Étienne Mourrut

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Date de naissance:
12.08.1939
Date de décès:
19.10.2014
Durée de vie:
75
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
30968
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
84
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
3506
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
9
Noms supplémentaires:
Étienne Mourrut
Catégories:
Politicien
Nationalité:
 français
Cimetière:
Réglez cimetière

Étienne Mourrut, né le 4 décembre 1939 au Grau-du-Roi (Gard) et mort le 19 octobre 2014 à Montpellier (Hérault), est un homme politique français, membre du RPR, puis de l'UMP. Il est député du Gard entre 2002 et 2012 et maire du Grau-du-Roi entre 1983 et 2014.

Famille

Il est issu du côté paternel d'une famille de marins-pêcheurs graulens et d'immigrés italiens par sa mère. Il est fils unique.

Il s'est marié en 1962 et est père de deux fils nés en 1963 et 1967.

Carrière professionnelle

Après s'être engagé dans la marine nationale de 1960 à 1962 où il est mobilisé sur la Côte d'Azur, il devient salarié aux Salins du Midi chargé de la maintenance, où il crée le syndicat FO. Il se reconvertit ensuite comme commerçant en 1972.

Carrière politique

Étienne Mourrut entre en politique en 1965, en devenant conseiller municipal du Grau-du-Roi dans l'équipe du socialiste Jean Bastide. En désaccord avec le maire, il conduit une liste apolitique en 1971, mais est battu et n'obtient pas assez de voix pour siéger dans l'opposition municipale. Il anime ensuite le journal local Lou Fanal pendant six ans, pour s'opposer à la gestion du maire. Il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) en 1975. Il renouvelle sa candidature en 1977 et siège à nouveau au conseil municipal.

Il se présente aux élections cantonales de 1979 dans le canton d'Aigues-Mortes, face au conseiller général André Fabre et à Jean Bastide, mais est battu.

En 1980, il est élu secrétaire de circonscription du RPR : elle est alors la plus étendue de France.

Maire du Grau-du-Roi 1983-1990 : premiers pas comme maire du Grau-du-Roi

Il est élu maire de la ville aux élections municipales de 1983. Il a été constamment réélu depuis.

Sa première action majeure est la piétonnisation de la rue Rédarès en 1984, suivie par de nombreuses autres voies. Suivent de 1984 à 1986 les travaux d'aménagement du port, la construction des lotissements communaux Lou Fanal (1985), Les Magnolias (1988) et Salonique (1990), la création de la Maison des vins à l'Espiguette. En parallèle sont créés des aménagements, tels la crèche halte-garderie et le nouveau cimetière en 1988, le Palais des sports et de la culture en 1990, mais surtout le Palais de la mer avec le seaquarium en 1989.

Le 15 août 1984, il décide de municipaliser la gestion des arènes du Grau-du-Roi, qu'il confie à Philippe Cuillé.

Il est finalement élu au conseil général du Gard en 1985. Il cède son mandat en 2002 à son bras droit Léopold Rosso, afin de se conformer aux dispositions sur le cumul de mandat.

Il est conseiller régional de 1986 à 1992.

En 1987, il procède à la modification du plan d'occupation des sols (POS).

Réélu lors des élections municipales de 1989, il choisit comme première adjointe Mireille Ardois, déjà adjointe sous la précédente mandature.

En avril 1990, il organise un grand meeting pour l'anniversaire de sa réélection.

1990-2000 : des changements profonds

Durant les années 1990, Le Grau-du-Roi continue à se doter d'aménagements : le casino ouvre ses portes en 1993, le boulevard du Front de mer, rénové et élargi devient le boulevard du maréchal Juin. L'année 1996 voit la construction d'une station d'épuration et l'installation d'un centre de thalassothérapie s'installe à Port-Camargue. La ville acquiert la maison de retraite privée, la résidence Saint-Vincent, en 1999.

Candidat du RPR aux élections sénatoriales de septembre 1998 il est battu au second tour, arrivant en cinquième position, derrière Gilbert Baumet.

En 2002, il organise un référendum local sur l'achat par la commune de la Villa Rédarès.

