplier et à faire scandale.

En 1907, le tsarévitch, à la suite de contusions, est victime d'hémorragies internes que les médecins n'arrivent pas à contrôler et qui le font énormément souffrir. Appelé en désespoir de cause, Raspoutine, après avoir béni la famille impériale, entre en prière. Au bout de dix minutes, épuisé, il se releve en disant : « Ouvre les yeux, mon fils. » Le tsarévitch se réveille en souriant et, dès cet instant, son état s'améliore rapidement.

Dès lors, il devient un familier de Tsarskoie Selo : il est chargé de veiller sur la santé de la famille impériale, ce qui lui donne des entrées permanentes au Palais. Il est reçu officiellement à la Cour. Cependant, malgré la pleine confiance de l'Empereur, il se rend vite très impopulaire auprès de la Cour et du peuple et est rapidement considéré comme leur « mauvais ange ». Il est ainsi tout à la fois aimé, détesté et redouté. On le soupçonne de s'enrichir, ce qui ne semble nullement le cas, son seul luxe étant de porter une chemise de soie confectionnée par Alexandra et une magnifique croix qu'il porte autour du cou, également offerte par l'Impératrice.

Il continue par contre toujours à mener une vie dissolue de beuveries et de débauches, conserve cheveux gras et barbe emmêlée. Il organise des fêtes dans son appartement, où dominent le sexe (jusqu'à dix relations sexuelles par jour) et l'alcool. Il prêche sa doctrine de rédemption par le péché parmi ces dames, impatientes d'aller au lit avec lui pour mettre en pratique sa doctrine, ce qu'elles considérent comme un honneur.

Après la révolution de 1905, Raspoutine se heurte au Président du Conseil Piotr Stolypine. Nommé en juillet 1906, réformateur énergique, celui-ci veut moderniser l'Empire russe, en permettant aux paysans d'acquérir des terres, en organisant une meilleure répartition de l'impôt et en accordant à la Douma, le parlement russe, davantage de pouvoirs. Par une répression féroce, il endigue les vagues d'attentats, améliore le système ferroviaire et augmente la production de charbon et de fer. Stolypine ne comprend pas l'influence de ce moujik mystique sur le couple impérial, tandis que Raspoutine reproche au Premier ministre sa morgue, caractéristique de la classe des grands propriétaires terriens dont il était issu.

Lors de l'affaire des Balkans, en 1909, Raspoutine se range dans le parti de la paix aux côtés de l'Impératrice et d'Anna Vyroubova contre le reste du clan Romanov. Il pense que l'armée impériale est sortie affaiblie de la défaite de 1905 contre le Japon et n'est pas prête à se lancer dans un nouveau conflit. Il ne peut arrêter les événements, mais lorsque la France et le Royaume-Uni interviennent contre la Russie, il réussit à convaincre Nicolas II de ne pas étendre le conflit à toute l'Europe.

Stolypine fait surveiller Raspoutine par l'Okhrana, la police secrète. Les rapports accablent le staretz (le scandale Raspoutine éclate en 1910 lors d'une campagne de presse orchestrée par des députés de la Douma et des religieux, qui dénoncent la nature débauchée de Raspoutine, visant indirectement le tsar). En 1911, Raspoutine est écarté de la Cour et exilé à Kiev, mais, lors d'une transe, il prédit la mort prochaine du ministre : « La mort suit sa trace, la mort chevauche sur son dos ». Il décide alors de partir en pèlerinage vers la Terre sainte, mais revient à la Cour dès la fin de l'été.

Le 14 septembre 1911, alors que Stolypine vient d'autoriser les paysans à quitter le mir, leur permettant ainsi d'accéder à la propriété individuelle de la terre, et que cette réforme est acclamée à travers toute la Russie, le Premier ministre est assassiné par le jeune anarchiste Dmitri Bogrov, à l'Opéra de Kiev, en présence de la famille impériale, des ministres, des membres de la Douma et de Raspoutine. Cet assassinat marque la fin des réformes, alors que la situation internationale devient instable.

