Eugène Ionesco

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Date de naissance:
26.11.1909
Date de décès:
29.03.1994
Durée de vie:
84
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
41797
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
114
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
10993
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
30
Noms supplémentaires:
Eugène Ionesco, Eižens Jonesko, Эжен Ионеско, Eugen Ionescu
Catégories:
Dramaturge
Nationalité:
 français
Cimetière:
Cimetière du Montparnasse

Eugène Ionesco, né Eugen Ionescu le 26 novembre 1909 à Slatina (Roumanie) et mort le 28 mars 1994 à Paris, est un dramaturge et écrivain roumain et français. Il passe la majeure partie de sa vie à voyager entre la France et la Roumanie. Représentant du théâtre de l'absurde, il écrit de nombreuses œuvres dont les plus connues sont La Cantatrice chauve, Les Chaises ou bien encore Rhinocéros.

Biographie

Enfance et jeunesse

Eugène Ionesco est le fils d'un juriste roumain travaillant dans l'administration royale. Sa mère, Marie-Thérèse Ipcar, qui lui apprendra le yiddish et le français, est la fille d'un ingénieur français luthérien des chemins de fer qui a grandi en Roumanie. En 1913, la jeune famille émigre à Paris où le père veut passer un doctorat. Quand, en 1916, la Roumanie déclare la guerre à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie, le père revient au pays, coupant rapidement tous les liens avec sa famille qui le croira mort à la guerre ; à Bucarest, il obtient le divorce et se remarie.

Restés à Paris, Ionesco et sa jeune sœur Marilina sont élevés par leur mère qui les fait vivre comme elle peut, grâce à des travaux occasionnels et à l'aide de leur famille française. Eugène est placé dans un foyer d'enfants auquel il ne peut s'habituer. Aussi, de 1917 à 1919, sa sœur et lui sont confiés à une famille de paysans de La Chapelle-Anthenaise, un village proche de Laval (Mayenne). Cette période restera dans son souvenir comme un temps très heureux.

En 1925, le frère et la sœur retournent chez leur père à Bucarest où ils apprennent le roumain. Leur père a obtenu leur garde mais ils ne trouvent aucune sympathie chez leur belle-mère restée sans enfant. En 1926, Ionesco se fâche avec son père, apparemment très autoritaire, et qui n'a que du mépris pour l'intérêt que son fils porte à la littérature : il aurait voulu en faire un ingénieur. Ionesco entretiendra une relation exécrable avec ce père opportuniste et tyrannique. Ce même père, magistrat, se rangera tout au long de sa vie du côté du pouvoir, et adhérera successivement au nazisme puis au communisme. Ionesco n'acceptera jamais le manque d'amour et le rejet infligés par son père.

Il retourne chez sa mère, revenue elle aussi en Roumanie, et trouve un poste à la banque d'État roumaine. En 1928, il commence des études de français à Bucarest et fait la connaissance d'Émile Michel Cioran et de Mircea Eliade, ainsi que de sa future épouse, Rodica Burileanu, une étudiante en philosophie et en droit appartenant à une famille roumaine influente. Parallèlement, il lit et écrit beaucoup de poésies, de romans et de critiques littéraires en roumain. Après avoir terminé ses études en 1934, il enseigne le français dans différentes écoles et dans d'autres lieux de formation, puis se marie en 1936.

Les années difficiles avant, pendant et après la guerre

En 1938, Ionesco reçoit de l'institut de français à Bucarest une bourse afin de préparer une thèse de doctorat sur les thèmes du péché et de la mort dans la poésie moderne depuis Baudelaire, ce qui lui permet d'échapper à l'atmosphère étouffante d'une Roumanie nationaliste qu'il supporte mal. De Paris, il fournit des informations aux revues roumaines sur les évènements littéraires de la capitale.

