Émile Verhaeren

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Date de naissance:
21.05.1855
Date de décès:
27.11.1916
Durée de vie:
61
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
61718
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
168
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
39246
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
107
Noms supplémentaires:
Émile Verhaeren, Эмиль Верхарн, Emile Verhaeren, Emile Adolphe Gustave Verhaeren, Emile Verhaeren, Еміль Верхарн
Catégories:
Dramaturge, Poète
Cimetière:
Réglez cimetière

Émile Adolphe Gustave Verhaeren, né à Saint-Amand dans la province d'Anvers, Belgique, le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916, est un poète belge flamand, d'expression française. Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, où il pratique le vers libre, sa conscience sociale proche de l'anarchisme lui fait évoquer les grandes villes dont il parle avec lyrisme sur un ton d'une grande musicalité. Il a su traduire dans son œuvre la beauté de l'effort humain.

Biographie

Verhaeren est né à Saint-Amand (en néerlandais : Sint-Amands) en Belgique, au bord de l'Escaut, dans une famille aisée où l'on parlait le français, tandis qu'au village et à l'école régnait le flamand. Il fréquenta d'abord l'internat francophone Sainte-Barbe, tenu par des jésuites à Gand, puis il étudia le droit dans la vieille université de Louvain. C'est là qu'il rencontra le cercle des écrivains qui animaient La Jeune Belgique et il publia en 1879 les premiers articles de son cru dans des revues d'étudiants.

Chaque semaine, l'écrivain socialiste Edmond Picard tenait à Bruxelles un salon où le jeune Verhaeren put rencontrer des écrivains et des artistes d'avant-garde. C'est alors qu'il décida de renoncer à une carrière juridique et de devenir écrivain. Il publiait des poèmes et des articles critiques dans les revues belges et étrangères, entre autres L'Art moderne et La Jeune Belgique. Comme critique d'art, il soutint de jeunes artistes tels que James Ensor.

En 1883, il publia son premier recueil de poèmes réalistes-naturalistes, Les Flamandes, consacré à son pays natal. Accueilli avec enthousiasme par l'avant-garde, l'ouvrage fit scandale au pays natal. Ses parents essayèrent même avec l'aide du curé du village d'acheter la totalité du tirage et de le détruire. Le scandale avait été un but inavoué du poète, afin de devenir connu plus rapidement. Il n'en continua pas moins par la suite à publier d'autres livres de poésies. Des poèmes symbolistes au ton lugubre caractérisent ces recueils, Les Moines, Les Soirs, Les Débâcles et Les Flambeaux noirs.

En 1891, il épousa Marthe Massin, peintre connue pour ses aquarelles, dont il avait fait la connaissance deux ans plus tôt, et s'installa à Bruxelles. Son amour pour elle s'exprime dans trois recueils de poèmes d'amour : Les Heures claires, Les Heures d'après-midi et Les Heures du soir.

Dans les années 1890, Verhaeren s'intéressa aux questions sociales et se lança dans la « révolte anarchiste ». Son implication sociale apparaît clairement dans des articles et des poèmes parus dans la presse libertaire (L’En-dehors, Le Libertaire, La Revue blanche, etc.) et surtout dans des manuscrits inachevés et demeurés inédits, comme la pièce La Grand-Route et le roman Désiré Menuiset et son cousin Oxyde Placard.

Il travailla à rendre dans ses poèmes l'atmosphère de la grande ville et son opposé, la vie à la campagne. Il exprima ses visions d'un temps nouveau dans des recueils comme Les Campagnes hallucinées, Les Villes tentaculaires, Les Villages illusoires et dans sa pièce de théâtre Les Aubes. Ces poèmes le rendirent célèbre, et son œuvre fut traduite et commentée dans le monde entier. Il voyagea pour faire des lectures et des conférences dans une grande partie de l'Europe. Beaucoup d'artistes, de poètes et d'écrivains comme Georges Seurat, Paul Signac, Auguste Rodin, Edgar Degas, August Vermeylen, Léon Bazalgette, Henry van de Velde, Maurice Maeterlinck, Stéphane Mallarmé, André Gide, Rainer Maria Rilke, Gostan Zarian et Stefan Zweig l'admiraient, correspondaient avec lui, cherchaient à le fréquenter et le traduisaient. Les artistes liés au futurisme subissaient son influence. Émile Verhaeren était aussi un ami personnel du roi Albert et de la reine Élisabeth ; il fréquentait régulièrement toutes les demeures de la famille royale.

