Elie Wiesel

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Date de naissance:
30.09.1928
Date de décès:
02.07.2016
Durée de vie:
87
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
35228
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
96
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
3176
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
8
Noms supplémentaires:
Elie Wiesel, Эли Визель, Elie Wiesel, Елі Візель
Catégories:
Journaliste, Prix Nobel, Professeur, Écrivain
Nationalité:
 juif
Cimetière:
Réglez cimetière

Eliezer Wiesel, dit Elie Wiesel, né le 30 septembre 1928 à Sighetu Marmației (Roumanie) et mort le 2 juillet 2016 à New York, États-Unis, est un écrivain et un philosophe américain issu d'une famille juive orthodoxe et hassidique hongroise et de langues française, hébraïque, yiddish et anglaise. Il consacre une partie de son œuvre à l'étude de la Shoah dont il est rescapé.

Grand-croix de la Légion d'honneur et commandeur de l'ordre de l'Empire britannique, ayant reçu aux États-Unis la médaille d'or du Congrès et la médaille présidentielle de la Liberté, fait docteur honoris causa par plus de cent universités parmi lesquelles Harvard, Yale, Stanford, Cambridge, Princeton, Columbia, l'École normale supérieure, Oxford, la Sorbonne et l'université hébraïque de Jérusalem, il reçoit le Prix Nobel de la paix en 1986.

Son livre La Nuit est resté sur la liste des meilleures ventes du New York Times The New York Times bestseller list pendant neuf semaines d'affilée, un record inégalé pour un livre « non-fictif ».

Biographie

Elie Wiesel a une enfance pauvre, mais heureuse, à Sighet, dans la région de Marmatie (Roumanie) d'abord épargné par la guerre. Mais en mai 1944, à 15 ans, comme tous les Juifs de la zone hongroise de Transylvanie, il est déporté avec sa famille par les nazis à Auschwitz-Birkenau, puis Buchenwald. Il y perdra sa mère et une de ses trois sœurs, ainsi que son père malade, avec qui il avait passé tout son temps en déportation. Le récit de cette captivité se retrouve dans l'ouvrage (d'une véracité discutée) La Nuit. Les deux autres sœurs d'Elie Wiesel, Hilda et Bea, déportées elles aussi, ont survécu.

Libéré par les Américains en avril 1945, il arrive au Préventorium d'Écouis dans l'Eure et passe une dizaine d'années en France, à Paris, durant lesquelles il fait des études de philosophie à la Sorbonne. Apatride, il écrit pour le quotidien israélien Yediot Aharonot, ce qui lui permet de parcourir le monde et de rencontrer d'importantes personnalités, des artistes, des philosophes, et des chefs d'État ; il se lie d'amitié avec François Mauriac (qui l'aidera à publier sa toute première œuvre, La Nuit) et Golda Meir.

À trente ans, il commence à décrire son expérience concentrationnaire, à témoigner pour les victimes de la Shoah. Ainsi commence une longue œuvre littéraire. Outre une quinzaine de romans, Elie Wiesel est l'auteur de quatre pièces de théâtre, de nombreux essais traitant de sujets d'actualité, de judaïsme (avec notamment la série des Célébrations : hassidique, biblique, talmudique, prophétique, en attendant un prochain volume « mystique »), le lien entre tous ces ouvrages se situant dans la défense de la Mémoire. Plus qu'un romancier, un dramaturge ou un essayiste, Elie Wiesel se définit avant tout comme un conteur. Devenu citoyen américain en 1963, il obtient une chaire en sciences humaines à l'université de Boston. Il a entre autres soutenu la cause des juifs d'Union soviétique.

Il se marie à l'âge de 41 ans, dans la Vieille ville de Jérusalem, avec Marion. Le mariage est célébré par le rabbin Saul Lieberman. Ils ont un fils, Elisha qui a 2 enfants, Elijah et Shira.

Il apparait trois fois dans Italiques en 1972 et 1973.

Il fonde en 1980 le conseil de l'Holocauste américain, et dénonce cinq ans plus tard la visite de Reagan au cimetière militaire allemand de Bitburg.