Après la défaite de la France lors de la guerre-éclair (la Blitzkrieg) de mai-juin 1941, lui et son épouse rentrent en Roumanie. En août 1940, le pays a dû céder le Nord de la Transylvanie à la Hongrie et la Bessarabie à l'Union soviétique, mais il peut rester en paix. Considéré comme ressortissant roumain, Ionesco doit passer le conseil de révision, mais n'est pas incorporé dans l'armée.

Tout change après l'alliance de la Roumanie avec l'Allemagne et son entrée en guerre contre l'Union soviétique ; cette fois, Ionesco préfère revenir en France en mai 1942. C'est à présent la France qui est plus calme et il y reste définitivement avec son épouse, d'abord à Marseille, puis à Paris. C'est là que naît leur unique enfant Marie-France le 26 août 1944. Le couple connaît alors une période de grande gêne financière ; Ionesco entre comme correcteur au service d'une maison parisienne d'édition juridique et y reste jusqu'en 1955.

La lente ascension

En 1947, inspiré par les phrases d'exercices de L'Anglais sans peine de la méthode Assimil, Ionesco conçoit sa première pièce La Cantatrice chauve, qui est jouée en 1950 et à défaut d'attirer immédiatement le public, retient l'attention de plusieurs critiques, du Collège de 'Pataphysique, et de plusieurs amateurs de littérature, comme son amie Monica Lovinescu. En 1950, il prend la nationalité française. Il continue d'écrire des pièces, comme La Leçon (représentée en 1951) et Jacques ou la soumission qui font de lui un auteur de théâtre français à part entière et un des dramaturges les plus importants du théâtre de l'absurde — même s'il ne cessera de réfuter ce terme, trop réducteur à ses yeux.

En 1951, suivent Les Chaises, Le Maître et L'avenir est dans les œufs. En 1952 il a l'idée de Victimes du devoir, l'une de ses pièces les plus autobiographiques. La même année voit la reprise de La Cantatrice chauve et de La Leçon. 1953 est l'année de la reconnaissance : Victimes du devoir est représentée pour la première fois, accompagnée d'une série de sept sketches, et reçoit un accueil favorable. Le premier recueil en un volume de ses pièces est imprimé. Ionesco rédige encore Amédée ou Comment s'en débarrasser et Le Nouveau Locataire.

Ionesco est alors reconnu comme un auteur jouant spirituellement avec l'absurde et parvient presque à vivre de ses pièces. En 1954, il écrit Le Tableau et le récit Oriflamme, et il fait à Heidelberg son premier voyage de conférences à l'étranger. En 1955 il rédige L'Impromptu de l'Alma et voit jouer pour la première fois une de ses pièces à l'étranger (Le Nouveau Locataire). En 1957, il devient Satrape du Collège de 'Pataphysique. La Cantatrice chauve et La Leçon reçoivent une nouvelle mise en scène au petit théâtre de la Huchette à Paris ; elles figurent depuis lors sans interruption au programme de cette salle.

Les années à succès

Pendant l'hiver 1958-1959, Ionesco développe la pièce Tueur sans gages à partir du récit Oriflamme.

En automne 1959, paraît chez Gallimard Rhinocéros, nouvelle pièce dans laquelle Ionesco manifeste son effroi devant toutes les formes de totalitarisme : cette pièce (Rhinocéros) reprend, avec de légères modifications, l'action et les personnages de la nouvelle de même nom qui avait été écrite antérieurement (la nouvelle en question sera ultérieurement incorporée (1962) au recueil La Photo du colonel).

La pièce est représentée pour la première fois dans une traduction allemande le 6 novembre 1959 au Schauspielhaus de Düsseldorf, où le public acclame la critique du nazisme.

La pièce est créée dans sa version française à Paris à l'Odéon-Théâtre de France le 22 janvier 1960 dans une mise en scène de Jean-Louis Barrault et des décors de Jacques Noël : pour Ionesco, c'est la consécration.

En avril 1960, Rhinocéros est monté à Londres au Royal Court Theatre dans une mise en scène d'Orson Welles avec Laurence Olivier dans le rôle de Bérenger.