Député (2002-2012)

En mars 2001, le RPR lui accorde l’investiture départementale du parti en vue des élections législatives, pour la soumettre aux instances nationales. La commission d'investiture ne lui accorde l'investiture qu'au lendemain de l'élection présidentielle, ayant hésité entre lui et l'ancien député Jean-Marie André. Il est élu député le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007), dans la 2e circonscription du Gard, dans le cadre d'une triangulaire l'opposant au sortant Alain Fabre-Pujol (PS) et Florence Berthezène (FN). Il fait partie du groupe UMP et de la Commission de la défense nationale et des forces armées.

Sa suppléante pour la législature allant de 2002 à 2007 est Joëlle Pélissier, adjointe au maire de Nîmes, conseillère générale du canton de Nîmes-2 et orthophoniste de profession. Bénédicte Lapierre, conseillère municipale de Saint-Gilles et déléguée pharmaceutique, lui succède pour la législature de 2007 à 2012.

Membre de Debout la République, courant « gaulliste et républicain » de l’UMP, il présente, le 9 juillet 2003, les clubs locaux du mouvement avec Jacques Baudot, Nicolas Dupont-Aignan, Patrick Labaune, Lionnel Luca et François-Xavier Villain.

Le 8 avril 2004, il cosigne la proposition de loi 1521 visant au rétablissement de la peine de mort pour les auteurs d'actes terroristes.

En 2005, il cosigne avec 128 autres députés la tribune de Jean-Paul Garraud et Claude Goasguen, « Act'Up, une provocation de trop », en réaction au simulacre de mariage organisé par cette association dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.

En 2006, il fait partie de l'Entente parlementaire « pour la défense du droit fondamental de l’enfant d’être accueilli et de s’épanouir dans une famille composée d’un père et d’une mère ».

En 2007, il présente ou « parraine » la candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle.

Il crée la polémique en juin 2007, en refusant l'installation d'un dispositif de prévention contre le VIH de l'association AIDES sur la plage de l'Espiguette.

Il est réélu sous l'étiquette UMP, le 17 juin 2007 avec 59,47 % des suffrages face à Robert Crauste (PS).

Il vote pour la réforme de la constitution française lors du congrès du Parlement français du 21 juillet 2008.

Le 16 janvier 2010, il déplore que le « pôle requins » du Seaquarium du Grau-du-Roi n'ait pas bénéficié de subvention du conseil régional du Languedoc-Roussillon, contrairement à l'aquarium Mare Nostrum de Montpellier. Il dit constater une « attitude navrante et sectaire ». Le 19 janvier 2010, Georges Frêche publie un communiqué où il affirme : « Le seaquarium n’a jamais fait de demande de subvention. Moi, je subventionne tout le monde, et pas en fonction de la couleur politique [...] ». Étienne Mourrut réplique en rendant public un courrier dans lequel est formulé une demande de subvention.

Le 23 septembre 2010, il participe aux journées parlementaires de l'UMP, au cours desquelles il déclare qu'il veut voir « toute l'équipe ressoud[ée] », qu'« il faut faire abstraction des sujets d'actualité » et qu'« il faut qu'on regarde vers l'avenir ».

En mai 2010, interrogé par Télé Miroir au sujet de la réforme des retraites, il affirme qu'« on ne peut pas faire une révolution ».

Le 19 février 2011, Étienne Mourrut cosigne l'appel du député Dominique Souchet (MPF), « La France doit porter la voix des chrétiens d’Orient ».

Lors de la grève des marins-pêcheurs en mars 2011, il joue le rôle d'interlocuteur privilégié du ministère de l'Agriculture et de la Pêche.

Le 11 mai 2011, Étienne Mourrut est à l'origine de la proposition de loi 3427 relative à la responsabilité pénale des élus locaux en matière de manifestations sportives ou culturelles, visant à ne condamner l'élu responsable qu'en cas de violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence ou de sécurité.

Le 13 juillet 2011, accompagné du maire d'Aimargues Jean-Paul Franc et du président de l'association Aimargues prévention protection des inondations (APPI) Bernard Jullien, il rencontre la ministre de l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet, au sujet de la protection contre les crues du Vidourle.

En septembre 2011, il prend position en faveur d'une meilleure lisibilité des produits à bases de viandes mis sur le marché, par le biais d'une question écrite.

