Akiba Rubinstein

- Date de naissance:
- 12.12.1882
- Date de décès:
- 15.03.1961
- Durée de vie:
- 78
- PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
- 51963
- PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
- 142
- PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
- 23380
- PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
- 64
- Noms supplémentaires:
- Akiba Rubinstein, Акиба Рубинштейн, Akiba Rubinšteins, Акіба Рубінштейн
- Catégories:
- Joueur d'échecs
- Nationalité:
- pôle, juif
- Cimetière:
- Réglez cimetière
Akiba Rubinstein (né le 12 décembre ou le 12 octobre 1882 à Stawiski, Pologne, dans l'Empire russe ; mort le 15 mars 1961 à Anvers, Belgique) est un joueur d'échecs polonais. Trois fois champion de Russie (en 1907-1908, 1909 et 1912), il était un maître réputé au début du XXe siècle. En 1950, la FIDE lui décerna le titre de grand maître international des échecs alors qu'il avait arrêté sa carrière de joueur depuis 1932.
Biographie et carrière
Débuts aux échecs
Né dans une famille juive, Rubinstein était destiné à devenir rabbin. Pourtant, il ne termina pas ses études, préférant se consacrer exclusivement aux échecs dont il avait appris les règles assez tardivement à 16 ans. Cette décision survint après sa cinquième place obtenue lors d'un tournoi disputé en 1903 à Kiev. Son succès provient pour une large part de son entraînement avec le très fort joueur Henryk Jerzy Salwe.
Champion de Russie (1907-1908)
Rubinstein s'est particulièrement distingué de 1907 à 1912. Il obtient ses premières victoires :
- à Barmen en 1905 (ex æquo avec Duras),
- puis à Ostende 1907 (ex æquo avec Bernstein, tournoi B avec 29 participants sans Tarrasch, ni Schlechter, Marshall, Janowski, Burn et Tchigorine qui participaient au tournoi A)
- et à Karlsbad en 1907 (devant Maroczy, Leonhardt, Nimzowitsch, Schlechter, Vidmar, Duras, Teichmann, Salwe, Wolf, Dus-Chotimirski, Marshall, Spielmann, Tartakover, Janowski, Mieses et Tchigorine),
- suivis d'une première place au championnat de Russie à Lodz en décembre 1907-janvier 1908 (lors de l'édition précédente à Saint-Pétersbourg en 1906, il avait terminé deuxième-troisième ex æquo).
Vainqueur du tournoi de Saint-Pétersbourg 1909
En 1909, à Saint-Pétersbourg, Rubinstein partage la première place avec le champion du monde Emanuel Lasker, puis il termine l'année 1909 en remportant pour la deuxième fois le championnat de Russie à Vilna devant Freiman, Rabinovitch, Dus-Chotimirski et Salwe.
En 1911, Rubinstein finit deuxième derrière Capablanca à Saint-Sébastien, en ayant battu le champion cubain, et deuxième du tournoi de Karlsbad, remporté par Teichmann. À la fin de l'année, il remporte le championnat de Varsovie.
Succès en 1912
En 1912, Rubinstein remporta consécutivement quatre tournois majeurs :
- Saint-Sébastien 1912, devant Nimzowitsch, Spielmann, Tarrasch, Marshall, Duras, Schlechter et Teichmann,
- Pistyan, devant Spielmann, Marshall, Duras, Schlechter et Teichmann
- le congrès international allemand allemand à Breslau, ex æquo avec Duras, devant Teichmann, Schlechter, Tarrasch, Marshall et Spielmann
- et le championnat de Russie à Vilna, devant Bernstein, Levitski, Nimzowitsch, Flamberg, Alekhine, Levenfisch, Freiman, Alapine et Salwe.
En l'absence du champion du monde Emanuel Lasker, qui n'a disputé qu'un tournoi entre 1905 et 1913 (celui de Saint-Pétersbourg 1909), Rubinstein était considéré comme le meilleur joueur du monde.
Échec au tournoi de Saint-Pétersbourg 1914
Avant la deuxième guerre mondiale, le champion du monde désignait les adversaires qu'il souhaitait affronter pour le titre. Le champion du monde Emanuel Lasker n'a jamais considéré Rubinstein comme un adversaire possible, car ce dernier ne pouvait amasser suffisamment de fonds pour répondre aux exigences financières du premier. Cependant, il le craignait beaucoup et avait dû s'incliner contre lui en 1909 lors du tournoi de Saint-Pétersbourg. La rencontre entre Lasker et Rubinstein était prévue en octobre 1914, mais la progression de Rubinstein fut arrêtée par une contre-performance à Saint-Pétersbourg en 1914, où il était éliminé lors du tournoi préliminaire, puis par la déclaration de la Première Guerre mondiale. Par la suite, l'émergence de Capablanca mit fin à ses rêves.
Après la première guerre mondiale
Après la guerre, Rubinstein était toujours l'un des meilleurs joueurs mondiaux, mais ses performances n'égalèrent plus celles d'avant la guerre. Néanmoins, il gagna à Vienne en 1922, devant le futur champion du monde Alexandre Alekhine, et mena l'équipe polonaise à la victoire lors de l'Olympiade d'échecs de 1930, tenue à Hambourg, en réalisant un score de +13 -0 =4 (treize victoires et quatre parties nulles) et remportant la médaille d'or individuelle.
Après 1932, Rubinstein se retira de la compétition, ses problèmes de schizophrénie devenant de plus en plus marqués : il souffrait d'anthropophobie. Bien qu'il ait vécu trente années de plus, il n'a laissé aucun héritage littéraire, au contraire de presque tous les autres grands maîtres de cette époque. Il est probable que ses problèmes de santé mentale en soient la cause.
Héritage échiquéen
Contributions à la théorie des ouvertures
Il est l'un des premiers joueurs d'échecs à choisir l'ouverture en fonction de la finale. Il a créé le système Rubinstein contre la défense Tarrasch du Gambit de la dame refusé : 1.d4 d5 2.Cf3 c5 3.c4 e6 4.cxd5 exd5 5.Cc3 Cc6 6.g3 Cf6 7.Fg2 cxd4 8.Cxd4 Db6 (Rubinstein - Tarrasch, 1912). Il est aussi le créateur de la variante de Méran, qui peut commencer comme un gambit de la dame refusé mais qui permet d'atteindre une position qui survient dans le gambit de la dame accepté, avec toutefois un coup d'avance pour les Noirs.
Au XXIe siècle, plusieurs lignes de jeu sont nommées en son honneur. Le terme « attaque Rubinstein » est souvent utilisé pour désigner 1.d4 d5 2.c4 e6 3.Cc3 Cf6 4.Fg5 Fe7 5.e3 0-0 6.Cf3 Cbd7 7.Dc2. La variation Rubinstein de la défense française survient après 1.e4 e6 2.d4 d5 3.Cc3 (ou 3.Cd2) dxe4 4.Cxe4. La variation Rubinstein de la défense nimzo-indienne est une ligne régulièrement utilisée : 1.d4 Cf6 2.c4 e6 3.Cc3 Fb4 4.e3.
Le spécialiste des finales de tours
Enfin, Rubinstein était particulièrement habile dans les finales de partie, spécialement dans celles de tours, où il a apporté d'importantes contributions. Sa victoire dans cette phase de la partie contre Rudolf Spielmann à Saint-Pétersbourg en 1909 lui valut l'éloge de son adversaire : « Akiba, si vous aviez vécu au Moyen Âge, on vous aurait brûlé sur un bûcher, car ce que vous accomplissez dans les finales de tours ne peut être que de la sorcellerie ! »
Sources: wikipedia.org
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