En 1961-1962, naît Le roi se meurt, une réflexion sur la mort ; en 1962, c'est Délire à deux et Le Piéton de l'air (d'après la nouvelle, cf. le recueil La Photo du colonel).

En 1962 également, paraît sous le titre Notes et contre-notes une collection d'articles et de conférences de Ionesco sur son théâtre. En 1964, Düsseldorf est une fois de plus témoin d'une première de Ionesco : La Soif et la faim. Pour la première fois la même année, une de ses pièces, Rhinocéros est mise en scène dans son pays natal, la Roumanie.

Les dernières décennies

Un peu malgré lui, Ionesco entrait maintenant dans le personnage de l'écrivain établi, invité à des conférences, comblé des prix et d'honneurs (« Au pluriel, au pluriel », disait Péguy) et accédait en 1970 à l'Académie française, élu au fauteuil de Jean Paulhan, qui avait été l'un de ses plus précieux soutiens durant les années 1950. Dans la dernière partie de sa vie, il s'essaya également au genre romanesque et termina en 1973 Le Solitaire, où un personnage à la fois marginal et insignifiant passe en revue son passé vide de sens et son présent.

Comme dramaturge, Ionesco transforme en pièce le roman Ce formidable bordel ! (1973). Dans cette pièce, il fait jouer au personnage principal un rôle tout à fait passif, presque muet et tout de même impressionnant. Comme la pièce ne se prive pas de jeter des sarcasmes sur les soixante-huitards, ceux-ci le traitent d'auteur fascisant, lui qui avait été longtemps considéré comme le porte-parole d'une critique radicale de la société moderne.

En 1975, il donne sa dernière pièce, L'Homme aux valises. Après quoi Ionesco campe sur sa position d'auteur de théâtre reconnu, jouissant d'une gloire incontestée, et se tourne davantage vers d'autres genres, en particulier l'autobiographie.

Dans les années 1980 et 1990, Ionesco, dont la santé est de plus en plus mauvaise, sombre dans la dépression. Il utilise alors la peinture comme thérapie.

En février 1989, il ouvre la session publique organisée par le Parlement européen au sujet des violations des droits de l'Homme commises par le régime communiste roumain.

Quand il meurt à Paris, à l'âge de 84 ans, pour être enterré au cimetière du Montparnasse, Ionesco est non seulement roi sans couronne du théâtre de l'absurde, mais il est aussi considéré comme l'un des grands dramaturges français du XXe siècle.

Une triple figure d'auteur

L'entrée « Eugène Ionesco » des encyclopédies retient et entérine la figure - synthétique et minimaliste - d'un dramaturge français d'origine roumaine, chef de file du théâtre de l'absurde aux côtés de Samuel Beckett. Il montrait à son égard de l’admiration, autant que de l’agacement d’être mis en concurrence avec l’auteur irlandais. « En disant que Beckett est le promoteur du théâtre de l’absurde, en cachant que c’était moi, les journalistes et les historiens littéraires amateurs commettent une désinformation dont je suis victime et qui est calculée. » Il insiste sur le fait que En attendant Godot est arrivé trois ans après La Cantatrice chauve, deux ans après la Leçon et un an après Les Chaises.

Dans son expression la plus simple, Ionesco est réduit à « l'auteur de La Cantatrice chauve ». Rien de plus réducteur : le roman, les contes, les nouvelles, les journaux intimes, les pamphlets, les essais politiques et esthétiques de Ionesco ont été trop souvent mésestimés, voire occultés, peut-être à cause de la difficulté à les relier directement à la dramaturgie avant-gardiste de leur auteur. Eugène Ionesco est certes l’auteur des Chaises, de Rhinocéros et de La Soif et la faim ; il est aussi l’auteur d’Antidotes, du Le Solitaire et de La Quête intermittente.

La particularité de celui auquel Jacques Mauclair a décerné le titre d’« enfant terrible de la littérature et de la vie parisienne » est certainement de résister farouchement à tout essai de démystification. Cependant, cette figure d'auteur relativement complexe semble s'articuler autour d'au moins trois images qui se superposent.

