Aldo Moro

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Date de naissance:
23.09.1916
Date de décès:
09.05.1978
Durée de vie:
61
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
39304
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
107
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
16797
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
45
Noms supplémentaires:
Aldo Moro, Альдо Моро
Cimetière:
Réglez cimetière

Aldo Luigi Romero Moro Prononciation du titre dans sa version originale Écouter (né le 23 septembre 1916 à Maglie dans la province de Lecce, Pouilles – mort le 9 mai 1978 à Rome ou dans les environs, assassiné par les Brigades rouges) était un juriste (professeur de droit pénal) et un homme politique italien de premier plan, plusieurs fois président du Conseil.

Biographie [modifier]

Débuts politiques [modifier]

Professeur de droit pénal à la faculté de droit de l'université de Bari à partir de 1940, en 1941 il rejoint et devient président de la FUCI (Fédération Universitaire des catholiques italiens).

Après la Seconde Guerre mondiale, Moro est élu à l'Assemblée Constituante en 1946.

Il participe à la rédaction de la nouvelle Constitution et fut ensuite réélu comme député à la Chambre des députés en 1948 pour y servir jusqu'à sa mort. Il a été sous-secrétaire d'État aux Affaires Étrangères (1948 - 1950), garde des sceaux, ministre de la Justice (1955 - 1957), de l'Éducation Nationale (1957 - 1958) et des Affaires Étrangères (1969 - 1972 et 1973 - 1974). Il a été secrétaire de la Démocratie Chrétienne de 1960 à 1963 et président de ce parti de 1976 jusqu'à sa mort.

Juriste renommé, il a été professeur de droit et procédure pénale à la faculté de Sciences Politiques de l'université de Rome « La Sapienza » de 1960 jusqu'à la mort.

Le « Compromis historique » [modifier]

Pendant les années 1970, Moro porta son attention sur le projet d'Enrico Berlinguer de Compromis historique. Le dirigeant du PCI (Parti communiste italien) proposait une alliance entre les communistes et les démocrates-chrétiens à une époque de grave crise économique, politique et sociale en Italie. Moro, qui présidait alors la Démocratie chrétienne, fut l'un de ceux qui contribuèrent à former un gouvernement de « solidarité nationale ».

Moro fut chef de cinq gouvernements de centre-gauche, de décembre 1963 à juin 1968, puis à nouveau de novembre 1974 à avril 1976. Mais jamais il ne put diriger une coalition issue du Compromis historique.

Pacte Moro avec les groupes palestiniens [modifier]

L’Italie passa un accord dénommé pacte Moro avec les groupes palestiniens pour qu’ils puissent transiter et passer des armes sur le territoire italien sans être inquiétés, en échange de l’engagement à ne pas accomplir d’attentats sur son sol. Le pacte aurait tenu jusqu’à la mort d’Aldo Moro.

Enlèvement et assassinat [modifier]

Le 16 mars 1978, il est enlevé en plein Rome, rue Stresa, par les Brigades rouges, un groupe terroriste d'extrême gauche dirigé par Mario Moretti. Les assaillants assassinent, avec une « froideur inhumaine », les cinq gardes du corps de Moro afin de l’enlever. Après une détention de 55 jours, Moro est assassiné à Rome ou dans les environs. Son corps est retrouvé le jour même dans le coffre d'une automobile.

Moro était en route pour une session de la Chambre des députés lorsqu’il est enlevé. Lors de cette session, les députés devaient discuter le vote de confiance au nouveau gouvernement de Giulio Andreotti qui pour la première fois recevait l’aval du parti communiste. Ce devait être la première application de la vision stratégique que partageait Moro avec Berlinguer (chef du PCI) de Compromis historique.

Les Brigades rouges proposèrent d’épargner la vie de Moro en échange de la libération de plusieurs de leurs compagnons emprisonnés. Durant la détention, il est suggéré que certaines personnes dans les services secrets ou l'appareil d'État savaient où se situait le lieu de détention (un appartement romain).

Pendant cette période, Moro écrivit des lettres aux principaux dirigeants de la DC ainsi qu’au Pape Paul VI (qui plus tard célébra personnellement la messe de funérailles de Moro). Dans ses lettres, Moro prônait comme objectif prioritaire pour l’État de sauver des vies, et affirmait que le gouvernement devait s’évertuer à satisfaire les demandes de ses geôliers. La plupart des dirigeants du parti de la Démocratie chrétienne soutenait que les lettres ne reflétaient pas les aspirations sincères de Moro, et refusèrent toute tentative de négociation, rejetant ainsi les requêtes de la famille Moro. Dans son appel aux terroristes, le Pape Paul VI demanda la libération « sans conditions » de Moro.

Suivant les indications des Brigades rouges, son corps sans vie fut retrouvé dans le coffre d'une automobile via Caetani, à mi-chemin des sièges de la DC et du PCI. Sans doute un dernier acte symbolique à l’attention de la police et des institutions qui gardaient toute la nation, et sa capitale en particulier, sous une surveillance stricte et sévère.

