Chantal Akerman

Cette personne at-elle pas d'images. Cliquez pour ajouter de nouveaux!
Date de naissance:
06.06.1950
Date de décès:
05.10.2015
Durée de vie:
65
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
26995
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
73
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
3133
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
8
Noms supplémentaires:
Chantal Akerman, Шанталь Акерман, Шанталь Анна Акерман, Chantal Anne Akerman
Catégories:
Acteur, Réalisateur, Scénariste
Nationalité:
 juif, belge
Cimetière:
Réglez cimetière

Chantal Akerman (parfois orthographié à tort Chantal Ackerman), est une cinéaste belge, née le 6 juin 1950 à Bruxelles et morte le 5 octobre 2015 à Paris. Elle est considérée comme une des figures de proue du cinéma moderne. Elle a été une influence importante pour, entre autres, Gus van Sant, Todd Haynes et Michael Haneke.

Biographie

Chantal Akerman est issue d'une famille juive polonaise. Ses grands-parents et sa mère, Natalia, ont été déportés à Auschwitz, seule sa mère en est revenue.

L'angoisse chronique de sa mère est un thème majeur de son œuvre. Avec les rapports sexe/amour/argent, l'ennui et le vide existentiel, l'humour triste et la solitude. Elle analyse les comportements humains en posant la question du bonheur. Sa relation au judaïsme, toujours plus intense, traverse toute sa filmographie.

C'est Pierrot le fou de Jean-Luc Godard qui a provoqué sa vocation. Formellement, Michael Snow sera sa deuxième profonde influence. Elle déclare le 5 juin 2004 au Centre Pompidou : « Godard m'a donné de l'énergie et les formalistes m'ont libérée. » Son travail est contemporain de celui du Wim Wenders des débuts.

André Delvaux l'a soutenue dès son premier court métrage (Saute ma ville, 1968), un film pré-punk où l'adolescente exprimait de manière explosive son besoin vital de libération.

New York

Après un court passage à l'Institut national supérieur des arts du spectacle, en 1967-1968 où elle claque la porte après trois mois, et la réalisation en 1971 de L'enfant aimé ou je joue à être une femme mariée, un deuxième film (depuis longtemps invisible) que la cinéaste estime raté parce que pas assez construit, précis, dirigé, Chantal Akerman est partie avec Samy Szlingerbaum à New York où elle a fréquenté assidûment l'Anthology Film Archives (cinémathèque). Elle y a découvert le cinéma expérimental américain (Michael Snow, Andy Warhol, Jonas Mekas, etc.).

« Ils m'ont ouvert les yeux sur beaucoup de choses : les rapports entre un film et son propre corps, le temps comme la chose essentielle d'un film, le temps et l'énergie. C'est en regardant leurs films que j'ai trouvé le courage de tenter autre chose. »

Vivant de petits boulots, elle est parvenue à tourner plusieurs films. En 1972, La Chambre, un court-métrage à base d'un lent panoramique horizontal qui balaie l'espace à 360 degrés plusieurs fois et Hôtel Monterey, 63 minutes, une suite de plans fixes précisément cadrés et de lents travellings dans les couloirs, la musique apparaissant lorsque l'on sort de l'immeuble par le toit où un panoramique balaie l'horizon urbain. Puis, en 1973, Hanging Out Yonkers, son premier essai de documentaire (sur des adolescents à problèmes fréquentant un centre social), inachevé. Les rushs sont parfois projetés en cinémathèque ou lors de rétrospective.

Chantal Akerman vit ensuite à Paris. Elle retourne à New York en 1976, après sa reconnaissance internationale, pour réaliser News from home (89 minutes), une lecture des lettres inquiètes et plaintives que lui envoyait sa maman pendant son séjour, accompagnée par des plans monumentaux (façades, rues, métro) de la mégapole. Le film se clôt par un très long travelling arrière, la caméra posée sur un bateau s'éloignant des tours jumelles du World Trade Center. La cinéaste reviendra dans cette ville pour tourner Histoires d'Amérique en 1988 et Un divan à New York en 1996.

Jeanne Dielman et la reconnaissance internationale

Dans le Nouvel Observateur en 1989, Chantal Akerman explique : « Je me retournais dans mon lit, inquiète. Et brusquement, en une seule minute, j'ai tout vu Jeanne Dielman… »

Parmi les films de sa longue carrière, les plus importants sont Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles (1975) (son chef-d'œuvre7), une description méticuleuse, en illusion de temps réel (proche de l'hyperréalisme) de l'aliénation, avec Delphine Seyrig (« C'est un film sur l'espace et le temps et sur la façon d'organiser sa vie pour n'avoir aucun temps libre, pour ne pas se laisser submerger par l'angoisse et l'obsession de la mort ») ; Les Rendez-vous d'Anna (1978) avec Aurore Clément, un très autobiographique road movie en train (d'Allemagne à Paris en passant par Louvain et Bruxelles) ; la comédie musicale Golden Eighties (1986) (une variation à la Jacques Demy de ses thèmes habituels avec Lio) ; sa tentative de comédie romantique américaine à la Ernst Lubitsch (ou à la Woody Allen) Un divan à New York (1996, avec William Hurt et Juliette Binoche) et La Captive (2000, avec Sylvie Testud et Stanislas Merhar), son adaptation, écrite avec Eric de Kuyper, de La Prisonnière de Marcel Proust, influencée par Vertigo d'Alfred Hitchcock et les mélodrames morbides de Ievgueni Bauer.

En 2006, Chantal Akerman détourne une commande (un documentaire sur Israël) pour revenir à un travail plus personnel, son plus intime depuis les années 1970 (voix off autobiographique accompagnant des plans fixes hyperréalistes tournés en vidéo), tourné à Tel-Aviv et monté à Paris, sur l'exil, l'exil des autres, l'exil de soi-même, le repli sur soi, le déséquilibre mental, le temps, l'espace et les tâches ménagères qui deviennent des « actes héroïques de la vie quotidienne ». La conclusion de ce film, intitulé Là-bas, est : « Le paradis n'existe pas. »

Décès

La cinéaste, qui souffrait de troubles maniaco-dépressifs, se suicide à 65 ans, le 5 octobre 2015, à Paris. Sa mère Natalia est morte un an et demi plus tôt, en avril 2014, à l'âge de 86 ans. Depuis, la cinéaste ruminait des idées noires et avait été hospitalisée pour dépression. Elle avait pu rentrer chez elle à Paris à la fin du mois de septembre.

Autres activités Documentaires

La cinéaste a réalisé des documentaires (Un jour Pina a demandé…, 1983 ; D'Est, 1993 ; Sud, 1998 ; De l'autre côté, 2003) qui se distinguent par une recherche plastique et formelle et une attentive écoute humaniste (« Je suis comme une éponge qui écoute d'une manière flottante. »)

Enseignement

Elle a été professeur à l'European Graduate School de Saas-Fee (Suisse) où elle dirigeait un atelier de cinéma pendant l'été, au cours duquel sa voix éraillée due à des cordes vocales de synthèse captivait son auditoire.

Elle a enseigné à l'université de la Ville de New York.

Art contemporain

Chantal Akerman a présenté une installation filmique intitulée Woman sitting after killer à la Biennale de Venise 2001 et une autre, From the other side à Documenta 11 (2002).

Distinction
  • 2004 : Commandeur de l'ordre de Léopold

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

    loading...

        Rapports

        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription

        Aucun événement fixés

        Mots clés