L'« anti-auteur »

En premier lieu, l’entrée de Ionesco dans l’espace littéraire de l’après-guerre, de La Cantatrice chauve à L'Impromptu de l'Alma. Ionesco devient auteur, ou plutôt un « anti-auteur » (selon ses propres mots), présentant au public des « anti-pièces » qui s’écartent de l’horizon d'attente de celui-ci. Ionesco est alors un personnage iconoclaste et avant-gardiste. Arrivé sur les planches par le truchement de circonstances inattendues, il côtoie les rangs du collège de Pataphysique, et déroute la critique parisienne par ses facéties et son esprit de contradiction.

Le « grand écrivain »

Ionesco est un de ces rares auteurs à avoir été reconnu de son vivant comme un « classique ». Il a ainsi connu une renommée internationale fulgurante, d’abord au Royaume-Uni, où il a suscité de nouvelles polémiques avec le critique dramatique Kenneth Tynan. Ses pièces ont en outre connu un succès populaire jamais démenti, qui les a conduites des petites salles du Quartier latin (les Noctambules, le Poche, la Huchette) où il a fait ses débuts, aux grandes scènes parisiennes (le théâtre de l'Odéon, le Studio des Champs-Elysées, la Comédie-Française). Ce succès public a été enfin confirmé par une reconnaissance institutionnelle : élection à l’Académie française, mais aussi prix T.S. Elliot-Ingersoll à Chicago. Dramaturge, essayiste, romancier, conférencier qui se fait remarquer par son engagement politique, Ionesco devient, avec Rhinocéros, Le roi se meurt, La Soif et la Faim, Jeux de massacre et Macbett, série de grandes pièces tragiques, un écrivain occupant une place essentielle dans la littérature mondiale.

Un « homme en question »

Enfin, le troisième versant de cette figure d’auteur apparaît dans son retrait de la scène littéraire. À Saint-Gall, en Suisse, Ionesco abandonne ainsi les mots pour une peinture naïve et chargée de symboles. Le dernier visage de Ionesco est celui du mystique épris de philosophie orientale, passionné par la Kabbale, dans le sillage de son ami Mircea Eliade. Les essais de cette époque, d’Antidotes à La Quête intermittente, en passant par Un homme en question, sont autant de monologues nostalgiques et métaphysiques, au travers desquels Ionesco s'oriente vers une écriture intimiste où il se cherche, s’analyse lui-même et se révèle.

La coexistence intermittente de ces trois figures ne fait aucun doute. En effet, l’introspection est déjà présente en 1952 dans Les Chaises et en 1956 dans Amédée ou Comment s'en débarrasser, de même que les journaux intimes, Journal en miettes et Présent passé. Passé présent, sont publiés dans les années 1960, soit à l’époque où il investit les grandes scènes aux côtés de Jean-Louis Barrault. À l’inverse, alors qu'Ionesco semble s’être retiré de la vie publique, alors même qu’il est hospitalisé à Bruxelles le 22 février 1989, il transmet, par l’intermédiaire de sa fille, un réquisitoire célèbre contre le génocide du régime roumain, renouant avec la figure de l’intellectuel engagé. Pour autant, le 7 mai de la même année, à l’occasion de la Troisième Nuit des Molières, la facétie de l’amuseur et du trublion n'ont pas disparu. Ionesco reste parfaitement inégal à lui-même.

Œuvre

Eugène Ionesco est considéré, avec l'Irlandais Samuel Beckett, comme le père du théâtre de l'absurde, pour lequel il faut « sur un texte burlesque un jeu dramatique ; sur un texte dramatique, un jeu burlesque ». Au-delà du ridicule des situations les plus banales, le théâtre de Ionesco représente de façon palpable la solitude de l'homme et l'insignifiance de son existence. Il refusait cependant lui-même la catégorisation de ses œuvres sous la dénomination de théâtre de l’Absurde. « Je préfère à l’expression absurde celle d’insolite. » Il voit dans ce dernier terme un caractère d’effroi et d’émerveillement face à l’étrangeté du monde alors que l’absurde serait synonyme de non-sens, d’incompréhension. « Ce n’est pas parce qu’on ne comprend pas une chose qu’elle est absurde » résume son biographe André Le Gall.

