Eugène François Vidocq

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Date de naissance:
23.07.1775
Date de décès:
11.05.1857
Durée de vie:
81
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
90886
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
248
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
61008
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
167
Catégories:
Criminels, Détective, Flic, Homme d'État, Ministre
Nationalité:
 français
Cimetière:
Réglez cimetière

Eugène-François Vidocq, né le 23 juillet 1775 à Arras et mort le 11 mai 1857 à Paris, était un aventurier français, successivement délinquant, bagnard puis policier et enfin détective privé.

Forçat évadé du bagne, il devient chef de la « brigade de sûreté ». À la tête de cette brigade, d'abord officieuse et qui devient par la suite le service de sûreté de la préfecture de police de Paris, ancêtre de la direction régionale de la police judiciaire parisienne, il est le père de la police judiciaire. Il est également le fondateur de la toute première agence de détectives privés de l'histoire.

Biographie

Fils de boulanger, François Vidocq commet divers larcins au cours de son enfance. Sa forte taille (à douze ans, il a une taille d'adulte) lui rend la besogne facile. À l'âge de seize ans, il quitte Arras après avoir volé ses parents. Il est par la suite arrêté et s'engage dans l'armée révolutionnaire. Il se bat alors à Valmy et à Jemappes puis déserte l'armée. Il en est renvoyé en 1793. Il poursuit alors une vie aventureuse de voleur et d'escroc entre Paris et le Nord de la France.

Le bagne

Le 27 décembre 1796, il est condamné par le tribunal criminel de Douaià huit ans de travaux forcés pour « faux en écritures publiques et authentiques ». À Bicêtre, où il est initié à la savate par Jean Goupil, il est incorporé dans la chaîne de Brest, un groupe de forçats — que l'on enchaîne les uns aux autres — destiné au bagne de ce port. Le voyage, particulièrement éprouvant, dure vingt-quatre jours.

Vidocq en profite pour tenter une première évasion en forêt de Compiègne. Ce premier échec ne le décourage pas. La chaîne de forçats parvient à Brest le 24 nivôse an VI (13 janvier 1798). La « chaîne » fait halte à l'entrée de Brest à l'hôpital de Pontanézen où on procède au déferrement des bagnards. Vidocq essaie à nouveau de fausser compagnie à ses gardiens, mais il se foule les deux chevilles en tentant de sauter du mur d'enceinte.

Trois semaines plus tard, il entre au bagne. Le registre matricule du bagne le décrit ainsi : « 22 ans, taille de 5 pieds, 2 pouces, 6 lignes (environ 1,69 m, selon les anciennes unités de mesure françaises) ; cheveux, sourcils châtains clairs, barbe de même ; visage ovale bourgeonné ; les yeux gris, le nez gros ; bouche moyenne, menton rond et fourchu, front bas, ayant une cicatrice à la lèvre supérieure côté droit ; les oreilles percées. »

Huit jours après son arrivée, il réussit à se procurer des vêtements de matelot qu'il dissimule dans l'arsenal où il travaille. Ayant réussi à se changer subrepticement, il quitte Brest sans être inquiété.

De nouveau arrêté en 1799, il est cette fois envoyé au bagne de Toulon, d'où il s'évade encore une fois, le 6 mars 1800. Il acquiert de cette façon auprès des gens du milieu un respect et une notoriété sans égale.

La « sûreté »

En 1809, il propose ses services d'indicateur à la police de Paris.

En 1811, le préfet le place officieusement (il ne le sera officiellement qu'une fois gracié en 1818) à la tête de la « brigade de sûreté », un service de police dont les membres sont d'anciens condamnés et dont le rôle est de s'infiltrer dans le « milieu ». Excellent physionomiste, il repère toute personne, même grimée, qu'il a préalablement dévisagée (ayant vu cette personne une fois, il la reconnaît au premier regard). Il excelle lui-même dans l'art du déguisement.

Ses nombreux succès et ses méthodes peu orthodoxes lui apportent autant d'admirateurs que de détracteurs. Ses hommes revendiquent trois fois plus de captures que les policiers classiques entre 1811 et 1827. Ces derniers tentent alors par tout moyen de déstabiliser Vidocq.

Ses ennemis se trouvent dans la pègre mais aussi au pouvoir. Par deux fois, ses supérieurs le font démissionner. Plusieurs personnes arrêtées par Vidocq l'accusent d'avoir monté les coups pour ensuite arrêter ceux qui y ont participé et, de cette manière, prouver son efficacité dans la lutte contre le crime. La justice ne retient pas ces allégations, cependant Vidocq est démis de ses fonctions et remplacé par Pierre Allard. L'urbanisation, la constitution des classes laborieuses que l'on observe à la fin de la restauration transfère la peur du crime des zones rurales vers la ville.

Le Bureau de renseignements pour le commerce

En 1827, Vidocq démissionne de ses fonctions de chef de la « sûreté ». Il s'installe à Saint-Mandé, près de Paris, et crée une petite usine de papier. Il invente le papier infalsifiable. En 1828, il publie des Mémoires qui connaissent un grand succès, et qui inspirent notamment à Honoré de Balzac son personnage de Vautrin. Ruiné par son affaire d'usine de papier, il occupe à nouveau durant sept mois — à cinquante-sept ans — le poste de chef de la « sûreté » en 1832. Ensuite, il quitte définitivement le service public et fonde en 1833 le « Bureau de renseignements pour le commerce », la première agence de détectives privés, qui fournit aux commerçants, moyennant finance, des services de renseignement et de surveillance économique, ainsi que des informations sur les conjoints volages.