Le 2 octobre 1912, le tsarévitch Alexis, en déplacement en Pologne, est victime, suite à un accident, d'une nouvelle hémorragie interne très importante, qui risque d'entraîner sa mort. Aussitôt averti, Raspoutine entre en extase devant l'icône de la Vierge de Kazan, et quand il se relève, épuisé, il expédie au Palais le message : « N'ayez aucune crainte. Dieu a vu vos larmes et entendu vos prières, Mamka. Ne vous inquiétez plus. Le Petit ne mourra pas. Ne permettez pas aux docteurs de trop l'ennuyer ». Dès la réception du télégramme, l'état de santé du tsarévitch Alexis se stabilise et, dès le lendemain, commence à s'améliorer : l'enflure de sa jambe se résorbe, et l'hémorragie interne s'arrête. Les médecins peuvent bientôt le déclarer hors de danger et même les plus hostiles au staretz doivent convenir qu'il s'est produit là un événement quasi miraculeux de guérison à distance. Sauveur, il revient triomphalement à Saint-Pétersbourg.

La Grande Guerre

 

« Raspoutine en caftan noir, avec sa tignasse hirsute, sa barbe noire, son regard doux et insoutenable » (portrait du diplomate Maurice Paléologue).

 

Derrière le démembrement de l'Empire ottoman et la question des Balkans se mettent en place les conditions d'une guerre générale. Raspoutine et ses alliés de la paix freinent la marche de la Russie vers la guerre. Le Secret Intelligence Service estime qu'il est en effet en lien avec le banquier Serge Rubinstein et ses réseaux allemands. Le 29 juin, Raspoutine est poignardé par une mendiante, Khionia Gousseva, une ancienne prostituée, au sortir de l'église de son village sibérien. L'enquête démontre que l'ordre est venu du moine Iliodore qui lui reproche ses croyances khlysty.

Après cet attentat et son rétablissement, l'importance de Raspoutine devient primordiale et son influence s'exerce dans tous les domaines ; il intervient dans les carrières des généraux, dans celle des métropolites et même dans la nomination des ministres, mais la peur l'a envahi. Il se met à boire encore plus d'alcool, à participer à encore plus de soirées de débauche et d'orgies dans les cabarets tsiganes. ; il n'est plus le staretz ascétique que tout le monde respectait. Cependant, malgré son caractère débauché et son aspect de moins en moins engageant, ses conquêtes féminines sont de plus en plus nombreuses dans la haute société.

Le 1er août, l'Allemagne déclare la guerre à la Russie. Le patriotisme russe s'exalte — surtout en raison des premiers succès militaires — et Raspoutine voit sa faveur décliner. Rapidement cependant la situation militaire se détériore : hiver rigoureux, manque d'armement, d'approvisionnement, commandement indécis. Décidé à prendre la situation en main, Nicolas II s'installe sur le front, laissant la régence à son épouse et à son conseiller privé, Raspoutine.

Ce dernier se fait alors de plus en plus d'ennemis, en particulier chez les politiques, les militaires et dans le clergé orthodoxe qui, au début, l'a pourtant bien accueilli, mais que son inconduite révolte. Les pires calomnies se répandent en même temps que la guerre tourne au désastre. En 1916, à la Douma, l'Impératrice (d'origine allemande) et Raspoutine sont ouvertement accusés de faire le jeu de l'ennemi.

L’assassinat de Raspoutine

 

Photographie du cadavre de Raspoutine montrant la trace de la balle tirée à bout touchant dans le front.

 

L’historien Edvard Radzinsky a pu donner les détails de cet assassinat grâce aux archives de la Commission extraordinaire de 1917 et le dossier secret de la police russe.

La famille Romanov, jalousant les faveurs dont bénéficie Raspoutine, choquée par sa réputation scandaleuse, ses débauches, dans lesquelles des noms de femmes de la haute noblesse sont mêlés, s'oppose de plus en plus ouvertement au staretz. De plus, en pleine guerre mondiale, le bruit court qu'il espionne au profit de l’Allemagne. Plusieurs complots se trament contre lui.

Une conjuration aboutit à son assassinat dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916 alors qu'il est l'invité du prince Félix Ioussoupov époux de la grande duchesse Irina, nièce du tsar. Parmi les principaux conjurés se trouvent le Grand-duc Dimitri Pavlovitch, cousin de Nicolas II, le député d'extrême-droite Vladimir Pourichkevitch, l'officier Soukhotine et le docteur Stanislas Lazovert. Ioussoupov, chez qui est commis l'assassinat, publie, en 1927, le récit détaillé mais quelque peu arrangé.

