Georges Bataille

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Date de naissance:
10.09.1897
Date de décès:
09.07.1962
Durée de vie:
64
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
46481
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
127
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
22803
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
62
Nom de jeune fille de la personne de:
Georges Bataille
Noms supplémentaires:
Жорж Батай,
Catégories:
Philosophe, Écrivain
Nationalité:
 français
Cimetière:
Réglez cimetière

Georges Bataille, né le 10 septembre 1897 à Billom (Puy-de-Dôme), mort le 9 juillet 1962 à Paris, est un écrivain français. Son œuvre se compose d'ouvrages de littérature, mais aussi d'anthropologie, de philosophie, d'économie, de sociologie et d'histoire de l'art. Il ne considère jamais l'écriture comme une fin en soi, mais comme un outil qui lui permet de témoigner de ses différentes entreprises qui vont des romans aux essais, de la philosophie à la création de revues. Sa vie et son œuvre se confondent alors dans le champ de ses expériences, qui mêlent mysticisme et érotisme, avec une fascination de la mort qui se retrouve en particulier dans l'un de ses textes, La pratique de la joie devant la mort. Il use parfois de pseudonymes pour signer certains écrits : Troppmann (W.-C.), Lord AuchPierre AngéliqueLouis Trente et Dianus.

Son engagement politique le conduit à jeter sur Staline et l'Union soviétique un regard critique. Il côtoie beaucoup les surréalistes, sans jamais réellement faire partie du groupe d'André Breton. Mais il est très proche des futurs « excommuniés » de Breton réunis avant même le premier Manifeste du surréalisme dans deux groupes annexes : le groupe de la rue Blomet sous l'égide d'André Masson, et le groupe de la rue du Château qui comprend notamment Jacques Prévert et Yves Tanguy. Par son indépendance d'esprit, Bataille y exerce une influence dont il ne mesure pas tout de suite l'importance, mais qui fait de lui un « hérétique » aux yeux du pape du surréalisme. Il fonde alors la revue Documents, point de ralliement de tous les excommuniés de Breton, et qui est une véritable déclaration de guerre à Breton. Plus tard, avec des fidèles, il fonde la revue Acéphale dont le thème principal est l'exaltation tragique et dionysiaque de la vie, jusque dans la cruauté et la mort, sous la figure tutélaire de Nietzsche, mais aussi Sade, Kierkegaard, Dionysos, Don Juan ou Héraclite.

Persuadé de la perversité du fascisme, ne croyant pas aux mouvements prolétariens, il fonde en 1936, après la victoire du Front populaire de 1935, un mouvement d'intellectuels révolutionnaires « Contre-Attaque » qui se situe contre le capitalisme, contre la bourgeoisie, pour la libre expression sexuelle. Cette révolution est placée sous le signe d'un antinationalisme violent :

« Violemment hostile à toute tendance, quelque forme qu'elle prenne, captant la révolution au bénéfice de idées de nation ou de patrie - Georges Bataille - Premier tract du mouvement Contre-Attaque - »

Pour cela il se réconcilie avec André Breton, dirige le mouvement avec lui pendant une courte période et publie avec lui des textes réunis sous le titre « Contre-Attaque. Union de lutte des intellectuels révolutionnaires Les Cahiers et les autres documents 1935-1936 » préfacé par Michel Suryanote.

Plus tard, il se détourne de l'action politique pour se consacrer à l'écriture d'ouvrages très souvent à composante autobiographique, dans lesquels il développe sa recherche du sacré et de l'extase, l'horreur de la mort et sa fascination pour celle-ci. Ses références à Sade, Nietzsche et Hegel, souvent détournées, servent le plus souvent à justifier ses recherches très personnelles. De récentes études ont démontré la faible filiation que son œuvre présentait avec les uns et les autres.