Il est le coauteur, avec le député PS du Finistère Gilbert Le Bris, d'un rapport d'information sur le dialogue social dans les armées, dont ils rendent les conclusions en décembre 2011.

Élections législatives de 2012

Il s'engage activement dans la campagne présidentielle de 2012, notamment en participant à plusieurs meetings de Nicolas Sarkozy.

Après avoir reçu l'investiture de l'UMP le 18 janvier 2012, il officialise sa candidature à un troisième mandat le 11 mars 2012 au Grau-du-Roi. Sa suppléante est Éline Enriquez-Bouzanquet, membre du Nouveau Centre et conseillère municipale de Nîmes, qui vit à Saint-Dionisy dans le canton de Sommières. Le slogan de sa campagne est « ReGard vers l'avenir ». Un site (etiennemourrut2012.com) et plusieurs profils sociaux (Facebook, Twitter) sont lancés à cette occasion. Il est investi par l'UMP et sa candidature reçoit le soutien du Nouveau Centre et de CPNT.

Les 7 et 8 juin 2012, un sondage d'opinion de l'IFOP le donne à jeu égal avec Katy Guyot et Gilbert Collard, qui sont crédités de 29,5 %. Au second tour, il serait troisième de la triangulaire, en totalisant 31 %.

Au premier tour, il arrive en troisième position avec 23,89 % des suffrages exprimés derrière Gilbert Collard soutenu par le Front national (34,57 %) et la socialiste Katy Guyot (32,87 %). Bien que qualifié pour le second tour, il hésite alors à se maintenir, et Gilbert Collard l'appelle à le rejoindre. Il annonce finalement, le 12 juin 2012, qu'il participera au second tour. Peu après, lors d'une conversation téléphonique, la députée UMP Nadine Morano explique à l'humoriste Gérald Dahan, qui se fait passer pour le vice-président du FN Louis Aliot, qu'Étienne Mourrut s'est maintenu « parce que François Fillon lui a demandé de le faire ».

Entre les deux tours, le 13 juin 2012 vers 23 heures, Éline Enriquez-Bouzanquet est agressée et rouée de coups à son domicile de Saint-Dionisy, puis hospitalisée. Étienne Mourrut déclare que « ceux qui ont fait ça sont des salopards ». Elle reçoit de nombreux messages de soutiens.

Il n'obtient finalement au second tour que 15,63 % des voix contre 41,56 % pour Katy Guyot et 42,82 % pour Gilbert Collard pour le RBM.

Après 2012

Il soutient la candidature de Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP lors du congrès d'automne 2012. Celui-ci l’emporte au niveau national, le 18 novembre, et les militants UMP du Gard le préfèrent également (63,3 %) à François Fillon (36,7 %).

Le 7 novembre 2012, il affirme dans Midi libre qu'il est opposé au mariage homosexuel et qu'il ne célèbrera pas d'unions de ce type, arguant que « tout est une question de mode » et que cette position est basée sur « une conviction intimement personnelle et une éducation chrétienne ». Il participe à la « manif pour tous » le 13 janvier 2013.

À la mi-juin 2013, il déploie à la mairie du Grau, en présence de Françoise Larribe, une banderole de soutien aux otages détenus par AQMI au Niger. Celle-ci est retirée par les serviced municipaux le lendemain de l'annonce de leur libération, le 30 octobre 2013.

Le 28 juin 2013, il annonce qu'il ne se représentera pas aux élections municipales de 2014, affirmant son soutien à la liste conduite par Léopold Rosso. Interviewé dans le Midi libre du 13 août 2013 par Domynique Azema, il déclare « [La décision de renoncer à me présenter], j'y pensais... Et puis je l'ai prise, une nuit... Pour tout vous dire, j'ai pleuré. Une page se tournait. Je sanglotais en silence, mais l'intérêt de la commune est d'avoir une nouvelle équipe. [...] J'aurai vécu une vie publique extraordinaire. »

Il présente ses voeux à la population graulenne pour la dernière fois le 17 janvier 2014. À cette occasion, il parle de son amour pour sa ville, du bilan de ses 31 années de mandat, puis défend le choix, contesté, de la construction d'une nouvelle mairie. À la fin de son discours, submergé par l'émotion, il fond en larmes, avant d'être ovationné par le public Il se voit ensuite remettre une médaille souvenir par son conseiller municipal et ami Enry Bernard.