Le 16 décembre 1916 à Petrograd, Raspoutine est invité à un dîner chez le prince Ioussoupov, sous prétexte qu'il puisse rencontrer l'épouse du prince, Irina Alexandrovna (elle sera en fait absente) réputée pour être l'une des plus belles femmes de toute la Russie. Par ailleurs, le prince Félix Ioussoupov est lui-même un très bel homme. Il est dit qu'une relation étrange unissait Raspoutine au prince. Au cours du dîner, tandis que Ioussoupov dîne seul avec Raspoutine et que les autres conjurés attendent à l’étage, on sert à Raspoutine plusieurs plats fortement épicés, trois gâteaux à croûte de chocolat et beaucoup de vin. Dans les gâteaux et le vin, on a glissé une dose de cyanure de potassium suffisante, selon Ioussoupov, pour tuer dix hommes. Alors que le dîner s’achève, Raspoutine, qui a englouti la nourriture sans paraître incommodé, commence à réclamer davantage à boire, affirmant que son estomac le brûle et qu’il respire mal. Il boit beaucoup de vin pur, très vite, et se sentant mélancolique demande à Ioussoupov de lui chanter, en s’accompagnant d’une guitare, des chansons tsiganes. Éberlué, le prince s’exécute et Raspoutine se laisse aller à la tristesse, car il a toujours été un homme d'une sensibilité exacerbée. Constatant que le poison ne semble faire aucun effet sur Raspoutine, le Prince retourne plusieurs fois à l'étage parler avec les autres conjurés. Il devait raconter plus tard avec force détails les conditions dans lesquelles se déroula ce repas.

L'empoisonnement est clairement un échec. Le cyanure étant placé dans une pâte à gâteau, la chaleur de la cuisson a pu entraîner une réaction chimique complexe avec le sucre (formant du cyanhydrate de glucose) rendant inactif le poison pendant quelque temps et ralentissant fortement son effet. D'autres sources avancent que Raspoutine se serait préparé à un éventuel empoisonnement par une pratique de mithridatisation. Néanmoins, si l'on en croit les conclusions de l'autopsie, on n'a pas retrouvé de poison dans le corps de Raspoutine. Le docteur Lazovert, chargé par les conjurés de donner du cyanure, est revenu dans une lettre sur ses déclarations. Il a affirmé s'être rappelé au dernier moment le serment d'Hippocrate, et avoir donné à la place du poison un liquide quelconque.

À trois heures du matin enfin, Raspoutine paraissant somnoler, Ioussoupov pense que l'empoisonnement a échoué et monte à l'étage pour demander conseil. Après avoir pensé à l’étrangler, il redescend décidé à utiliser son revolver. Ioussoupov présente à Raspoutine un crucifix en cristal, lui dit de prier et, au moment où le moine entame son signe de croix, lui tire une balle en pleine poitrine. Le moine s’écroule. Les complices arrivent, on traîne Raspoutine hors de la pièce, enroulé dans la peau d’ours sur laquelle il s’est effondré, et on ferme la porte à clef.

Quelque temps plus tard, le Prince prend le pouls qu’il ne trouve pas, vérifie qu’il est bien mort. Mais, au moment où il va sortir de la pièce, Raspoutine ouvre les yeux et « bondit, l’écume à la bouche » avant de tenter d’étrangler Ioussoupov, tandis que « le sang coule de ses lèvres », et scande le prénom de son assassin, Félix. Pourichkévitch accourt au son des cris alors que Raspoutine tente de sortir de la maison : selon ses mémoires, il tire alors quatre coups de feu (dont un dans le dos et un dans l'arrière de la tête, tirés à distance alors que l'autopsie montre le contraire) et Raspoutine s’abat sur le perron. Le corps est rapporté à l’intérieur et Ioussoupov raconte : « Ma tête éclatait, mes idées se brouillaient. La rage et la haine m’étouffaient. J’eus une sorte d’accès. Je me précipitai sur lui et commençai à le frapper avec une matraque de caoutchouc, comme si j’étais atteint de folie ». Un troisième tireur — l'autopsie montra qu'au moins trois pistolets différents furent utilisés — plus expérimenté que les deux autres, tire une balle en plein front à l'aide d'un revolver Webley. Une enquête fondée sur les rapports du Secret Intelligence Service montre que les Britanniques redoutaient que Raspoutine veuille faire retirer les troupes russes engagées dans la Première Guerre mondiale et laisse entendre que ce tireur est l'officier du renseignement anglais Oswald Rayner. Vladimir Fédorovski, au terme d'une nouvelle enquête, avance dans Le Roman de Raspoutine que les balles furent tirées par le Grand duc Dimitri Pavlovitch et par Oswald Rayner.