Le mystère entourant sa disparition [modifier]

La capture de Moro, la cause et les méthodes de son assassinat n'ont pas été complètement éclaircies à ce jour, en dépit de plusieurs procès et de nombreuses enquêtes, ainsi que d’une attention nationale et internationale soutenue. Certains ont envisagé que les lettres de Moro comportaient des messages codés à l’attention de sa famille et de ses collègues. D’autres ont douté de la validité de ces lettres, et envisagé une éventuelle censure. Le chef des carabiniers Carlo Alberto Dalla Chiesa (qui sera plus tard assassiné par la mafia) trouva des copies des lettres de Moro dans une maison milanaise ayant appartenu à des terroristes. Mais ce ne fut que des années après cette découverte qu’elles furent rendues publiques.

Certains ont suggéré que les Brigades rouges dont le juge Rosario Priore déclare qu'elles ont bénéficié du soutien logistique et direct de la Stasi est-allemande avaient été infiltrées ou manipulées, pour discréditer la cause communiste, par les services secrets américains (via Gladio). Guy Debord lui met plutôt en cause des services secrets italiens. Cette théorie se fonde sur le fait que l'effort fourni par Moro pour intégrer des communistes au sein du gouvernement n'avait pas reçu l'approbation des États-Unis. Aucune preuve n'a pu être trouvée pour l'appuyer.

Il est néanmoins établi que le gouvernement italien, conseillé par des fonctionnaires américains, a délibérément fait échouer les négociations. Dans un documentaire d'Emmanuel Amara (2006) réalisé pour la série de France 5, « Les derniers jours d'une icône », Steve Pieczenik, un ancien négociateur en chef américain ayant travaillé sous les ordres des secrétaires d'État Henry Kissinger, Cyrus Vance et James Baker, raconte comment il a participé au court-circuitage des négociations afin qu'elles n'aboutissent pas, avec comme recours éventuel de « sacrifier Aldo Moro pour maintenir la stabilité politique en Italie ». « J'ai instrumentalisé les Brigades rouges pour tuer Moro », ajoute-t-il. Un peu plus tard, dans le même documentaire, Francesco Cossiga, ministre de l'Intérieur de l'époque, confirme cette version des faits. C'est aussi la conclusion à laquelle est arrivé le journaliste d'investigation américain Webster G. Tarpley.

Postérité [modifier]

Le 26 septembre 2012, le Saint-Siège, par la voix de Mgr Agostino Vallini, a déclaré étudier le dossier d'une éventuelle béatification d'Aldo Moro.

Voir aussi [modifier]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Aldo Moro, sur Wikimedia Commons
Bibliographie [modifier]
  • Notices d’autorité : Système universitaire de documentation • Bibliothèque nationale de France • Fichier d’autorité international virtuel • WorldCat
  • Emmanuel Amara, Nous avons tué Aldo Moro, Patrick Robin Éditions, 2006 (ISBN 2-35228-012-5)
  • Aldo Moro, Mon sang retombera sur vous, Tallandier, 2005.
  • Leonardo Sciascia, L'Affaire Moro, Grasset, 1978.
  • Webster Tarpley, Chi ha ucciso Aldo Moro ? (Qui a tué Aldo Moro ?), 1978

Marco Baliani, Corpo di stato. Il delitto Moro, Milano, Rizzoli, 2003. Traduction française disponible dans le fonds de la maison Antoine Vitez.

Articles connexes [modifier]
  • Enlèvement de Ciro Cirillo en 1981
  • Enlèvement de Kim Dae-jung (1973)
  • Fausse bannière
  • Gladio : Licio Gelli a été accusé d'être impliqué dans l'assassinat d'Aldo Moro, dans la mesure où le chef des services secrets de l'époque, accusé de négligence lors de cette affaire, était membre de Propaganda Due (P2).
  • Les circonstances de sa mort sont traitées dans le film Buongiorno, Notte de Marco Bellocchio en 2003, d'après le livre d'un ancien membre des Brigades rouges, Anna Laura Braghetti.
Liens externes [modifier]
  • (it) Enregistrement de la conversation téléphonique dans laquelle les Brigades rouges annoncent la mort de Moro..
  • (en) Claudio Celani, The Sphinx and the Gladiators: How Neo-Fascists Steered the Red Brigades, Executive Intelligence Review, January 21, 2005
  • (fr) Brigades Rouges: les communiqués de l'enlèvement d'Aldo Moro en 1978
  • (fr) Archives INA sur Aldo Moro
  • (en) « Moro's ghost haunts political life », The Guardian, 9 mai 2003.

 

 

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

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        Rapports

        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription
        1
        Eleonora ChiavarelliFemme00.00.191500.00.2010

        04.04.1949 | Альдо Моро не явился на заседание парламента на голосование о вступлении Италии в НАТО

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        14.09.1953 | Убийство фотомодели Вильмы Монтези

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        08.04.1966 | Leonīds Brežņevs tiek ievēlēts par PSKP ģenerālsekretāru

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        01.08.1975 | Helsinki Final Act

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        16.03.1978 | Похищение Альдо Моро

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        08.05.2013 | Владимир Малышев: Альдо Моро в прицеле Вашингтона

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