Auréolé d'un prestige considérable dans les milieux intellectuels, surtout connu pour ses écrits sur l'érotisme qui ont fait scandale, il reste mal connu du grand public et très peu lu. Il fait cependant l'objet d'un très grand nombre d'études et d'exégèses. Son œuvre est difficile à caractériser, « les catégories traditionnelles, les délimitations qu'elles établissent, se révèlent inappropriées ou encombrantes dès lors qu'on veut rendre compte de l'ensemble de ses écrits. » D'autant plus qu'il s'est évertué à brouiller les pistes, ainsi que le démontre Jean-Louis Cornille dans un article intitulé « Bataille le prestidigitateur, ou comment brouiller les cartes ».

Il est enterré au cimetière de Vézelay dans l'Yonne.

Biographie

Famille et éducation

Le père de Georges, Joseph-Aristide Bataille, a épousé Marie-Antoinette Tournadre alors qu'il avait déjà 35 ans. Successivement économe de collège, employé à la maison centrale de Melun, puis receveur buraliste, il a quarante-deux ans à la naissance de son deuxième fils : Georges. L'aîné de Georges, Martial, est celui qui va s'opposer à son frère lorsqu'en 1961 Bataille déclare dans une entrevue avec Madeleine Chapsal que son père était fou. Joseph-Aristide est atteint de syphilis, maladie qui s'est déclarée entre la naissance de ses deux enfants et qui progresse rapidement. À la naissance de Georges, il est déjà presque aveugle et ses membres sont paralysés. « Je suis né d'un père P.G., qui m'a conçu déjà aveugle, et qui fut cloué, peu après ma naissance, dans son fauteuil, par sa sinistre maladie. »

Georges n'a que trois ans lorsqu'il est témoin des effets furieux de la maladie de son père : douleurs atroces, troubles des viscères, des sphincters, il « conchiait ses culottes ». Georges aime néanmoins ce père qui avait tout d'une « bête ». Il l'aime jusqu'à ce que son amour se transforme en haine quand commencent à se manifester les premiers signes de folie, que Georges constate vers 1911, à l'âge de quatorze ans, et qui se développent pendant que Martial part sur le front. Ce qui explique les témoignages opposés des deux frères sur le père : Martial n'a pas assisté aux dernières années de vie de son père. L'aveugle criait des insanités à caractère sexuel au médecin venu le soigner, ainsi qu'à sa femme qui perdit la raison pendant un temps, selon les récits de son enfance que fait Georges Bataille. « Dis donc, docteur, quand tu auras fini de piner ma femme ! »

La famille est alors installée à Reims, sans doute parce que le père y a été muté, à une date imprécise (1898,1899, ou 1900). Toutefois, Marie-Antoinette survit à son époux une quinzaine d'années en compagnie de ses enfants et il n'est plus, ensuite, question de sa folie. De l'enfance de Georges, on sait peu de choses à l'exception des souvenirs qu'il livre de ses parents. Tous se rapportent d'abord à l'affliction du père. Bataille écrit qu'il s'est adonné au plaisir de l'auto-mutilation avec son porte plume « pour s'endurcir contre la douleur » dans Le Bleu du ciel, sans qu'il soit possible de déceler la part autobiographique de ce récit et la part littéraire. Bataille ne l'a jamais écrit ouvertement, mais il a longtemps été convaincu que son père s'était livré sur lui à des attouchements incestueux, pédérastes, il aurait même parlé de viol.

Un récit intitulé Le Rêve décrit ce père qu'il revoit « avec un sourire fielleux et aveugle étendre ses mains obscènes sur lui, souvenir qui lui paraît le plus terrible de tous. » On a fini par convaincre Bataille que ces scènes n'avaient pas pu avoir lieu à la cave comme il le raconte, puisque son père était paralysé, mais il reste sans doute possible que certains gestes du père aient pu paraître obscènes à l'enfan.

Georges étudie au lycée de Reims jusqu'en classe de première, il poursuit ensuite au collège d'Épernay où il est pensionnaire à sa demande, il y obtient son premier baccalauréat en 1914.

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

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        Rapports

        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription
        1Sylvia BatailleSylvia BatailleFemme01.11.190823.12.1993

        Aucun événement fixés

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