Théâtre

  • La Cantatrice chauve (1950)
  • Les Salutations (1950)
  • La Leçon (1951)
  • Les Chaises (1952)
  • Le Maître (1953)
  • Victimes du devoir (1953)
  • La Jeune Fille à marier (1953)
  • Amédée ou Comment s'en débarrasser (1954)
  • Jacques ou la Soumission (1955)
  • Le Nouveau Locataire (1955)
  • Le Tableau (1955)
  • L'Impromptu de l'Alma (1956)
  • Tueur sans gages (1959)
  • Scène à quatre (1959)
  • Rhinocéros (1959)
  • Apprendre à marcher (1960)
  • Délire à deux (1962)
  • L'avenir est dans les œufs (1962)
  • Le roi se meurt (1962)
  • La Photo du colonel (1962)
  • La Colère (1962)
  • Le Piéton de l'air (1963)
  • Exercices de conversation et de diction française pour étudiants américains (1964)
  • La Soif et la Faim (1964)
  • La Lacune (1966)
  • L'Œuf dur, Pour préparer un œuf dur (1966)
  • Jeux de massacre (1970)
  • Macbett (1972)
  • Ce formidable bordel ! (1973)
  • L'Homme aux valises (1975)
  • Voyage chez les morts (1980)
  • Le Salon de l'automobile (19..)
  • Pour préparer un œuf dur (19..)
  • La Vase (19..)

Livret d'opéra

  • Maximilien Kolbe (1985) sur une musique de Dominique Probst.

Essais

  • Notes et contre-notes, (L'auteur et ses problèmes; I. Expérience du théâtre ; II. Controverses et témoignages ; III. Mes pièces ; IV. Vouloir être de son temps c'est déjà dépassé) (Nouvelle édition augmentée) (Collection Idées, no 107), Gallimard, 16.5.1966
  • Découvertes, (illustrations de l'auteur), Coll. Les Sentiers de la Création, éd. Albert Skira, Genève 1969
  • Antidotes (Oser ne pas penser comme les autres ; I. De Prague à Londres, la honte ; II. La culture n'est pas l'affaire de l'État ; III. J'aurais écrit, de toute façon ; IV. Notes, fragments, polémiques, entretiens ; Pourquoi j'écris ; l'Académie ; Hommage à mes amis disparus), Gallimard, août 1977
  • Un homme en question - essais (L'homme en question "Tel Quel", février 1978 ; Culture et politique ; Discours d'ouverture du Festival de Salzbourg 1972; Délivrons-nous de nos idées "La NRF", septembre 1977; Tout à recommencer ? "La NRF", novembre 1977; Il m'est de plus en plus difficile… "La NRF", janvier 1978 ; Quelques nouvelles raisons de désespérer "La NRF", avril 1978; Un mois plus tard "La NRF", août 1978; Monologues et mise en scène de certains rêves "La NRF", 1.3.1979 ; Myriam et autres ; Le docteur I.V. arrive en France; Peur de l'utopie ; Événements inexplicables qui me sont arrivés "Cahiers de l'Est", no 1, janvier 1975; J'accuse… "Le Figaro", 24 décembre 1977 ; Ces Américains anti-Américains Le Figaro, 25 décembre 1978; Contre les metteurs en scène censeurs, "Le Figaro", 10 février 1979 ; Staline : l'archétype du tyran Le Figaro, 4 mars 1978; Lettre à M. ; À bas les politiciens L'Express, 9 janvier 1978; La Cantatrice vingt ans après L'Express Magazine, 9-15 janvier 1978 ; "Job et l'excès du mal" de Philippe Nemo Le Quotidien de Paris, 8 juin 1978; Miró, le seul peintre qui ose démontrer à Dieu qu'il s'est trompé Paris-Match, 10 novembre 1978 ; Le monde est invivable Le Soir (Bruxelles), 14 février 1979; Paul Goma Le Monde, 9 mars 1979 ; Le 31 août 1978), Gallimard, mai 1979
  • Hugoliade, (traduit du roumain par Dragomir Costineanu avec la participation de Marie-France Ionesco - titre original: "Viata grotesca și tragica a lui Victor Hugo" (écrit en 1935-36), Gallimard, août 1982
  • Non (traduit du roumain et annoté par Marie-France Ionesco) (Première partie : "Moi, Tudor Arghezi, Ion Barbu et Camil Petresco" ; Deuxième partie : "Faux itinéraire critique"), Gallimard, avril 1986
  • La Quête intermittente (Gallimard, coll. Blanche, 1987)

