Alphonse Bertillon

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Date de naissance:
24.04.1853
Date de décès:
13.02.1914
Durée de vie:
60
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
62472
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
171
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
40262
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
110
Noms supplémentaires:
Альфонс Бертильон, Alphonse Bertillon, Alfons Bertilons,
Catégories:
Juriste
Nationalité:
 français
Cimetière:
Réglez cimetière

Alphonse Bertillon, né à Paris le 22 avril 1853 et mort à Paris le 13 février 1914, est un criminologue français. Il fonda en 1870 le premier laboratoire de police d'identification criminelle et inventa l'anthropométrie judiciaire, appelée « système Bertillon » ou « bertillonnage », un système d'identification rapidement adopté dans toute l'Europe, puis aux États-Unis, et utilisé jusqu'en 1970.

Biographie

 

Il est le petit-fils d'Achille Guillard (féru de statistique, il invente le mot démographie), fils du statisticien Louis-Adolphe Bertillon et le frère cadet du statisticien et démographe Jacques Bertillon. Élève médiocre, son père le fait entrer à la préfecture de police de Paris dans l'emploi de commis aux écritures.

D'abord simple employé chargé de classer les dossiers des criminels notoires et rédiger les fiches de signalement des personnes arrêtées, puis nommé chef du service photographique de la préfecture de police de Paris, en 1882, il découvre qu'en prenant 14 mensurations (taille, pieds, main, nez, oreilles, etc.) sur n'importe quel individu, il y a seulement 1 chance sur 286 millions pour qu'on retrouve les mêmes chez une autre personne. Ce système anthropométrique, appliqué à la fin du XIXe siècle (époque où les récidivistes représentent la moitié de la population carcérale en France, d'où la loi sur la relégation des récidivistes du 27 mai 1885), a été utilisé en France jusqu'en 1970. La préfecture de police adopte son système avec réticence en 1883, suite à la première reconnaissance anthropométrique d'un récidiviste le 16 février 1883. Un matériel spécialisé est dès lors utilisé dans tous les établissements pénitentiaires : table, tabouret, toise, compas de proportion, tablette et encreur pour prise d'empreintes digitales. Les fiches de signalement qui s'échangent entre les services sont progressivement compilées dans le Bulletin de Police Criminelle mis en place par la Sûreté générale. Ce « système Bertillon » (mensurations, description des stigmates physiques - cicatrice, tatouage, grain de beauté, invention de la photographie anthropométrique dite aussi face/profil, création de la théorie du « portrait parlé ») connaît son heure de gloire par le bertillonnage de Ravachol en 1890 qui permet son arrestation en 1892.

Demeurant intimement persuadé de la supériorité de sa méthode anthopométrique et réticent (réticence due à la difficulté du classement dactyloscopique et la recherche fiche par fiche très longue) à l'ajout des empreintes digitales sur ses fiches signalétiques, il doit accepter, sous la pression de ses supérieurs, la dactyloscopie sur fiche en 1894 (fiche des 4 doigts de la main droite puis de l'index gauche à partir de 1900 et enfin fiche décadactylaire - 10 doigts - en 1904). Il utilise le premier cette technique dactyloscopique le 24 octobre 1902 pour confondre Henri-Léon Scheffer, assassin d'un domestique au cours d'un cambriolage. Affaire présentée comme la « première identification au monde » par les « seules empreintes digitales » d'un assassin, ce mythe de la police criminelle est remis en question par le fait que l'enquête de proximité à l'époque avait mis en lumière que le domestique avait une relation homosexuelle avec Scheffer, le meurtrier déguisant une simple affaire de jalousie ayant mal tourné en cambriolage, Bertillon ayant été orienté vers le coupable par cette enquête de proximité et non par les empreintes.

Pendant l'Affaire Dreyfus, Bertillon, qui n'était pas un expert d'expertise en écriture mais un antisémite notoire, intervint cependant à la demande de l'accusation insatisfaite des conclusions des premiers experts graphologues, dans le débat qui devait décider si l'écriture du fameux bordereau était ou pas celle du capitaine. Sous la pression de l'armée, il affirma que Dreyfus était l'auteur du bordereau, ce qui fut par la suite une contre-vérité démontrée par les mathématiciens Jacques Hadamard et Henri Poincaré qui réfutèrent le pseudo-calcul des probabilités de Bertillon et sa thèse totalement délirante de l'« autoforgerie » (Dreyfus aurait contrefait sa propre écriture selon un procédé savant). La presse antidreyfusarde le traite de fou.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 89).

Deux ans après sa disparition, naît le laboratoire de l'Identité judiciaire. Une rue de Paris porte son nom dans le quartier Saint-Lambert du 15e arrondissement (au sud-ouest de la gare de Paris-Montparnasse).

Postérité

Après avoir ciblé les récidivistes, le bertillonnage s'élargit aux fous trouvés sur la voie publique, aux morts, étrangers, puis après la mort de Bertillon, aux étrangers, interdits de séjour, puis in fine se retrouve appliqué sur le carnet anthropométrique d’identité des nomades en 191213 et sur la carte d'identité nationale. La biométrie qui s'applique au fichage en France s'enracine dans le bertillonnage.

Arthur Conan Doyle mentionne Bertillon dans Le Chien des Baskerville (un des clients de Sherlock Holmes le désigne comme le « deuxième plus grand expert en Europe ») et dans le Le Traité naval. Il est également mentionné dans L'Aliéniste de Caleb Carr.

Les méthodes de Bertillon qui rédige des ouvrages traduits dans de nombreuses langues, sont reprises et adaptées par toutes les polices du monde. Cité 200 fois dans le New York Times, cette gloire nationale reste le policier le plus illustre dans le monde à la fin du XIXe siècle jusqu'à ce que le système de classifiction des empreintes digitales ne supplante le bertillonnage.

Sources: wikipedia.org

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