Abu Bakr al-Baghdadi

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Date de naissance:
28.07.1971
Date de décès:
24.04.2015
Durée de vie:
43
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
19273
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
52
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
3297
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
9
Noms supplémentaires:
Abu Bakr al-Baghdadi, Abu Bakr al-Baghdadi al-Husseini al-Qurashi, Abu Du'a, Amir al-Mu'minin, Caliph Ibrahim, Ibrahim Awwad Ibrahim Ali Muhammad al-Badri al-Samarrai
Catégories:
Chef spirituel, Criminel de guerre, Soldat, Terroriste
Nationalité:
&nbs
Cimetière:
Wadi-us-Salaam

Ibrahim Awad Ibrahim Ali al-Badri, dit Abou Bakr al-Baghdadi al-Husseini al-Qurashi, Dr. Ibrahim Awad Ibrahim Ali al-Samarrai, Abou Du'a ou plus récemment calife Ibrahim, né à Fallujah en Irak en 1971, est un djihadiste irakien, chef de l'organisation État islamique. Il est le successeur présumé de Hamid Daoud Muhammad Khalil al-Zawi, alias Abou Omar al-Baghdadi, à la tête de l'État islamique d'Irak.

À partir d'octobre 2011, il figure parmi les trois terroristes les plus recherchés par le gouvernement des États-Unis qui offre une prime de 10 millions de dollars pour sa capture.

Le 29 juin 2014, premier jour du mois de Ramadan, il se proclame calife de l'État islamique en Irak et au Levant (nouvellement renommé « État islamique »), sous le nom d'Ibrahim, affirmant ainsi devenir le commandeur des musulmans du monde. Il n'est cependant pas reconnu légitime comme tel par les principales autorités musulmanes.

Biographie

Sa jeunesse est méconnue et sa biographie précise difficilement vérifiable. Il se présente comme un descendant du prophète Mahomet et utilise Al-Qurashi dans son nom, faisant référence au clan des Quraych dont est issu le Prophète. Cette parenté non vérifiée lui permettrait ainsi de prétendre au titre de calife.

Des journaux européens ayant enquêté sur le parcours de Baghdadi écrivent qu'il était mauvais élève, ayant redoublé à cause de ses notes en anglais. Il aurait été refusé par l'armée à cause de sa myopie, malgré son appartenance à la minorité sunnite au pouvoir. Ce serait par défaut, n'ayant pu intégrer la faculté de droit, qu'il se serait rabattu sur la théologie. Des rapports suggèrent qu'il aurait fait des études islamiques à l'Université des Sciences islamiques d'Adhamiyah, en banlieue de Bagdad. Il y aurait obtenu un doctorat. Il prêchait dans la mosquée Imam Ahmad ibn Hanbal de Samarra lors de l'invasion de l'Irak par les États-Unis en 2003.

Michael Knights, spécialiste de l'Irak à l'Institut de Washington, estime qu'al-Baghdadi aurait rejoint très tôt les rangs des salafistes irakiens, bien avant l'invasion américaine de l'Irak en 2003, au point que le régime de Saddam Hussein aurait été informé de ses agissements.

Rejoignant Al-Qaïda en Irak, alors dirigée par le Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, il est nommé « émir de Rawah » et préside la tenue de tribunaux islamiques pour intimider les populations locales. Le 26 octobre 2005, il est la cible d'une attaque aérienne américaine visant un repaire présumé de djihadistes près de la frontière syrienne. Alors identifié sous le nom d'Abou Du'a, il est déjà décrit comme un haut responsable de la branche irakienne de la nébuleuse terroriste. Il était notamment chargé du transfert de combattants syriens et saoudiens en Irak.

En 2004, il passe dix mois dans les geôles américaines en Irak. Arrêté le 4 février, il a été libéré le 8 décembre, après avoir été détenu dans les camps Bucca et Adder. Le Business Insider note qu'il a été capturé « presque par erreur » : la cible des forces armées était Nessayif Numan Nessayif, connaissance de Baghdadi. Il est détenu en tant que civil et est réputé occuper un poste administratif de secrétaire.

Ascension au sein de l'État islamique d'Irak

Après sa libération, il se range sous la bannière de l'État islamique d'Irak, les combattants d'Al-Qaïda en Irak ayant été officiellement intégrés au sein du groupe. Ayman al-Zawahiri confirme la disparition d'Al-Qaïda en Irak en 2007.