Peu après avoir reçu le prix Nobel de la Paix de 1986, il fonde avec son épouse la Fondation Elie Wiesel pour l'humanité. Durant plus de deux décennies, cette Fondation lutte pour la mémoire de l'Holocauste et contre l'indifférence, l'intolérance et l'injustice, en particulier en organisant des actions de dialogue international et de sensibilisation de la jeunesse. Mais en décembre 2008, la Fondation annonce que la quasi-totalité de ses fonds propres (équivalant à 15,2 millions de dollars) se sont évaporés dans l'escroquerie montée par Bernard Madoff. Il a alors des propos particulièrement durs à l'égard de Madoff, expliquant que « Psychopathe est un mot trop gentil pour le qualifier » et justifiant même une forme de torture psychologique à son égard « Il devrait être placé à l'isolement pendant au moins cinq ans avec un écran sur lequel seraient diffusées des photos de ses victimes [...] Il faudrait inventer n'importe quoi pour le faire souffrir ».

Témoin lors du procès Barbie qui s'est tenu à Lyon du 11 mai au 4 juillet 1987, il inaugure le Centre d'histoire de la résistance et de la déportation le 15 octobre 1992.

Lors de l'inauguration du musée du Mémorial de l'Holocauste des États-Unis à Washington, le 22 avril 1993, il tente de sensibiliser le président des États-Unis Bill Clinton à la guerre de Bosnie-Herzégovine par ces termes : « Je suis allé en ex-Yougoslavie. Monsieur le président, je ne peux pas ne pas vous le dire : nous devons faire quelque chose pour arrêter ce carnage ! » Le 16 avril 1993, l'Organisation des Nations unies avait adopté la résolution 819 concernant la mise en zone de sécurité de la ville de Srebrenica, habitée principalement par une population musulmane et qui était assiégée par les forces serbes de Bosnie menées par le général Ratko Mladić. Le massacre de Srebrenica aura lieu deux ans plus tard, en juillet 1995.

Il préside, à partir de sa création en 1993, l'Académie universelle des Cultures. Il a reçu, en 2005, le Prix Lumière de la vérité pour son action en faveur des Droits de l'Homme et du peuple tibétain.

Ses œuvres ont également reçu plusieurs prix littéraires.

Le 12 mars 2003, il écrit dans le San Francisco Chronicle : « Bien que je sois opposé à la guerre, je suis favorable à une intervention quand aucune autre option n'est possible, et telle est la situation présente, en raison des louvoiements de Saddam Hussein et de sa constante procrastination ». Elie Wiesel affirme croire Colin Powell — « un grand soldat est un homme qui n'aime pas la guerre » — quand il affirme que l'armée irakienne possède des armes de destruction massives. Il a ensuite regretté cette prise de position.

En octobre 2006, le Premier ministre israélien Ehud Olmert lui propose le poste de Président de l'État d'Israël, en remplacement de Moshe Katsav. Elie Wiesel refuse l'offre en expliquant qu'il n'est « qu'un écrivain ».

En 2010, il publie Rashi, ébauche d'un portrait (en mars) et son quinzième roman, Otage (en août). En décembre 2010, il donne un concert à New York, Memories and Melodies of my Childhood, enregistré sur DVD.

En 2011, il subit une opération à cœur ouvert, et raconte son cheminement après cette opération dans Cœur ouvert.

La même année, il prend la tête du conseil d'administration d'Elad, un groupe de colons israéliens d'extrême droite gérant un parc archéologique situé en plein cœur du quartier palestinien de Silwan à Jérusalem. Le journaliste Benjamin Barthe indique : « Si le ralliement d'Elie Wiesel à cette entreprise n'est pas une surprise, compte tenu de son opposition farouche à tout partage de Jérusalem, son geste a néanmoins semé la consternation dans les cercles pacifistes israéliens, persuadés que la judaïsation de Jérusalem-Est constitue une bombe à retardement ». Elie Wiesel se défend en affirmant : « Je ne me mêle jamais de la politique intérieure d'Israël. Seules les fouilles archéologiques m'intéressent ».

Elie Wiesel est membre d'honneur du Club de Budapest.

Il annonce être à l'écriture d'un ouvrage en collaboration avec Barack Obama en novembre 2012.