Il préside son dernier conseil municipal en tant que maire du Grau-du-Roi le 23 janvier 2014, avec à l'ordre du jour le vote du budget primitif pour 2014. Les élus de l'opposition, emmenés par Robert Crauste et dénonçant l'endettement présenté comme un « goulot d'étranglement », votent contre. À la fin de la séance, ce dernier rend tout de même un hommage appuyé au maire sortant, affirmant « [respecter] l'homme [...] et le parcours ». Étienne Mourrut, lui, dit avoir « été très fier d'être à la tête de cette assemblée. ».

Le 8 mars 2014, en présence de la présidente de l'association des maires du Gard Pilar Chaleyssin, des maires d'Aigues-Mortes, Saint-Laurent-d'Aigouze, Mus et de la ville jumelle de Dossenheim Hanz Loren, il inaugure le nouvel hôtel de ville, situé sur le front de mer à la place de l'ancienne villa Rédarès. Il dévoile également une Marianne signée de l'artiste Ali Salem.

Au premier tour des élections municipales de 2014, la liste de Léopold Rosso Le Grau-du-Roi naturellement, à laquelle il a apporté son soutien, arrive en tête devant Hisser haut de Robert Crauste. Mais ce dernier est finalement élu avec 16 voix d'avance, dans le cadre d'une quadrangulaire avec Bernard Luciani et Yvette Flaugère, les deux autres candidats.

Le conseil municipal d'installation de la nouvelle équipe a lieu le 4 avril 2014. Robert Crauste est élu maire par 21 voix, le groupe de Léopold Rosso choisissant de voter nul, et Patricia Hecker et Yvette Flaugère de ne pas participer au vote. Étienne Mourrut remet alors l'écharpe de maire à son successeur, avant de regagner le public et suivre la suite des débats en tant que simple citoyen.

Retrait de la vie publique et décès

Le 25 avril 2014, à l'occasion des commémorations pour les huit cents ans de la naissance de Saint Louis, il rencontre Louis de Bourbon — accompagné de son épouse Marie-Marguerite —, qu'il retrouve après l'avoir accueilli une première fois en 1992.

Il décède le 19 octobre 2014 à l'Institut régional du Cancer de Montpellier des suites d'une maladie dont il souffre depuis trois ans. Il reçoit l'hommage de plusieurs personnalités publiques, parmi lesquelles son successeur Robert Crauste, qui loue « son attitude au cours du conseil municipal de passation [qui] a été la marque d'un grand républicain » et décide de faire mettre les drapeaux de la mairie du Grau-du-Roi en berne. Franck Proust salue le fait qu'il « a su faire du Grau-du-Roi une ville incontournable » et Jean Denat son engagement consacré « à promouvoir l’identité de son territoire, à accompagner son développement et à défendre ses idées ».

Mandats

Mandats

Au 17 juin 2012 :

  • depuis mars 2008 : maire du Grau-du-Roi
  • Président du CCAS du Grau-du-Roi
  • Président de la Régie de Port-Camargue
  • Président de la Commission jumelage
  • Président du Conseil d'administration de l'EHPAD de la Maison de retraite
  • Conseiller communautaire de la Communauté de communes Terre de Camargue
Anciens mandats
  • 14 mars 1983 - 19 mars 1989 : maire du Grau-du-Roi
  • 18 mars 1985 - 29 mars 1992 : conseiller général du canton d'Aigues-Mortes
  • 17 mars 1986 - 22 mars 1992 : conseiller régional du Languedoc-Roussillon
  • 20 mars 1989 - 18 juin 1995 : maire du Grau-du-Roi
  • 30 mars 1992 - 22 mars 1998 : conseiller général du canton d'Aigues-Mortes
  • 19 juin 1995 - 18 mars 2001 : maire du Grau-du-Roi
  • 23 mars 1998 - 22 juillet 2002 : conseiller général du canton d'Aigues-Mortes
  • 19 mars 2001 - 9 mars 2008 : maire du Grau-du-Roi
  • 19 juin 2002 - 19 juin 2007 : député de la deuxième circonscription du Gard
  • 20 juin 2007-20 juin 2012 : député de la deuxième circonscription du Gard

 

Sources: wikipedia.org

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