Le 16 mai 2010, un communiqué du conseil consultatif de l'État islamique d'Irak annonce la nomination d'Abou Bakr al-Baghdadi al-Husseini al-Qurashi en remplacement d'Abou Omar al-Baghdadi, son ex-émir, tué le 18 avril 2010 lors d'une opération conjointe des forces de sécurité américaines et irakiennes. L'organisation annonce également la désignation d'Abou Abdullah al-Husseini al-Qurashi comme son nouveau Premier ministre. Deux jours plus tôt, Abou Hamza Al-Mouhajer, ancien chef d'Al-Qaïda en Irak et ex-ministre de la guerre au sein de l'État islamique d'Irak, également décédé le 18 avril 2010, est remplacé par Nasser al Din Allah Abou Souleimane, selon un communiqué du groupe traduit par le centre de surveillance américain des sites djihadistes (SITE).

À l'automne 2010, l'État islamique d'Irak multiplie les attaques contre les chrétiens et les chiites. Le 31 octobre 2010, veille de la Toussaint, une prise d'otage à l'intérieur de la cathédrale de Bagdad s'achève dans le sang, provoquant la mort de 46 fidèles, dont deux prêtres, et de sept policiers. Le 3 novembre 2010, L'État islamique d'Irak revendique la responsabilité du massacre.

En décembre 2010, les forces de sécurité irakiennes procèdent à l'arrestation de Hazem Abdul Razzaq al-Zawi, cousin de l'ex-émir Abou Omar al-Baghdadi et « ministre de l'Intérieur » au sein de l'État islamique d'Irak, lors d'une opération anti-terroriste menée à Ramadi. Au cours de l'interrogatoire, le suspect avoue son implication au sein du groupuscule et révèle l'identité du nouvel émir.

Le 3 décembre 2010, la chaîne de télévision satellite irakienne Al-Sumaria diffuse des clichés photographiques censés montrer Abou Bakr al-Baghdadi et Abou Souleimane, lequel a été identifié comme un certain Niaman Mansour al-Zaidi.

Dès la fin de l'année 2010, l’État islamique d'Irak sous la direction d'Abou Bakr al-Baghdadi intensifie les attaques contre des cibles gouvernementales et policières. Le 9 mai 2011, Abou Bakr al-Baghdadi annonce dans un communiqué son allégeance à Ayman al-Zawahiri, le successeur d'Oussama Ben Laden, tué le 2 mai 2011 à Abbottabad au Pakistan. L'« émir » de l'État islamique d'Irak réaffirme la loyauté du groupe envers la direction centrale d'Al-Qaïda tout en jurant de venger son ancien chef. Le groupe a revendiqué à cette occasion un attentat-suicide commis le 5 mai 2011 contre un poste de police à Hilla, au sud de Bagdad, ayant causé la mort de 24 policiers, dont cinq capitaines et deux lieutenants.

À l'été 2011, les attaques imputées à Al-Qaida en Irak se multiplient à travers le pays. Le 28 août 2011, un attentat-suicide frappe la mosquée Umm al-Quda, à Bagdad, tuant Khalid al-Fahdawi, un important législateur. Le même mois, Abou Bakr al-Baghdadi déclare s'apprêter à déclencher une vague de cent attentats pour venger la mort d'Oussama Ben Laden.

Traque et rumeurs d'arrestation

Le 4 octobre 2011, Abou Bakr al-Baghdadi est inscrit sur la liste des terroristes les plus recherchés par le gouvernement américain (Rewards for Justice) qui offre une prime de 10 millions de dollars pour sa capture, faisant de lui l'un des trois chefs djihadistes les plus recherchés au monde avec Ayman al-Zawahiri, chef d'Al-Qaida, et le mollah Omar.

Le 22 juillet 2012, Abou Bakr al-Baghdadi annonce dans un communiqué audio que la branche irakienne d'Al-Qaida s'apprête à reprendre ses anciens bastions dans le pays d'où ses militants ont été précédemment délogés par les forces armées américaines et leurs alliés sunnites. Il appelle à libérer les militants djihadistes emprisonnés et menace de mort les juges, procureurs et ceux qui les protègent. Le 27 septembre 2012, 75 détenus s'évadent d'une prison à Tikrit à la faveur d'un assaut ayant entraîné la mort de 13 policiers.