Le corps est alors roulé dans des rideaux, ficelé et les complices l’emmènent sur l’île Petrovsky sur la Neva, d’où ils le lancent, du haut du pont, dans la rivière glacée, fortement garrotté, en oubliant cependant de le lester. Il leur faut alors descendre sur la glace qui recouvre la rivière et trouver une brèche dans la couche gelée pour le glisser dessous. C’est à cause d’une botte oubliée sur le pont qu’une enquête est ouverte.

Le cadavre est retrouvé le 19 décembre 1916 au petit matin. Gelé et recouvert d’une épaisse couche de glace entourant le manteau de castor, le cadavre est remonté à la surface de la Neva au niveau du pont Petrovsky. L’album de photos de police exposé au musée d'Histoire politique de la Russie de Saint-Pétersbourg révèle le visage de Raspoutine défoncé par des coups et son corps transpercé de quatre impacts de balles qui ont traversé le cœur, le cou et le cerveau. L’autopsie, faite le jour même de la découverte du corps à l'Académie militaire par le professeur Kossorotov, révèle que Raspoutine n’est mort ni du poison (l'estomac recelait « une masse épaisse de consistance molle et de couleur brunâtre » pouvant évoquer le poison qui n'est pas détecté lors de l'analyse chimique : complexation du cyanure avec le sucre, ce qui le rend indétectable? Refus du docteur Stanislas Lazovert de fournir le poison, contraire au serment d'Hippocrate, et substitution avec un liquide inoffensif ?), ni des balles, ni des commotions et des coups assénés — la présence d’eau dans les poumons prouve sans appel qu’il respirait encore au moment où on le jeta dans la petite Neva (Nevka). Plusieurs personnes ayant eu vent de la nouvelle vinrent récolter l'eau dans laquelle Raspoutine avait été trouvé mort. Ils espéraient ainsi recueillir un peu de son pouvoir mystérieux.

Raspoutine est inhumé le 3 janvier 1917 — 22 décembre du calendrier russe — dans une chapelle en construction, près du palais de Tsarskoïe Selo.

Au soir du 22 mars, sur ordre du nouveau Gouvernement révolutionnaire, on exhume et brûle le corps de Raspoutine, et on disperse ses cendres dans les forêts environnantes. Mais, selon la légende, seul le cercueil brûla, le corps de Raspoutine restant intact sous les flammes.

La légende

Raspoutine aurait prédit à la tsarine : « Je mourrai dans des souffrances atroces. Après ma mort, mon corps n'aura point de repos. Puis tu perdras ta couronne. Toi et ton fils vous serez massacrés ainsi que toute la famille. Après, le déluge terrible passera sur la Russie. Et elle tombera entre les mains du Diable. »

Des journalistes et hommes politiques hostiles à la Maison Romanov ont fait courir la rumeur que Raspoutine fut l'amant de la tsarine. L’historien Edvard Radzinsky, d'après le dossier secret de police russe acquis chez Sotheby's, relativise l'érotomanie et la débauche sexuelle de Raspoutine : le déflorage de nonnes ou le viol de dames de la haute aristocratie serait là aussi essentiellement des rumeurs colportées par des personnes inquiètes de son influence sur la Cour ou hostiles au régime monarchique.

Comme il l'avait prédit, les circonstances de son assassinat furent terribles. Trois mois après la fin de Raspoutine, l'empereur Nicolas II dut abdiquer, et quelques jours après, la tombe du staretz fut profanée par les bolcheviks, son corps brûlé et ses cendres dispersées. La famille impériale fut massacrée dans les caves de la villa Ipatiev, à Iekaterinbourg, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918. La Russie se déchira dans une terrible guerre civile pendant plus de trois ans...