Récits

  • La Photo du colonel (Gallimard, 1962) nouvelles (Oriflamme, La photo du colonel, Le piéton de l'air, Une victime du devoir, Rhinocéros, La vase, Printemps 1939)
  • Le Solitaire (1973) roman

Journaux

  • Journal en miettes (récits de rêves, opinions, souvenirs, réflexions morales, notes sur la littérature), Mercure de France, 1967
  • Présent passé, passé présent, Mercure de France, juillet 1968

Œuvre graphique

Eugène Ionesco est également l'auteur d'une œuvre graphique ; à partir des années 1980, il commence à peindre et à dessiner, et réalise des lithographies.

  • Eugène Ionesco, Le blanc et le noir, Saint-Gall, Éditions Erker, 1981.

Prix et récompenses

  • 1966 : Prix du Brigadier pour La Soif et la faim, Comédie-Française
  • 1969 : Prix Prince-Pierre-de-Monaco
  • 1973 : Prix Jérusalem pour l'ensemble de son œuvre et notamment Rhinocéros

Citations

 

  • « C’est parfaitement lucide sur le ridicule métaphysique de ma situation d’homme, que je fais de la littérature. Si j’essayais de me retirer dans mes déserts intérieurs, je n’en continuerais pas moins de souffrir des succès et de la gloire montante de mes confrères d’ici et d’ailleurs. Je ne parviendrai pas à dépasser ces choses simples, communes, que vous, mesdames et messieurs, trouvez banales et n’appréciez guère. Je vivrai donc déchiré entre le désir de satisfaire mes petites vanités et la pleine conscience que le dérisoire, trop évident à mes yeux, d’une telle satisfaction ne me laisserait ni me réjouir ni désespérer. » (Non)
  • « Ces Notes et contre-notes sont le reflet d’un combat mené au jour le jour, elles sont écrites au hasard de la bataille, elles pourront peut-être servir de documents, montrant ainsi ce que pouvait être le point de vue d’un auteur cerné qui, voulant répliquer de tous les côtés à la fois, s’est trouvé pris, parfois, dans les contradictions que l’on remarquera, sans doute, et dont les lecteurs voudront bien m’excuser. » (Notes et contre-notes)
  • « Vous tous, innombrables, qui êtes morts avant moi, aidez-moi. Dites-moi comment vous avez fait pour mourir, pour accepter. Apprenez-le moi. Que votre exemple me console, que je m'appuie sur vous comme sur des béquilles, comme sur des bras fraternels. Aidez-moi à franchir la porte que vous avez franchie. Revenez de ce côté-ci un instant pour me secourir. Aidez-moi, vous, qui avez eu peur et n'avez pas voulu. Comment cela s'est-il passé ? Qui vous a soutenus ? Qui vous a entraînés, qui vous a poussés ? Avez-vous eu peur jusqu'à la fin ? Et vous, qui étiez forts et courageux, qui avez consenti à mourir avec indifférence et sérénité, apprenez-moi l'indifférence, apprenez-moi la sérénité, apprenez-moi la résignation. » (Le Roi se meurt)

 

Tombe d'Eugène Ionesco et de sa femme Rodica avec une épitaphe qui révèle ses doutes sur la religion.

Sources: wikipedia.org

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