Le 2 décembre 2012, le bruit court que l'« émir » de l'État islamique d'Irak aurait été arrêté au nord de Bagdad. Un communiqué diffusé par la chaîne de télévision al-Iraqiya annonce sa capture. Cependant, des doutes sont émis sur l'identité du suspect, des sources ayant informé les autorités américaines que l'homme arrêté est en réalité un des plus importants responsables de la nébuleuse terroriste dont l'identité n'a pas été révélée. Le 7 décembre 2012, l'État islamique d'Irak dément l'arrestation de son émir.

Scission avec la direction centrale Al-Qaïda

Le conflit syrien, engagé en 2011 par l'Armée syrienne libre contre les troupes gouvernementales de Bachar el-Assad, apporte un nouveau souffle à l'EIIL, que les revers infligés par les forces américaines avant leur retrait d'Irak avaient affaibli.

En avril 2013, Abou Bakr al-Baghdadi annonce avoir rebaptisé l'État islamique d'Irak sous le nom d'État islamique en Irak et au Levant (EIIL). L'initiative est fortement désapprouvée par Ayman al-Zawahiri, d'autant qu'elle prône une fusion entre l'EIIL et le Front al-Nosra, groupe radical, majoritairement composé de combattants syriens, actif en Syrie. L'annonce du projet de fédération entre les deux groupes provoque des tensions parmi les djihadistes engagés dans la lutte contre le pouvoir du président Bachar el-Assad. De plus, le chef d'Al-Nosra, Abou Mohammed Al-Joulani, ne répond pas favorablement à l'appel de Baghdadi et prête serment d'allégeance à Ayman al-Zawihiri. Il avoue toutefois avoir combattu sous les ordres de l'émir de l'EIIL en Irak et d'avoir bénéficié de son aide en Syrie pour la fondation de son propre groupe. En juin, Ayman al-Zawahiri exprime son refus catégorique de valider la création de l'EIIL, d'autant qu'il condamne le fait de ne pas avoir été consulté au préalable. Devant ce refus, Baghdadi prend ses distances avec la direction centrale de la nébuleuse terroriste, rejette les instructions de Zawahiri dans un message audio et revendique la paternité des combattants syriens d'Al-Nosra. Il confie la branche syrienne de l'EIIL à l'un de ses lieutenants et porte-paroles, Abou Mohammed Al-Adnani.

Conscient que sa décision de reconnaître al-Nosra comme le seul représentant légitime d'Al-Qaïda en Syrie peut engendrer des conflits entre les combattants des deux groupes, Ayman al-Zawahiri décide d'envoyer un émissaire, le Syrien Abou Khaled al-Souri, pour tenir un rôle de médiateur entre l'EIIL et le Front al-Nosra. Celui-ci est tué à Alep le 23 février 2014, dans un attentat-suicide attribué à l'EIIL.

Désireux d'étendre les actions de l'EIIL de l'autre côté de la frontière irakienne, Baghdadi projette la création d'un État islamique englobant la Syrie et le Liban. L'EIIL engage des combats meurtriers qui aboutissent à la prise de Falloujah et de certains quartiers de Ramadi en janvier 2014, alors que son émir annonce son intention d'« anéantir ses rivaux de la rébellion », en parlant de l'Armée syrienne libre, qui accuse l'EIIL de faire le jeu du président Bachar el-Assad. De son côté, Ayman al-Zawahiri affirme que l'EIIL n'a aucun lien avec la direction centrale d'Al-Qaïda, désavouant les actions du groupe et de son « émir ».

Malgré les tentatives de l'EIIL de gagner la confiance et le soutien des populations locales au nord de la Syrie, le groupe se livre parallèlement à des exactions, des rapts, des enlèvements et n'hésite pas à assassiner des chefs rebelles non-djihadistes, actions qui entachent sa réputation. De plus, le groupe ne parvient pas à modérer l'intolérance religieuse et la brutalité des mercenaires étrangers présents dans ses rangs.

De son côté, Ayman al-Zawahiri ordonne à al-Baghdadi en mai 2014 de cesser toute agression envers les djihadistes du Front al-Nosra, l'appelant à concentrer les opérations de l'EIIL en Irak, pays dont son groupe est originaire. Il affirme par ailleurs que la proclamation de l'État islamique en Irak et au Levant « a été un désastre politique pour les Syriens ».

Après avoir vécu pendant des années dans la clandestinité, Abou Bakr al-Baghdadi apparaît publiquement pour la première fois à Mossoul, au début du mois de juillet 2014. Il appelle tous les musulmans à lui « obéir ».

Sources: wikipedia.org

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