Il est présent lors du discours au Congrès des États-Unis par le Premier ministre d'Israël, Benjamin Netanyahu, le mardi 3 mars 2015, sur la menace nucléaire de l'Iran, et Netanyahu s'adresse directement à lui durant ce discours, sous les applaudissements du Congrès des États-Unis.

Il est décédé à Manhattan, le samedi 2 juillet 2016, à l'âge de 87 ans.

Récompenses et hommages

Décoré en 1984 en France de la Légion d'honneur, il est élevé à la dignité de Grand-officier de cet ordre en 1990, puis Grand-croix en 2001.

Titulaire de la médaille d'or du Congrès américain, il reçoit le prix Nobel de la paix en 1986.

En 2006, il est fait Chevalier commandeur honoraire de l'Ordre de l'Empire britannique (KBE).

Il reçoit le NADAV Award en 2012.

En 1998, il est nommé « Messager de la paix » des Nations unies.

Hommages posthumes

Le président américain Barack Obama salue la mémoire d’un « ami », « de l’une des grandes voix morales de notre temps , et à bien des égards , la conscience du monde ». M. Wiesel ne se battait pas uniquement contre l’antisémitisme mais aussi contre la haine, la bigoterie et l’intolérance sous toutes ses formes.

Le président de la république François Hollande rend hommage à un « grand humaniste, inlassable défenseur de la paix ». Pour François Hollande, « De cette expérience au bout de l’horreur qui l’a laissé orphelin, il a aidé à ouvrir les yeux du monde sur l’indicible blessure de l’extermination des juifs d’Europe.»

Selon Jack Lang, ancien ministre de la culture Il « était l’élégance même, la grandeur, la générosité ». Il note que « Les horribles souffrances que la vie lui a infligées ont fait grandir en lui sa profonde humanité. Immense écrivain, il a su admirablement exprimer la densité de l’âme humaine. Son amour de la France le portait à écrire dans la langue française qu’il savourait avec passion. »

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a salué sa mémoire, faisant valoir qu’il était un « rayon de lumière et un exemple d’humanité qui croit en la bonté de l’Homme ».

Critiques

Critiques sur la véracité autobiographique

Selon l'écrivain Michaël de Saint-Cheron, Elie Wiesel est critiqué par des « personnes inqualifiables qui cherchent non pas à salir mais à démolir la statue morale » qu'il incarne, et dont certaines remettent en cause la réalité de sa déportation. Il mentionne « les amis de Simon Wiesenthal », l'Américaine Carolyn Yeager et le juif hongrois Miklos Grüner. Ce dernier, rescapé d'Auschwitz, accuse Wiesel d'avoir « usurpé le numéro matricule A-7713 d'un certain Lazar Wiesel et [de s'être] approprié le récit de ce dernier sur son passage à Auschwitz ». Cette thèse se trouve soutenue par des négationnistes et par l'éditeur et journaliste Jean Robin, qui se dit « anti-antisémite » et qui a reçu des archives du Musée national Auschwitz-Birkenau un courriel selon lequel le déporté immatriculé A-7713 était nommé Lazar Wiesel et avait pour année de naissance 1913 (alors qu'Elie Wiesel est né en 1928). Michaël de Saint-Cheron met en question la fiabilité de ces archives, affirme que Wiesel a progressivement changé l'orthographe de son prénom (Lazar étant le diminutif yiddish d’Eliezer), et signale avoir vu par lui-même son tatouage.

Instrumentalisation de la Shoah

Dans son ouvrage L'Industrie de l'Holocauste, Norman G. Finkelstein reproche à Elie Wiesel d'instrumentaliser l'Holocauste nazi pour défendre, notamment, la politique israélienne. De son côté, Alain Gresh qualifie Wiesel d'« imposteur moral qui mériterait un traitement différent dans les médias » : il lui reproche ses positions sur le conflit israélo-palestinien et sur la question du statut de Jérusalem, son appel à la torture du financier Bernard Madoff chez qui il avait placé une partie de sa fortune, et son discours « adressé le 25 octobre 2009 à 6 000 chrétiens sionistes adeptes du pasteur John Hagee, un homme qui tient des propos homophobes, mais aussi négationistes et antisémites », et ce pour des raisons financières.

Sources: wikipedia.org, la.lv

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