François Vidocq meurt à Paris des suites du choléra en 1857, dans sa quatre-vingt-deuxième année. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (tombe relevée).

Imaginaire populaire

Vidocq a encore aujourd'hui une place importante dans l'imaginaire populaire et français en particulier, grâce aux romans et, depuis quelques décennies, grâce à la télévision et au cinéma.

Cinéma et télévision

Haut en couleur, le personnage de Vidocq a été porté plusieurs fois à l'écran, successivement interprété par :

  • 1909 : Harry Baur dans La Jeunesse de Vidocq ou Comment on devient policier, court métrage de Gérard Bourgeois. C'est la première apparition de Vidocq à l'écran.
  • 1911 : Harry Baur dans Vidocq de Gérard Bourgeois.
  • 1922 : René Navarre dans Vidocq, réalisé par Jean Kemm, sur un scénario d'Arthur Bernède adapté de son propre roman.
  • 1938 : André Brulé dans Vidocq, réalisé par Jacques Daroy.
  • 1946 : George Sanders dans Scandale à Paris (A Scandal in Paris), réalisé par Douglas Sirk.
  • 1947 : Henri Nassiet dans Le Cavalier de Croix-Mort, réalisé par Lucien Ganier-Raymond.
  • 1961 : Jean Martinelli dans Le Comte de Monte-Cristo, réalisé par Claude Autant-Lara.
  • 1967 : Bernard Noël dans Vidocq, série télévisée.
  • 1971 : Claude Brasseur dans Les Nouvelles Aventures de Vidocq, série télévisée.
  • 2001 : Gérard Depardieu dans Vidocq : réalisé par Pitof sur un scénario de Jean-Christophe Grangé.
  • 2010 : Bruno Madinier dans Vidocq, Le Masque et la Plume, téléfilm de Alain Choquart sur un scénario de Hervé Korian. C'était un pilote pour une série télévisée qui ne sera pas concrétisée, faute d'engouement
  • 2018 : Vincent Cassel dans L'Empereur de Paris de Jean-François Richet

Bande dessinée

  • Les Aventures véridiques du policier bagnard Vidocq', par René Giffey et R. Laude (1939) - Société parisienne d'édition
  • Eugène Vidocq - First Great Detective, par Bernie Krigstein (1949) paru dans le comic book Justice Traps the Guilty no 8
  • La Rédemption de Vidocq, par Forton et Joly (1955) paru dans Spirou no 882, série Oncle Paul
  • Le Père de la police moderne, par Gérald Forton et Octave Joly (1955) paru dans Spirou no 883, série Oncle Paul
  • Vidocq, par Jean-Michel Charlier et Georges Langlais (GAL) (1957) paru dans Pistolin no 57
  • Le Roi des policiers, par Jean-Michel Charlier et Georges Langlais (GAL) (1957) paru dans Pistolin no 58
  • Les Aventures de François Vidocq, par Hans Kresse (1977).
  • Personnage de premier plan de la série Alchimie, par Richard D. Nolane et Olivier Roman, Éditions Soleil (2010).
  • Vidocq - T1 Le suicidé de Notre-Dame, par Richard D. Nolane (scénario), Sinisa Banovic (dessin) et Matteo Vatani (Coloriste), Éditions Soleil (2015)
  • Vidocq - T2 Le complot Napoléon, par Richard D. Nolane (scénario), Sinisa Banovic (dessin) et Matteo Vatani (Coloriste), Éditions Soleil (2017)

Romans

Il inspira aussi à certains romanciers de nombreux personnages :

  • Jean Valjean alias le père Madeleine dans Les Misérables de Victor Hugo. Il inspira aussi à Victor Hugo le personnage de Javert, policier tenace et efficace, ennemi déclaré de Jean Valjean.
  • Vautrin dans La Comédie humaine d'Honoré de Balzac
  • Rodolphe de Gerolstein dans Les Mystères de Paris d'Eugène Sue
  • Auguste Dupin dans Double assassinat dans la rue Morgue d'Edgar Allan Poe
  • M. Lecoq dans L'Affaire Lerouge d'Émile Gaboriau
  • Le policier Jackal dans Les Mohicans de Paris d'Alexandre Dumas, père
  • Chéri-Bibi et son poursuivant l'inspecteur Costaud dans Chéri-Bibi de Gaston Leroux

Jeux vidéo

  • Assassin's Creed Unity : le héros rencontre le jeune Vidocq durant la Révolution française. Vidocq lui propose de résoudre des meurtres un peu partout dans Paris, qui prennent la forme d'une série de quêtes annexes.

Œuvres

  • Mémoires de Vidocq, chef de la police de Sûreté, jusqu'en 1827 (4 volumes, 1828-1829)
  • Les Voleurs (essai, 1836)
  • Considérations sommaires sur les prisons, les bagnes et la peine de mort (essai, 1844)
  • Les Vrais Mystères de Paris (roman, 1844)
  • Les Chauffeurs du nord (roman, 1845)
  • Mémoires, suivi de Les Voleurs – Édition établie par Francis Lacassin, sous le titre d'appel Vidocq, Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1998, XXI + 983 p., (ISBN 2-221-08040-8) – Contient en outre divers documents relatifs à Eugène-François Vidocq.
  • L'argot des voleurs (lexique), Éd. Manucius, Houilles, 2007, 69 p. (ISBN 978-2-84578-066-8)

Sources: wikipedia.org

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