Après 1917, son image a été largement utilisée par la propagande bolchévique pour symboliser la déchéance morale de l'ancien régime. Puis fut reprise, déformée, amplifiée, dès 1917, par la littérature puis, à partir de 1928, par le cinéma et la télévision, qui en ont fait l'exploitation à la limite du fantastique et de l'érotisme. Un pénis momifié de 29 cm, qui serait le sien, est conservé et exposé au musée de l'érotisme de Saint-Pétersbourg. Selon Secrets d'histoire présentés par Stéphane Bern, il est très peu probable que celui-ci soit d'origine humaine car après l'enterrement de Raspoutine, ses restes furent brûlés pour empêcher toute personne de rendre un culte sur sa tombe.

Au cours des années, Raspoutine est finalement devenu un mythe, servant de prétexte à beaucoup de dirigeants politiques russes et européens pour s'exonérer de leurs propres responsabilités dans les événements tragiques survenus en Russie.

Culture populaire

  • Raspoutine est le nom d'un héros de la bande dessinée Corto Maltese de Hugo Pratt qui s'est inspiré pour le créer du Raspoutine de la légende, le Raspoutine aux neuf vies, comme les chats.
  • La BBC, dans un documentaire, rapporte des conclusions différentes sur sa mort. L'ancien détective Richard Cullen, de Scotland Yard a développé une hypothèse basée sur la découverte de Vladimir Jarov, un éminent pathologiste russe. Cette hypothèse avance comme point principal que l'un des assassins était un agent des Services secrets britanniques. Le document de presse du documentaire :

Ce documentaire a été diffusé au cours du mois de juillet 2007 sur la chaîne Histoire. Entre autres indices, il apparaît que sur les photos du corps de Raspoutine, on distingue trois traces de balles différentes ; c'est la troisième, tirée exactement au milieu du front, qui serait l'œuvre d'un espion britannique : Oswald Rayner. Les Britanniques ne souhaitaient pas que Raspoutine arrive à convaincre le tsar de cesser la guerre, ce qui aurait permis, à l'époque (1916) aux soldats allemands présents sur le front de l'Est d'être libérés et de pouvoir se rendre à l'ouest, où ils auraient, d'après les Britanniques, pu permettre de remporter la guerre.

