François Jacob

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Date de naissance:
17.06.1920
Date de décès:
19.04.2013
Durée de vie:
92
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
37939
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
103
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
4031
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
11
Noms supplémentaires:
François Jacob, Франсуа Жакоб,
Cimetière:
Réglez cimetière

François Jacob, né le 17 juin 1920 à Nancy et mort le 19 avril 2013, est un chercheur en biologie français. En 1965, il est récompensé du prix Nobel de physiologie ou médecine. Il est par ailleurs Compagnon de la Libération.

Biographie

Son engagement durant la Seconde Guerre mondiale

D'origine juive, François Jacob est le fils unique de Simon Jacob et de Thérèse Franck. Après sa scolarité au lycée Carnot, à Paris, il s'inscrit à la Faculté de médecine de Paris avec l'intention de devenir chirurgien. Ses études de médecine sont interrompues avant la fin de la deuxième année : en juin 1940, il quitte la France pour rejoindre les Forces Françaises Libres à Londres. C'est en qualité d'officier du Service de santé des armées qu'il participe aux opérations militaires au Fezzan et en Tripolitaine (Libye), ainsi qu'en Tunisie, où il est blessé. Il passe ensuite dans la Deuxième DB. Lors de la campagne de Normandie en août 1944, il est à nouveau blessé, cette fois grièvement, et doit passer sept mois à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. Après la guerre, il termine ses études de médecine à Paris, où il obtient son doctorat en 1947 avec une thèse consacrée aux propriétés de la tyrothricine, un antibiotique à usage local qui avait été isolé dès 1939 par René Dubos, et qui fut le premier antibiotique commercialisé. La même année, il épouse la pianiste Lise Bloch, avec qui il aura quatre enfants : Pierre, qui devint philosophe, les jumeaux Laurent et Odile (la future fondatrice des éditions Odile Jacob), et Henri. Veuf, il se marie en secondes noces avec le docteur Geneviève Barrier, fondatrice du SAMU à Paris.

Humaniste, il a notamment signé, avec d'autres lauréats du Prix Nobel, un appel demandant qu'une délégation du Comité des Droits de l'Enfant de l'ONU rende visite à un enfant tibétain en résidence surveillée depuis 1995 en Chine, Gendhun Choekyi Nyima, reconnu comme 11e Panchen Lama par le 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso.

Sa carrière scientifique

Ses blessures de guerre étant trop graves pour lui permettre d'exercer la chirurgie, il travaille d'abord dans d'autres domaines jusqu'en 1950, année où il entre à l'Institut Pasteur sous la direction d'André Lwoff. En 1956 il est nommé directeur de laboratoire et en 1960 chef du service de génétique cellulaire qui venait d'être installé à l'Institut Pasteur. En 1964 il se voit attribuer au Collège de France une chaire de génétique cellulaire créée pour lui. Il est membre étranger de l’Académie royale des lettres et sciences du Danemark, de l’American Academy of Arts and Sciences, de la National Academy of Sciences des États-Unis, de l’American Philosophical Society, de la Royal Society de Londres, de l’Académie royale de médecine de Belgique, de la New York Academy of Sciences, de l’International Academy of the History of Science, de l’Académie des sciences de Hongrie, de l’Académie royale des sciences d'Espagne. Il est docteur honoris causa des universités de Chicago, du Mount Sinaï Medical Center de New York, Humboldt de Berlin, Bruxelles, Barcelone, l'institut Weizmann, l'Université Rockefeller de New York), Oxford, Rome, Lisbonne, Bologne, Harvard, Athènes, Crète, Montréal, Valence, Madrid, Istanbul.

Ses principaux travaux

C'est en 1951 qu'il achève ses études de biologie et en 1954 qu'il soutient à la Sorbonne une thèse de doctorat en biologie consacrée à la lysogénie bactérienne (c’est-à-dire l'état d'une bactérie ayant intégré une partie du matériel génétique d'un virus bactériophage) et au concept de provirus (un provirus ou prophage étant le nom donné au génome dormant du bactériophage une fois intégré à celui de la bactérie hôte). Dans ce travail il décrit notamment les conséquences biochimiques des mutations ponctuelles du génome bactérien. C'est ainsi qu'il parvient à expliquer la résistance des bactéries aux prophages par l'existence de mécanismes génétiques capables de freiner l'activité des gènes des prophages. En 1954 commence avec Élie Wollman une collaboration féconde de plusieurs années qui leur permettra de mieux comprendre les liens et les relations entre le matériel génétique de la bactérie et celui de son prophage, ainsi que la conjugaison entre bactéries. Ils élaborent ensemble plusieurs théories nouvelles, pour expliquer l'échange de gènes entre bactéries au cours d'une conjugaison, pour démontrer la structure circulaire du chromosome des bactéries et l'existence des plasmides. Leurs résultats sont rassemblés dans l'ouvrage Sexualité et génétique des bactéries.

En 1958 les analogies remarquables entre la lysogénie et la possibilité d'induire chez certaines bactéries la synthèse de la lactase (l'enzyme permettant de décomposer le lactose) permettent à François Jacob et à Jacques Monod, d'élucider les mécanismes génétiques responsables de l'échange de gènes entre bactéries. Ces échanges confèrent aux bactéries des propriétés nouvelles en leur permettant, par exemple de synthétiser des protéines. C'est ainsi qu'ils découvrent l'opéron lactose de E. coli, qui révolutionne la compréhension de la régulation de l'expression chez les bactéries, à l'origine du développement du génie génétique. En conclusion de ce travail, Jacob et Monod ont mis au point un modèle décrivant l'interaction des différents types de gènes et des protéines lors de la transcription de l'ARN.

Il fut membre du conseil d'administration du Centre Royaumont pour une Science de l’Homme.

Distinctions et décorations

  • Titulaire de la Croix de la Libération pour son action durant la Seconde Guerre mondiale. En octobre 2007, F. Jacob est nommé chancelier de l’Ordre de la Libération pour une période de quatre ans, après le décès de Pierre Messmer. Fred Moore lui succède en octobre 2011.
  • Grand-croix de la Légion d'honneur.
  • Grand officier de l'ordre national du Mérite.
  • Prix Charles Léopold Mayer de l'Académie des sciences (1962).
  • En 1965, le Prix Nobel de physiologie ou médecine, qu'il partage avec André Lwoff et Jacques Monod, vient récompenser ses travaux en génétique.
  • Il est élu à l'Académie des sciences en 1977.
  • Il est élu à l'Académie française en 1996, au fauteuil du romancier Jean-Louis Curtis, et reçu par Maurice Schumann le 27 novembre 1997.
  • En 1995 et 2005, il a été délégué de l'Académie des sciences à la Séance publique annuelle des cinq académies de l'Institut de France.

Œuvre littéraire

  • 1954 : Les Bactéries lysogènes et la Notion de provirus, éditions Masson.
  • 1961 : Sexuality and the genetics of bacteria, avec Élie Wollman, aux Academic Press
  • 1970 : La Logique du vivant, une histoire de l’hérédité, aux éditions Gallimard.
  • 1979 : L'évolution sans projet dans Le Darwinisme aujourd'hui, aux collections Points Sciences.
  • 1981 : Le Jeu des possibles, essai sur la diversité du vivant, aux éditions Fayard
  • 1987 : La Statue intérieure, aux éditions Odile Jacob, livre autobiographique.
  • 1997 : La Souris, la Mouche et l’Homme, éditions Odile Jacob.

Références

↑ « Le prix Nobel et résistant François Jacob est mort » [archive], sur Le Monde, 21 avril 2013

 

Sources: wikipedia.org

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