En 1914 la Première Guerre mondiale éclata et, malgré sa neutralité, la Belgique fut occupée presque entièrement par les troupes allemandes. Verhaeren se réfugia en Angleterre7. Il écrivit des poèmes pacifistes et lutta contre la folie de la guerre dans les anthologies lyriques : La Belgique sanglante, Parmi les Cendres et Les Ailes rouges de la Guerre. Sa foi en un avenir meilleur se teinta pendant le conflit d'une résignation croissante. Il n'en publia pas moins dans des revues de propagande anti-allemandes et tenta dans ses conférences de renforcer l'amitié entre la France, la Belgique et le Royaume-Uni. Le 27 novembre 1916, il alla visiter les ruines de l'abbaye de Jumièges. Le soir, après avoir donné une nouvelle conférence à Rouen, il mourut accidentellement, ayant été poussé par la foule, nombreuse, sous les roues d'un train qui partait.

Le gouvernement français voulut l'honorer en l'ensevelissant au Panthéon, mais la famille refusa et le fit enterrer au cimetière militaire d'Adinkerke. En raison du danger que représentait l'avancée des troupes, ses restes furent encore transférés pendant la guerre à Wulveringem avant d'être en 1927 définitivement enterrés dans son village natal de Saint-Amand où depuis 1955 un musée, le musée provincial Émile Verhaeren, rappelle son souvenir. En 2015-2016, à l'approche du centenaire de sa mort, le musée des Avelines de Saint-Cloud, en région parisienne, lui consacre une exposition hommage intitulée Émile Verhaeren (1855-1916), poète et passeur d'Art.

 

Œuvres

Principaux recueils

  • Les Flamandes, 1883
  • Les Moines, 1886
  • Les Soirs, 1887
  • Les Débâcles, 1888
  • Les Flambeaux noirs, 1891
  • Les Campagnes hallucinées, 1893
  • Les Villes tentaculaires, 1895
  • Les Villages illusoires, 1895
  • Les Heures claires, 1896
  • Les Visages de la vie, 1899
  • Les Forces tumultueuses, 1902
  • Toute la Flandre, 1904-1911
  • Les Heures d'après-midi, 1905
  • La Multiple Splendeur, 1906
  • Les Rythmes souverains, 1910
  • Les Heures du soir, 1911
  • Les Ailes rouges de la guerre, 1916
  • Les Flammes hautes, 1917
  • À la vie qui s'éloigne, 1923

Œuvre critique

  • James Ensor
  • Rembrandt
  • Monet
  • Impressions (3 volumes) recueils de textes et d'articles critiques sur des écrivains.

Théâtre

  • Le cloître (drame en quatre actes).
  • Philippe II
  • Hélène de Sparte
  • Les Aubes

Prose

  • Le travailleur étrange, 2013 ISBN 9782841421961
    • recueil de nouvelles.

Éditions bibliophiliques posthumes

  • Belle chair, poèmes d'Émile Verhaeren, lithographies originales de Philippe Cara Costea, Éditions Les Francs Bibliophiles, 1967.

Correspondance

  • Émile Verhaeren - Stefan Zweig 1996
  • À Marthe Verhaeren Mercure de France 1937
  • Verhaeren-Rilke / Verhaeren-Dehmel Correspondance. (Archives et Musée de la littérature - AML)

Reconnaissance, honneurs

Le roi Albert Ier de Belgique a donné le titre honorifique de Poète national à Émile Verhaeren en 1899.

Représentations

  • Buste en bronze du poète dû à Henri Lagriffoul dans les jardins de l'hôtel de ville de Rouen (1948).
  • Buste par Louis Mascré au parc Josaphat à Bruxelles.
  • Buste du poète à Roisin au lieu dit "Le caillou qui bique" où il a séjourné, ce petit domaine dans le Bois d'Angre parcouru par la Grande Honnelle est un lieu de détente agréable et bien connu.
  • Des pierres sculptées où sont gravés certains de ces poèmes sont placés tout au long du parcours "Circuit des pierres Verhaeren".
  • Buste de Verhaeren à Paris, square André-Lefèbvre, jouxtant l'Église Saint-Séverin à Paris.

Sources: wikipedia.org

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