  • Raspoutine est un personnage de la série de jeux vidéo World Heroes.
  • Rasputin est une chanson du groupe disco Boney M dont le chanteur Bobby Farrell est également décédé un 30 décembre à Saint-Pétersbourg, au cours d'une tournée en Russie où elle était interdite de diffusion. Cette chanson est reprise en 2007 par le groupe de Folk metal Turisas.
  • Rasputin est une chanson du groupe de thrash metal Cavalera Conspiracy dans l'album Blunt Force Trauma sorti en 2011
  • La pochette de Dead Again, le dernier album de Type O Negative est une photo de Raspoutine. Le lettrage est en faux cyrillique.
  • Il figure également sur la pochette de Le Grand Complot, septième album de la série de bande dessinée Ian Kalédine sans pour autant apparaître dans l'histoire.
  • Il fait également partie de l'intrigue de Le Secret de Raspoutine, neuvième album de la série de bande dessinée Harry Dickson parue aux éditions Soleil. Étant déjà mort alors que l'histoire se passe, il est dessiné dans des scènes de flashbacks.
  • Rasputin est un opéra du Finlandais Einojuhani Rautavaara.
  • Raspoutine est l'un des plus grands adversaires de Hellboy. Allié des nazis autour d'expériences ésotériques et surnaturelles, Raspoutine amène Hellboy sur Terre pour déclencher l'apocalypse.
  • Raspoutine est un adversaire de l'inspecteur Canardo, de Benoît Sokal.
  • Raspoutine se voit également caricaturé dans l'épisode Nothing but the Tooth du dessin animé Animaniacs, où on le voit comme un hypnotiseur.
  • Raspoutine fait une apparition remarquée dans le jeu vidéo Shadow Hearts: Covenant sur PlayStation 2.
  • Raspoutine est également un personnage secondaire du jeu vidéo Shin Megami Tensei: Devil Summoner: Raidou Kuzunoha vs. The Soulless Army, dans lequel il est un invocateur de démons.
  • Raspoutine, une série bande dessinée en 3 volumes par Tarek et Vincent Pompetti (Emmanuel Proust)
  • Raspoutine est également présent dans la série blood+ (épisode 17) où il est un des chevaliers de Diva, chassé par Saya.
  • Raspoutine est le chien de fiction de la bande dessinée Le Septième Code de Roger Leloup.
  • Raspoutine est l'un des personnages du manga la fenêtre de Orphée de Riyoko ikeda
  • Raspoutine est également le nom d'un succès du jeu vidéo Team Fortress 2. Il consiste à subir des dommages venant de balles, feu, coups de combat rapproché et d'explosion en une seule vie. Ce succès ne peut être réussi qu'en étant un Heavy.
  • Un des X-Men (Éditeur Marvel Comics), Colossus apparu en 1975, est russe et a pour véritable nom : Piotr Nikolaievitch Rasputin. Dans une mini-série Colossus: Bloodline (de 2005, traduite dans X-Men Hors-Série 26) qui lui est consacrée, on découvre que l'arrière-grand-père du héros n'est autre que Grigori Iefimovitch Rasputin.
  • Raspoutine est le nom d'un catcheur russe dans l'un des épisodes des Simpson.
  • Dans la série Warehouse 13 (saison 2, épisode 2), un certain chapelet ayant soi-disant appartenu à Raspoutine est un artefact possédant apparemment le pouvoir de ressusciter les morts.
  • Dans la série Buffy contre les vampires, l'héroïne prétend que Raspoutine était un vampire, expliquant de fait, les mystères entourant sa vie (origine, errance, assassinat).
  • Dans le manga Afterschool Charisma, un clone de Raspoutine a été créé.
  • Rasputin est le nom d'une bière de la brasserie De Molen
  • Dans le film (manga) Détective Conan - Le Magicien de la fin du siècle, une descendante de Raspoutine (Scorpion) apparaît, pour le venger.
  • Dans la BD Assassin's Creed: The Fall, son cadavre est déterré par l'Assassin Nikolaï Orelvov. On découvre alors qu'il possédait un éclat de métal forgé dans la même matière que les Fragments d'Eden (objets qui dans la série Assassin's Creed permettent à leurs possesseurs de contrôler l'esprit et les sens de leur interlocuteur), qu'il aurait récupéré à la suite de l’événement de la Toungouska. Dans cette BD ceci tente d’expliquer son influence sur le tsar et sa femme.

Filmographie

  • 1933 : Raspoutine et sa cour (Rasputin and the Empress) est un film de Richard Boleslawski. Seul film à grouper les trois acteurs Barrymore aînés : Lionel, John et Ethel. Lionel Barrymore incarne Raspoutine.
  • 1937 : La Tragédie impériale est un film français de Marcel L’Herbier retraçant la vie de Raspoutine avec Harry Baur dans le rôle de Raspoutine.
  • 1966 : Raspoutine le moine fou, réalisé par Don Sharp avec Christopher Lee et Barbara Shelley (Hammer Films). Christopher Lee incarne Raspoutine.
  • 1967 : J’ai tué Raspoutine, récit de la vie de Raspoutine et du complot, par Robert Hossein et Alain Decaux, avec Gert Fröbe dans le rôle de Raspoutine.
  • 1971 : Nicolas et Alexandra (Nicholas and Alexandra) est un film britannique réalisé en 1971 par Franklin J. Schaffner. Tom Baker incarne Raspoutine.
  • 1974 : Raspoutine, l’agonie (titre original : Агония) est un film soviétique réalisé par Elem Klimov. Alexéï Petrenko (en) incarne Raspoutine.
  • 1996 : Rasputin, the Dark Servant of Destiny, téléfilm. Le rôle-titre est interprété par Alan Rickman.
  • 1997 : Anastasia est un dessin animé.
  • 2011 : Raspoutine. Gérard Depardieu incarne Raspoutine aux côtés de Fanny Ardant et Vladimir Mashkov.
  • 2012 : Raspoutine (Rasputin the Healer), réalisé par Rose Bosch (La Rafle), film prévu avec Jean Reno en Raspoutine.

Sources: wikipedia.org, news.lv

Pas de lieux

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        Rapports

        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription
        1
        Дмитрий РаспутинFils00.00.189500.00.1936
        2
        Варвара РаспутинаFille00.00.1900
        3Maria RasputinMaria RasputinFille26.03.189827.09.1977
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